Objectifs
2019 : Etre
capable de définir les objectifs éducatifs généraux
d'une séquence (à quoi ça sert de savoir
cela, pour des élèves, futurs citoyens ?) et des
objectifs spécifiques pour chaque séance (savoir différencier
« séance » et « séquence » - "objectifs
éducatifs", "objectifs de connaissances" et "objectifs
de compétences" - "connaissances", "capacités"
et "attitudes" - Savoir didactiser un document scientifique
original.
Modalités
d’évaluation de l'année 2018, à rediscuter
avec le formateur Abdel BENLECHHAB pour l'année 2019
: réalisez un livret scientifique et pédagogique de 2
pages, à rendre avant les vacances de Noël, ou au plus tard
pour le 10 janvier 2018 au format pdf. Le livret de 6000 signes (espaces
compris) présentera une activité pédagogique de
classe, dans un cycle de votre choix de l'école primaire, de
20 à 45 min, et les fondements scientifiques associés,
sur des thèmes comme le vivant, la matière, les objets
techniques, le système Terre, et/ou l'univers.
L'enseignement
de sciences et de technologies doit être le plus interdisciplinaire
possible, avec un travail sur des compétences qui fondent les
sciences : des compétences langagières, orales ou écrites,
l’expression d’idées, le sens de la négociation
et de l’écoute, la créativité, la modestie,
la remise en cause de certitudes, le doute argumenté, la recherche
de preuves, en lien avec des questions d’histoire, de géographie,
mais aussi artistiques, philosophiques, éthiques, citoyennes
et politiques (Education au développement durable).
Un
enseignant de sciences doit veiller à :
-
développer
la curiosité,
-
être
à l’écoute de la créativité,
-
favoriser
la collaboration,
-
accepter
l'expression d'un doute,
-
développer
l’esprit critique,
-
encourager
l’argumentation raisonnée et nuancée.
|
L’enseignant
doit aussi favoriser différentes approches, qui permettent
aussi de travailler les habiletés manuelles et expérimentales
:
- Des approches par le questionnement et la problématisation
- Des approches
par l’observation
- Des approches par la manipulation
- Des approches par la documentation
- Des approches par la modélisation (afin de construire
de petits modèles explicatifs). |
Actuellement, dans l’enseignement
des sciences, la focale est mise sur l’émission d’hypothèses,
que l’on va ensuite travailler collectivement. L’objectif
est donc de trouver l'hypothèse explicative dont le caractère
scientifique sera de se laisser soumettre au test de résistance
à la réfutation collective. La différence
principale entre les "énoncés scientifiques"
et les croyances religieuses est que la croyance religieuse ne laisse
pas de place au doute. En effet, en cas de doute, elle se réfère
aux écritures et aux textes sacrés. Il
est donc à exclure tout discours d'autorité ou de certitude
("fumer tue", "l'homme est responsable du changement
climatique") lorsqu’on pratique les sciences.
L'ouverture
d'esprit, selon Dewey, 1933 impose qu'aucune question
ne soit qualifiée de "bête", que l'on peut
se tromper, que cela est riche d’enseignement, et que toutes
les questions sont acceptables. Cela nécessite donc
une pédagogie ouverte à la critique, à la pluralité
des savoirs, à la complexité et à l'incertitude
du réel. En sciences, il est donc important que les
élèves aient le droit de tout proposer et de tester
les hypothèses qui méritent une investigation approfondie.
|
Open-mindedness,
L’ouverture d’esprit : la définition de John
Dewey dans la seconde édition de How We Think,
1933, p.30 :
Cette
attitude peut être définie comme une indépendance
à l’égard des préjugés, de l’esprit
partisan et autres habitudes de ce genre qui ferment l’esprit
et le rendent peu disposé à considérer de
nouveaux problèmes et à accueillir de nouvelles
idées. […] Cette attitude
implique le réel désir d’entendre plusieurs
points de vue, de porter attention aux faits, quelle que soit
la source d’où ils proviennent, d’examiner
avec soin d’autres possibilités, de reconnaître
la possibilité de l’erreur même pour les croyances
qui nous sont les plus chères.
La paresse mentale est l’un des grands facteurs de fermeture
de l’esprit aux idées nouvelles. La pente du moindre
effort et du moindre ennui est déjà creusée
dans l’esprit. Changer de vieilles croyances exige un travail
pénible. La vanité pousse souvent à considérer
comme un signe de faiblesse le fait de reconnaître qu’une
croyance à laquelle nous adhérions est fausse. Nous
nous identifions tellement à nos idées qu’elles
deviennent nos « chéries », nous nous dressons
pour les défendre, nous fermons nos yeux et nos oreilles
à toute idée différente. Nos craintes inconscientes
nous conduisent aussi à adopter des attitudes purement
défensives qui, agissant telle une armure, nous ferment
aux nouvelles conceptions et nous empêchent même de
faire de nouvelles observations.
L’effet cumulé de ces forces ferme notre esprit et
provoque un repli sur soi qui nous coupe des nouvelles relations
intellectuelles dont nous avons besoin pour apprendre. Le meilleur
moyen de les combattre est de cultiver cette sensibilité
spontanée à la nouveauté et cette curiosité
de tout instant pour le nouveau qui constituent l’essence
d’un esprit ouvert.
|
Les sciences
sont aussi une pratique communicationnelle, individuelle
et collective, à l’écrit comme à l’oral
(argumentation, problématisation). C’est donc l’occasion
de développer le domaine
1 du SCCC « Les langages pour penser et communiquer »,
en apprenant à exprimer une hypothèse, à contredire
en justifiant, à argumenter, à convaincre et à
prouver, sans argument d’autorité et sans jugement de valeurs.
Qu’est-ce
que les sciences ? Pourquoi les enseigner ? Ces questions sont souvent
posées à l'oral du concours. La réponse « c’est
au programmes » n’est évidemment pas pertinente. En
posant cette question, on interroge la perception des enjeux éducatifs
de cet enseignement, c'est à dire en quoi l'enseignement scientifique
peut constituer une éducation à la citoyenneté.
Avec l'enseignement
des sciences, ll s’agit d’apprendre aux enfants à avoir
un rapport au monde qu’ils n’ont pas intuitivement. Au cycle
3 notamment, il est rappelé que « Les sciences permettent
d’explorer, de questionner et de comprendre le monde ». Néanmoins,
les sciences ne constituent pas la seule entreprise humaine capable de
réaliser un tel travail. La religion par exemple, et l’univers
des croyances, des superstitions ou de la mythologie, véhiculent
également des représentations sociales qui tentent d’expliquer
le monde. Au cours de l’histoire des sociétés occidentales,
notamment au 16ème siècle, sciences et croyances vont proposer
des discours contradictoires pour expliquer le monde, et notamment la
place de la Terre dans l’univers. Au 19eme siècle, ce sera
la question des origines de l'Homme qui verra les représentations
créationnistes s'opposer aux représentations évolutionnistes.
Au 19ème siècle, c’est la place de l’homme et
sa création qui va susciter des conflits entre l'église
catholique et la communauté scientifique. C’est l’époque
de Darwin : l’homme n’est pas le descendant d’Adam et
Eve mais bien le résultat d’une évolution.
|
-
La
croyance au Père Noel, Petite Souris, Cigogne...
: quelle posture à adopter lorsque des enfants évoquent
l'existence du père noël ou de la petite souris,
ou la cigogne, au détour d'un enseignement (sur les dents
par exemple, ou sur la découverte des milieux polaires...)
? Les positions des étudiants varient entre 1. l'évitement
de réponses ou l'approbation à demi-mots, pour
ne pas entrer en conflit avec les croyances culturelles et familiales,
et pour ne pas "gâcher la fête", "la
magie de Noel"... 2. la démonstration qu'il s'agit
d'un mythe, d'un conte, dont on peut expliquer l'origine sociale
et culturelle, et que l'on peut confronter au passage à
d'autres 'histoires" du même genre, dans d'autres
pays, pour relativiser et ouvrir à la diversité,
au risque que l'enfant rentre à la maison avec la sensation
qu'on l'embobine un peu....
-
L'anecdote
de Nadine HUSSON (enseignante, Ecole
du Chapoly, Tassin La Demi-Lune, 13 novembre 2015) : jeune
enseignante, je me suis trouvée dans cette posture que
vos étudiants redoutent (à juste titre du reste...).
Des enfants (GS: 5 ans) ont entamé un débat lors
d'une petite assemblée autour du Père Noël,
chacun "défendant" avec parfois une certaine
véhémence sa croyance. J'ai fait le choix de les
laisser échanger...et puis...un enfant, Clément,
dont 30 ans après, je me souviens encore le prénom
a clôt la discussion avec tellement de sagesse que je
me suis laissée guider depuis par ses mots ... Je vous
livre donc ceux-ci: "et bien....le Père Noël...c'est
un peu comme Dieu....on ne peut pas dire qu'il n'existe pas
puisque tout le monde en parle...après, on y croit ou
on n'y croit pas...." ces quelques mots, simples,
n'ont pas besoin de démonstration...
-
La
proposition de Françoise CARRAUD (enseignante et chercheure
au laboratoire Education, cultures et politiques, Université
de Lyon, 16 novembre 2015) : l’essentiel est de faire
réfléchir les enfants sur la distinction entre
croire et savoir, pas si simple, y compris pour les adultes.
C'est le fondement de toute l'éducation scolaire. Et
un débat philo sur cette question, bien construit et
bien animé, peut aider...
-
La
réponse de Raphaelle RAAB (formatrice d'enseignant,
docteure en Sciences de l'éducation, 12 novembre 2015)
: Pour ma part, cela dépend de l'âge tout d'abord.
Disons que jusqu'en grande section de maternelle, je prends
les histoires de Père Noël ou de petite souris sous
l'angle "il y a des gens qui croient/pensent que"
et "d'autres gens qui au contraire croient/pensent que",
laissant s'exprimer les élèves sur les différentes
"positions", mais sans moi-même me positionner.
Il y a une part de rêve et de folklore familial là-dedans
qui crée parfois une vraie complicité avec leurs
parents, qui n'en ont plus toujours tant que cela sur d'autres
plans, avec leurs enfants. Ce n'est pas toujours une bonne idée
de briser cela pour les familles. Donc quand il s'agit de Père
Noël ou de petite souris, je dis toujours, "dans les
histoires de père Noël, on dit qu'il existe",
"ceux qui croient au Père Noël racontent que
..." Et je peux certifier que c'est bien ce qu'ils racontent.
C'est différent quand il s'agit de chantage au
père Noël ou autre. Cela marque une limite
à ce que je te dis là.
On peut même en faire une situation d'apprentissage de
la tolérance et de la générosité.
Quand la situation reste "saine" (pas de chantage),
j'ai plutôt l'attitude rêveuse de "Alors si
c'était vrai, comme le pensent certaines personnes, alors...
" (et on joue à rêver, ... même si on
laisse aussi s'exprimer les arguments "scientifiques"
disant que ce n'est pas possible etc.). On joue alors à
comprendre pourquoi cette croyance est une ressource, pourquoi
elle est agréable avant de se demander si elle est vrai.
On travaille à comprendre ce qui motive des personnes
à vouloir que ce soit vrai, avant de juger de leur bon
sens. Tout le travail est alors d'éviter l'affrontement
entre ceux qui y croient et ceux qui n'y croient pas "parce
qu'ils ont raison" (c'est bien ce qui conduit à
l'affrontement toutes les religions du livre : ils savent et
ont raison sur les autres qui ne savent pas, alors que le polythéisme
et le synchronisme religieux des romains, par exemple, ne produisait
pas cela).
Finalement pour revenir à la petite souris &Co, s'instaure
une complicité, parfois, entre l'enseignant et les enfants
qui définitivement savent que ce sont des histoires (et
nous "savons que nous savons") ... et ceux qu'on laisse
généreusement rêver encore un peu parce
qu'ils en ont envie, sans les "brutaliser" ni les
moquer.
La tolérance entre "ceux qui croient" et "ceux
qui ne croient pas", tant que le rêve n'est pas un
cauchemard (cf la dérive de certaines religions et croyances),
c'est à dire tant que les valeurs portées sont
positives, acceptables, la tolérance commence par accepter
que l'autre pense différemment de moi, et de ne pas systématiquement
imposer ma propre croyance, ni mon scientisme même s'il
est fondé et que je le "sais". Je pense qu'il
est utile de privilégier un dialogue qui autorise chacun
d'exprimer ce qu'il croit, donc l'argumentation, sans pour autant
condamner les rêves qui sont aussi structurants pour le
développement des enfants. De même que ce lieu
commun pédagogique : "je te crois non pas parce
que tu me séduis, que tu m'impressionnes ou parce que
tu me fais peur, mais parce que tes arguments ou les observations
que tu m'aides à réaliser m'ont convaincue"
Toute la question est de juger de la limite, lors de l'enseignement
scientifique en "découverte du monde"; tout
ne se vaut pas évidemment : les éclairs sont un
phénomène naturel explicable, pas Zeus qui se
met en colère.... mais... il y a bien longtemps les grecs
pensaient que... C'est de l'épistémologie des
sciences que d'intégrer la croyance de départ
au nouveau savoir, pour la débusquer et changer les représentations.
-
|
Progressivement,
les sciences ont construit une autonomie vis-à-vis de la religion,
une autonomie fondée sur la capacité à produite des
connaissances à partir d'une démarche compréhensive,
méthodique, soumise à la critique collective et laissant
place au doute. Ainsi, elles ont réussi à devenir une autorité
aussi importante que les autorités politiques et religieuses dans
la capacité à dire le vrai. Dans certains pays, elles sont
d’ailleurs en alliance avec les politiques et/ou avec les religions.
Le Vatican par exemple, a sa propre académie des sciences.
La particularité
de la pratique scientifique est qu’elle est située socio-historiquement,
ses énoncés sont construits collectivement et sont valables
tant qu’ils résistent à la réfutation. C’est
donc cette résistance à la réfutation, aux tentatives
d'invalidation, qui fait sa force. De plus, les sciences ont la particularité
de rechercher des explications pour lesquelles Dieu et les hypothèses
métaphysiques sont exclus. Ainsi, toutes les explications
scientifiques ne mobilisent que des ressources matérielles, les
ressources de la nature. De fait, les explications sont matérialistes,
naturelles, en opposition aux explications spiritualistes et surnaturelles.
Enfin, il existe
une troisième particularité des sciences, c'est le postulat
selon lequel on peut tout expliquer par la raison humaine. Cette raison
explicative est construite collectivement, par le procédé
du « doute permanent », et la recherche de preuves qui résistent
à la réfutation (preuves tangibles pour reprendre
l'expression du sociologue des controverses Francis Chateauraynaud, 2004).
Si l'on enseigne
les sciences, c'est donc que l'on estime que les sciences constituent
un mode de pensée particulier, une pensée complexe, critique,
réflexive et flexible, divergente, qui mérite de faire partie
de la culture des jeunes générations mais également
de leur approche citoyenne des questions socialement vives, avec une vision
du monde et une action raisonnée et nuancée.
L’éducation
aux sciences vise à :
-
développer
et entretenir le CURIOSITE et l'ENVIE DE COMPRENDRE la diversité
du monde et des sociétés qui les entoure
-
développer
le PLAISIR de pratiquer des démarches d'investigation raisonnée
(observations, expérimentations, modélisations du réel)
-
développer
la COMPREHENSION de NOTIONS DE SCIENCES et des IDEES SUR LES SCIENCES
et leur place dans la société, notamment dans la prise
de décision citoyenne responsable
-
permettre
à chacun de FAIRE DES CHOIX informés et nuancés
et AGIR de façon éthique et responsable, tant pour son
"bien" que pour celui des sociétés et des
écosystèmes
-
développer
des COMPETENCES DE NATURE SCIENTIFIQUE (capacité à collecter
et à utiliser des éléments de preuve d’une
assertion, problématiser, argumenter en prenant en compte des
dimensions socioscientifiques)
-
Vidéo
sur les apprentissages d'attitudes scientifiques (ici à
la maternelle !) :
Travailler sur une séquence à l’école maternelle
(MS et GS), « Découvrir le monde vivant : Expérimentation
et Recherche autonome »
Réalisée par Marceline GADPAILLE, enseignante à
l'école maternelle de Venette - durée totale : 37 min
- 2008
-
Dans
la seconde partie du DVD, à la minute 05'36, l'auteure présente
une séquence sur "Apprendre à observer". Elle
conduit les enfants à comprendre que le dessin est une activité
de modélisation du réel, une simplification "non
coloriée" mais "ressemblante" du réel,
pour reprendre les termes des enfants de maternelle. Maitresse Marceline
les pousse ensuite à travailler sur les critères de
ressemblances et de différences entre les individus de différentes
espèces, appartenant à la famille des insectes. L'activité
se termine par la réalisation d'un dessin d'observation qui
permet de vérifier la compréhension à l'échelle
individuelle.
Activités
: réaliser une séance de 45 min sur le Moustique
Tigre (Aedes albopictus)
|
Du
latin albus « blanc » et pingo «
peindre, orner », Aedes
albopictus (Skuse, 1894) est originaire d’Asie du Sud-Est.
Il est reconnaissable par la présence d’une ligne
médiane d’écailles blanches sur le thorax.
Ce moustique, fréquent dans son aire d’origine (y
compris en Asie tempérée, Chine, Japon, Corée),
a été décrit pour la première fois
à Calcutta en Inde....
En
utilisant le matériel fourni (loupes, albums de jeunesse
et ouvrage de Milan Editions, illustrations anatomiques,
physiologiques, écosystémiques, la
citation de Gustave Flaubert) et des ressources externes,
en précisant les objectifs éducatifs visés
et les situations pédagogiques imaginées pour atteindre
ces objectifs. On réalise qu'il est plus pertinent d'entrer
dans l'enseignement par la définition d'un objectif éducatif
général de séquence, qui sera ensuite décliné
en séances, et donc en sous-objectifs, sans perdre de vue
l'objectif éducatif général !
|
«
Moustique : plus dangereux que n’importe quelle bête
féroce », résume avec humour Gustave Flaubert
dans son dictionnaire
des Idées reçues (1910).


Source : blog "aie ca pique"

Activités de type ancrages multiples
(dessin, observation, pattes articulés, ecriture, homophone
"sang, sens, cent")

Les
pièces buccales des insectes peuvent être de type macheur-broyeur
(A, sauterelle, criquet, A), du type lecheur-suceur
(B, mouche, abeille), de type siphonant ou suceur
(C, papillon), type piqueur-suceur
(D, moustique, taon).
Légende:
a, antennes; c, oeil composé; lb, labium; lr, labrum; md,
mandibules; mx, maxillaires.
Source : Wikipedia, 2007
|

Exemple de la
place du Moustique dans un écosystème de type mare
ou étant, sous nos latitudes !
(à comparer avec d'autres régions et d'autres espèces
de Moustique. Source : Bioindication des ECOsystèmes des
Mares et Etangs, projet BECOME
Avec les élèves, on réfléchit aux conséquences
de la lutte humaine contre le Moutique sur l'équilibre des
espèces dans l'écosystème.

Quelques
pistes d'investigation scientifique sur le moustique et objectifs
éducatifs associés ont été élaborés
avec une équipe de 30 étudiants de Master M1 MEEF
de l'ISPEF le 25 octobre 2019 :
Attention
à ne pas proposer que des séances descriptives et
d'observation, visant uniquement l'acquisition de connaissances.
Parmi les objectifs éducatifs généraux, on
peut vouloir montrer que le moustique a des liens de parenté
avec d'autres espèces de Moustique (3523 espèces de
moustiques sont inventoriées au niveau mondial, parmi lesquelles
300 piquent l'homme), les insectes mais plus généralement
le monde vivant (parenté et diversité sont donc deux
aspects du vivant).
On peut
également vouloir débattre de la place du Moustique
dans les écosystèmes (ici et ailleurs !), en s'interessant
à son mode d'alimentation (piqueur-suceur) et à sa
reproduction, et à sa place dans les réseaux trophiques.
Sa répartition à l'échelle mondiale permet
de questionner la responsabilité de l'homme dans le brassage
des espèces à l'échelle des écosystèmes,
et des conséquences pour les équilibres écosystémiques
locaux de ce brassage géographique des espèces.
La comparaison
avec une carte mondiale de répartition du paludisme, dengue,
chikungunya, fièvre jaune, encéphalite japonaise,
virus du Niloccidentale… (au total, plusieurs millions d’infections
et des centaines de milliers de décès estimés
chaque année) permet de questionner des liens causaux entre
maladies et présence de l'insecte. Des conséquences
en terme de santé humaine et de responsabilité de
l'homme dans la propagation de maladies infectieuses, sont donc
un angle d'attaque important d'un travail didactique sur la Moustique
Tigre.
Finalement,
l'objectif encore plus général est donc de discuter
des conséquences de l'action humaine et de la responsabilité
de l'homme sur les équilibres écosystémiques,
de ce que l'on PEUT faire (en ayant ses connaissances scientifiques
sur le cycle de vie, sur l'espèce dans l'écosystème,
sur sa mobilité géographique) mais également
de ce que l'on a le DROIT de faire (question d'éthique) !
Le projet éducatif est donc
celui d'une éducation à la responsabilité en
matière d'environnement et de développement durable
!
Quelques
ressources complémentaires :
https://www.lacitedesinsectes.com/decouvrez-les-insectes/la-vie-d-un-insecte
https://signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus/sinformer
https://www.reseau-canope.fr/tdc/tous-les-numeros/la-genetique/videos/article/des-genes-responsables-de-la-resistance-des-moustiques-aux-insecticides.html
|
On pourra
rentrer dans la présentation des connaissances par l’histoire
socioscientifique du concept, ou par une question d’actualité,
ou par une question pratique et professionnelle, ou par une question
profane, etc.
Ressources
(voir aussi ici) :
|
-
Les
programmes de cycle 3 et de cycle 4
-
Des
manuels cycles 3 et de cycle 4
-
EDUSCOL
et ses fiches de connaissances
- Les Tavernier (2002,
2006, 2009)
-
Revues
et sites de professionnels de l’enseignement (site académique,
La Main à la pâte,..)
-
Encyclopédies (Wikipedia,
Universalis notamment) et ouvrages généraux
faisant l’état des connaissances sur une question
-
Les magazines et doumentaires d'actualité des sciences
généralistes (Science et vie junior, Journal
du CNRS, C’est pas sorcier, Futura-sciences, etc.)
dont la spécialité est la mise en récit
et une problématisation des sciences et des techniques
souvent engageante et motivante pour les lecteurs,
et donc probablement pour nos publics scolaires...
|
-
Partie
Matière et objects techniques
Entre les
différents cycles, il existe une progressivité qui repose
sur l’hypothèse que les élèves vont développer
avec le temps des compétences intellectuelles et langagières
qui font que l’on ne peut pas faire les mêmes choses en
fonction des cycles. On observe qu’au cycle 3, on rajoute la dimension
Terre, environnement terrestre et extraterrestre. On s’éloigne
ansi de l’univers de référence des élèves,
un univers à la fois local et familier.
Cycle
1
3-6 ans |
Cycle
2
6-9 ans |
Cycle
3
9-12 ans |
VIVANT
MATIERE
OBJETS
TECHNIQUES
|
VIVANT
MATIERE
OBJETS
TECHNIQUES |
TERRE,
UNIVERS
VIVANT
MATIERE
OBJETS
TECHNIQUES |
Que
doivent savoir et faire les enfants
dans la partie « matière et objets techniques »
? |
Que
doivent savoir et faire les enfants
dans la partie « matière et objets techniques »
? |
Que
doivent savoir et faire les enfants
dans la partie « matière et objets techniques »
? |
Les élèves
doivent être capables d’utiliser des objets
et des matières différentes pour construire
des maquettes, en utilisant des plans ou des instructions de
montage. C’est également l’occasion de commencer
à entre dans la numération.
Ils doivent aussi
savoir utiliser des outils appropriés à une tâche
particulière comme « lier », « couper
», « coller », « déchirer »,
"assembler", "peindre", « colorier
», etc.
On les invite aussi à utiliser des objets numériques
: la tablette, l’appareil photo... On peut même
leur faire utiliser une souris pour travailler la motricité
fine et le repérage spatiale.
Cela peut aussi être
l’occasion de leur montrer des objets anciens, servant
à la même chose : un ancien appareil photo, un
ancien ordinateur, une ancienne horloge,... des objets d'un
passé proche à un passé plus ancien (grand
parent et arrière grand-parent), voire très ancien,
celui des grecs, des égyptiens, des mondes de l'Orient
et de l'Asie ancienne.
On veillera à
alterner les temps individuels et les temps collectifs dans
la découverte de ces objets et de ces matières.
|
-
Les objets techniques
On va travailler sur des objets fabriqués par l’homme,
plus ou moins articulés, conduisant de l’énergie
électrique (on introduit alors les termes de «
conducteurs » et « isolants »). On travaille
sur les circuits électriques en respectant les règles
de sécurité.
On cherche aussi, d’un point de vue du questionnement,
à poser des premiers raisonnements logiques. Pour cela,
on utilise des mots, pour formaliser des questions complètes
du genre comment expliquer que ?. On formule ensuite
des hypothèses explicatives.
C’est l’occasion aussi de leur montrer que les
objets ont un cycle de vie, et donc une naissance, qu'ils
sont fabriqués par l’homme (et n'arrivent pas
par magie, au risque de désenchanter Nöel), en
leur montrant comment se déroule le procédé
(visite d’usine qui fabriquent des jouets) à
mpartir des matériaux brutes.
-
La
matière
Au cycle 2, on essaie de comprendre ce qu’est la matière,
autrement dit, tout ce qui a une masse. On réalise
aussi que, sous l'effet de température mais aussi de
la pression, la matière change d’état.
On travaille essentiellement sur l’eau, en introduisant
les termes scientifiques de condensation, de solidification,
etc... On commence à parler de gaz comme étant
une matière, ayant donc une masse volumique. Même
s'il est invisible, l’air est également une matière,
qui a une masse, un volume et que l’on peut comprimer.
|
On
va développer la communication écrite, individuelle
et collective. et commencer à poser les premiers questionnements
de développement durable : peut-on, doit-on continuer
à agir comme cela ? Que risque-t-il de se passer si l’on
continue ?
-
Matériaux
et objets
il s’agit de :
- Savoir comment on conçoit les objets,
- Savoir comment les objets ont évolués au cours
du temps,
- Concevoir un objet, comme une solution à un problème
technique,
- Imaginer comment pourrait évoluer un objet donné
pour la génération suivante, c'est à
dire dans 20-25 ans.
-
Matière,
mouvement, énergie et informations
Il s’agit de montrer aux enfants que :
- la matière prend différents états,
qu’ils sont capables de nommer, décrire.
- Etre capable de décrire les mouvements (rectiligne,
circulaire, coliforme...) et de les mesurer.
- Savoir d’où viennent les énergies
que l’on utilise : électrique, nucléaire,
thermique, chimique...
- Savoir ce qu’est un signal (= une grandeur physique
mesurable) et une information (= le message). On travaille
sur la communication entre les animaux, comment communiquent-ils
entre-eux ?
|
L’évolution
des éoliennes
L’évolution de l’automobile
L’évolution de la trottinette
La mesure du temps dans l'histoire humaine
L'évolution de la balance
Voir dans l’obscurité : histoire des innovations
L'histoire des consoles de jeu
Evolution des supports de musique
Evolution de l'ordinateur
Résistance des matériaux au vent
La conversion et conservation énergétique (mécanique,
à l’électrique)
La diversité des objets célestes la nuit (« ciel
étoilé »)
Les signaux de la communication animale inter-individuelle
Le modèle général de la communication individuelle
(homme)
Sixième continent et les déchets
L'évolution des glaces polaires
Evolution des téléphones portables
Cycle de l’eau et les changements de l’état de la
matière
L’air existe
Mélange de solutions et pollution
Les énergies renouvelables : le biogaz
Les propriétés des mélanges
Le cycle de vie d’un objet : la bouteille plastique, bouteille
en verre : https://www.nestle-waters.fr/embouteiller-recycler/reinventer-l-emballage/histoire-de-la-bouteille-d-eau
Les objets du système
solaire
Les mélanges et la solubilité dans l’eau
Les mélanges : technique de séparation
L’évolution du téléphone
Les énergies renouvelables
L’énergie électrique
Histoire de l’électricité
Conducteurs et isolants électriques
Fondamentaux
historiques
https://www.universalis.fr/encyclopedie/encyclopedie/
http://clausschimphycol.chez-alice.fr/Separation5.htm
https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/developpement-durable-biogaz-5371/
http://www.academie-sciences.fr/fr/Table/Histoire-des-sciences/Evolution-des-disciplines-et-histoire-des-decouvertes/
http://eduscol.education.fr/cid100354/questionner-le-monde-du-vivant-de-la-matiere-et-des-objets.html
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Mettre
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https://www.fondation-lamap.org/
http://mp1d.ac-besancon.fr:1096/spip.php?article130
Evaluer,
accompagner
http://eduscol.education.fr/cid97131/suivi-et-evaluation-a-l-ecole-maternelle.html
http://cpe.ac-dijon.fr/spip.php?article737
Partie
Matière, énergie, mouvement, information
-
Eolienne
:
https://www.fondation-lamap.org/fr/page/14253/air-et-energie-comment-fonctionne-une-eolienne
https://www.youtube.com/watch?v=1O2OX6-wRb0
-
Electricité,
environnement :
https://www.fondation-lamap.org/sites/default/files/upload/media/minisites/projet_europe/PDF/voltPistefr.pdf
https://www.youtube.com/watch?v=gWc3AfVHRFk
-
Climat
http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/le-discours-d-emmanuel-macron-pour-la-cloture-du-sommet-pour-le-climat-1212-1013335.html
Pollution :
https://la1ere.francetvinfo.fr/polynesie/7eme-continent-monstre-plastique-464873.html
-
Espace
:
https://vimeo.com/217051213
Partie
Matériaux et objets techniques
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