Exemple
du dossier Benoit
Urgelli |
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Son comportement s'explique par son attachement à son domaine [...] Les géologues furent considérés comme des bienfaiteurs de l'humanité car ils permettaient de trouver des énergies fossiles, dont se nourissait notre économie. Ils obtenaient tous les crédits. Tout à coup, fin des énergies fossiles [...] L'argent de la science a changé de camp. De surcroit, les géologues ne sont pas intellectuellement habitués à penser le monde sur une échelle de quelques années, ils comptent en dizaines de milliers d'années. Ils ne croient guère à l'action de l'homme, un invariant de leur schéma. Tout les distingue donc des climatologues, pour lesquels les hypothèses se valident sur quelques années, pour lesquels encore l'humain est une variable qui fait sens. La climalogie est devenue une science aimée et écoutée.
Le public aime entendre ceux qui comme Allègre lui font croire que tout va bien. Les médias aiment ceux qui disent le contraire.
Notre science paie les pots cassés de l'intégrisme écologique qui effraie en réclamant l'antiprogrès.
Le débat n'est pas clos, oui il y a des incertitudes, nous cherchons à les réduire, conscients que le climat ne sera jamais prévisible [...] Nous avons proposé à M. Allègre un débat en bonne et due forme. Il refuse. Nous attendons qu'il publie ses travaux dans des revues spécialisées. Il n'en fait rien. Il nous attaque sur le fond et sur la forme. Nos jeunes chercheurs n'en peuvent plus de l'entendre clamer sur tous les plateaux de télévision qu'ils sont des voyous, des escrocs, des mafieux.
Ses compétences tout à fait remarquable en géochimie lui laissent penser qu'il aurait les mêmes en tout domaine. |
Nous sommes dans une atmosphère de haine théologique, de dogmes contre dogmes. Allègre a sa manière personnelle d'exprimer une position, qui, sur le fond, est partagée par nombre de ses collègues.
Il n'existe aujourd'hui aucune preuve expérimentale directe d'un lien entre le gaz carbonique et l'augmentation de la température globale.
Personnellement,
bien que non spécialiste, je tendrais à faire confiance
aux obserevations expérimentales du lien entre réchauffement
récent et activité humaine et serais plus sceptique sur
la prédiction précise du climat futur par des modèles
de calcul.
En science, les modèles ne doivent pas être crus seulement parce qu'ils sont corrects. Ils doivent être vérifiés et éventuellement réfutés par des observations et des expériences. Lorsqu'on a affaire à un système naturel complexe [...] disposer d'un modèle correct en ce qu'il explique les observations disponibles ne saurait être la preuve qu'il décrit la réalité [...] on ne peut pas faire d'expériences sur le climat, on doit se contenter d'observations sur le passé et le présent. La climatologie ne devrait être prédictive que de façon hypothétique avec beaucoup de questions et peu de certitudes. [...] S'ajoute à cela l'effet nocif du principe de précaution, qui ne doit pas être utilisé comme un principe d'où l'on déduirait automatiquement en situation d'incertitude les moyens d'éviter tous les dangers [...] Comme un expert n'ose pas dire à un politique qu'il ne sait pas, il doit dire quelque chose. Il est plus facile d'alarmer que de rassurer, car si vous avez alarmé à tort, on se dira que le pire n'a pas eu lieu grâce à vous. Tandis que si vous rassurez à tort, on vous reprochera d'avoir conduit à la catastrophe. Le GIEC, c'est la vieille stratégie du prohète Jérémie, systématiquement annonciateur de malheurs [...] |