Programme
de recherche 2014-2020 Quelles
pratiques éducatives et culturelles face à l’existence
de croyances ? Benoît
Urgelli En lien
avec le programme ARC
5 - Cultures, Sciences, Sociétés et Médiation
- Bourse doctorale 2016-2020 PRESENTATION
DU PROJET Face à l’existence de cette diversité de représentations sociales, il s'agit d'interroger les visions de la place des sciences et des croyances en société, et en contexte laïc. A travers l’analyse des discours et des pratiques d’acteurs engagés dans une médiation scientifique à visée culturelle et éducative (école, musée, zoo, CCSTI, presse généraliste), cette approche tente de construire une cartographie des postures médiatiques et de leurs fondements socio-épistémologiques. Plus concrètement, à proximité de différentes communautés d’acteurs, les chercheurs et apprentis-chercheurs engagés dans cette recherche analysent des dispositifs et des situations de médiation à propos de questions socialement vives, en ayant comme objectif l’identification des logiques d’engagement des acteurs. A l'occasion de rencontres professionnelles, nous tentons de développer un débat éthique sur les conditions de légitimation des différentes postures possibles. La question des conditions de partenariat entre différentes communautés de médiateurs fera également l’objet d’une attention particulière. A l'interface entre communication, éducation et socio-épistémologie des sciences, ce projet doit permettre d’en déduire des implications :
PERSPECTIVES ET RETOMBEES
ATTENDUES INTERET
DU PROJET ORIGINALITE
DU PROJET
L’enjeu est également l’ouverture de débats entre professionnels de la médiation des sciences, afin de définir un positionnement éthique facilitant un traitement laïc de questions qui supposent a priori une distinction entre sciences, croyances et valeurs, et probablement aussi un engagement partenarial dans les actions de médiation. CADRE,
PROBLEMATIQUE, METHODE Dans ces sphères, mais aussi à leurs interfaces, lorsqu’il s’agit de communiquer sur une question socialement vive qui mobilise une diversité de connaissances et de valeurs, les positionnements de médiateurs de sciences peuvent être a priori divers. Ce sont ces positionnements et leurs logiques que nous tentons d’identifier, par une approche inductive et comparatiste. 1. Dans un premier temps, dans ces sphères médiatiques, les discours à propos de sciences et de croyances associées seront décrits et analysés en ayant recours aux apports de l'histoire, de la philosophie et de la sociologie des sciences, afin d'éclairer d'un point de vue épistémologique les jeux d'acteurs et d'arguments. Ainsi, une analyse historique préalable de positions socioscientifiques autour d'une question socialement vive doit permettre de mettre en lumière les représentations de la nature des sciences et des croyances, et les éventuelles interactions science-croyance dans les schémas narratifs. Un travail sur les discours des expositions comme Origines et Espèces au Musée des Confluences par exemple, sur les contenus de la programmation pédagogique du Zoo de Lyon, du Service Sciences et Sociétés de l’université de Lyon, ou encore des plans académiques de formation des enseignants de sciences, seront des terrains privilégiés pour l’enquête. 2. Dans un second temps ou en parallèle, par focus group et entretiens semi-directifs, se référant à leurs expériences, les acteurs de ces univers médiatiques seront invités à expliciter 1. les enjeux éducatifs et culturels du traitement de cette question socialement vive, mais également 2. les conditions de réalisation d’actions partenariales face à une question. Cette étape de l’enquête auprès des professionnels permettra de catégoriser la diversité des postures et des enjeux de la médiation scientifique en contexte laïque. 3. La restitution aux acteurs de cette catégorisation permettra de réinterroger de manière réflexive leurs pratiques éducatives et culturelles, leurs représentations de la nature des sciences, mais également leurs rapports aux croyances sociales, à la place de l’Homme dans la nature et au principe de laïcité. ORIGINE
DU PROJET : EVOLUTION ET CREATIONNISME Depuis les années 1995, d’autres évènements médiatiques, comme des prises de position radicale de créationnistes fondamentalistes ou de matérialistes dogmatiques, les débats européens sur l’enseignement de l’évolution, ou encore les recours en justice de protestants américains de l’Intelligent Design avaient contribué à cette même problématisation éducative et culturelle. Dans le contexte français, l’étude des réponses élaborées montre une diversité d’engagements, en relation avec le principe de laïcité. Par exemple, dans les récits de la presse généraliste, certains jeux d'acteurs et d’arguments invoquent la nécessité d'une éducation aux sciences pour réfuter « l'obscurantisme et le fondamentalisme religieux" ou pour comprendre la différence entre sciences et croyances. Ces projets éducatifs s’accompagnent cependant d’une diversité de postures, entre évitement, réfutation ou tentatives de compréhension culturelle des discours créationnistes. L’existence de controverses à propos des finalités d’un enseignement de l'évolution, et les diverses logiques d’engagement médiatique à propos de sciences et de croyances, sont donc au fondement de ce projet. Nous souhaitons nous tourner vers les acteurs de la médiation scientifique à visée éducative et culturelle pour comprendre, à travers leurs pratiques individuelles et collectives, ce qui fonde leurs engagements lorsqu’ils communiquent à propos d’une question socialement vive comme celle de l’évolution des espèces et de la biodiversité, mais également d'autres questions socialement vives, par essence controversées, comme celle du réchauffement climatique. AVIS D'EXPERTS SUR LE PROJET REFERENCES
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