PREPARATION
AU CERTIFICAT D'APTITUDE AU PROFESSORAT DES ECOLES (CRPE) Merci
aux étudiants qui, par la liberté et la finesse de leurs
questionnements, SUJETS
DES ANNEES PRECEDENTES voir
ici la partie Matière
et objets techniques
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Enseigner
les sciences à l'école primaire
Voici la définition que donnait John Dewey de l’ouverture d’esprit dans How We Think (2ème éd., 1933, p.30, Open-mindedness) : "Cette attitude peut être définie comme une indépendance à l’égard des préjugés, de l’esprit partisan et autres habitudes de ce genre qui ferment l’esprit et le rendent peu disposé à considérer de nouveaux problèmes et à accueillir de nouvelles idées. […] Cette attitude implique le réel désir d’entendre plusieurs points de vue, de porter attention aux faits, quelle que soit la source d’où ils proviennent, d’examiner avec soin d’autres possibilités, de reconnaître la possibilité de l’erreur même pour les croyances qui nous sont les plus chères. La paresse mentale est l’un des grands facteurs de fermeture de l’esprit aux idées nouvelles. La pente du moindre effort et du moindre ennui est déjà creusée dans l’esprit. Changer de vieilles croyances exige un travail pénible. La vanité pousse souvent à considérer comme un signe de faiblesse le fait de reconnaître qu’une croyance à laquelle nous adhérions est fausse. Nous nous identifions tellement à nos idées qu’elles deviennent nos « chéries », nous nous dressons pour les défendre, nous fermons nos yeux et nos oreilles à toute idée différente. Nos craintes inconscientes nous conduisent aussi à adopter des attitudes purement défensives qui, agissant telle une armure, nous ferment aux nouvelles conceptions et nous empêchent même de faire de nouvelles observations. L’effet cumulé de ces forces ferme notre esprit et provoque un repli sur soi qui nous coupe des nouvelles relations intellectuelles dont nous avons besoin pour apprendre. Le meilleur moyen de les combattre est de cultiver cette sensibilité spontanée à la nouveauté et cette curiosité de tout instant pour le nouveau qui constituent l’essence d’un esprit ouvert"
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Descriptif des épreuves du concours externe
C'est dans la première épreuve orale d'admission intitulée "mise en situation professionnelle dans un domaine au choix du candidat" que les questions d'enseignement et d'apprentissage des sciences peuvent être abordées |
Consignes pour les épreuves d'admission Les deux épreuves orales d'admission comportent un entretien avec le jury qui permet d'évaluer la capacité du candidat à s'exprimer avec clarté et précision, à réfléchir aux enjeux scientifiques, didactiques, épistémologiques, culturels et sociaux que revêt l'enseignement des champs disciplinaires du concours, et des rapports qu'ils entretiennent entre eux. Première épreuve orale : mise en situation professionnelle dans un domaine au choix du candidat Durée de l'épreuve : une heure (présentation : 20 minutes ; entretien : 40 minutes) Cette épreuve vise à évaluer les compétences scientifiques, didactiques et pédagogiques du candidat dans un domaine d'enseignement relevant des missions ou des programmes de l'école élémentaire ou de l'école maternelle, choisi au moment de l'inscription au concours parmi les domaines suivants :
Le candidat remet préalablement au jury un dossier de dix pages au plus, portant sur le sujet qu'il a choisi. Ce dossier pourra être conçu à l'aide des différentes possibilités offertes par les technologies de l'information et de la communication usuelles, y compris audiovisuelles (format Compact Disc). Il est adressé au président du jury sous format papier accompagné le cas échéant d'un support numérique Compact Disc, dans un délai et selon des modalités fixées par le jury. Ce dossier se compose de deux ensembles :
L'épreuve est notée sur 60 points et comporte :
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Rapport
de Jury - CRPE
A
propos du contenu et de l'utilisation du CD-Rom
[...]
280 candidats (39%) ont eu recours à l’utilisation d’un
support numérique (CD-ROM) en complément de leur dossier
papier. Le lien entre les 2 documents constitue un élément
essentiel de la plus value du support numérique : il ne peut éclairer
le jury que si des renvois explicites sont positionnés dans
le document papier vers le CD. Les ressources placées sans références
sur ce support n’apportent aucun élément supplémentaire
au jury qui ne dispose pas des intentions d’usage de ces ressources
par le candidat : seules celles référencées sont
consultées par le jury [...]. GRILLE
d'évaluation des oraux blancs de l'ISPEF (2015)
Recommandé par de nombreux professeurs des écoles et par les formateurs : Même si ces ouvrages pour l'enseignement des sciences de la vie et de la Terre sont conformes à l'ancien programme (B.O. hors série du 14 février 2002) et aux anciennes épreuves du CRPE (B.O. n° 21 du 26 mai 2005), les thématiques et contenus n'ont pas entièrement disparu des nouveaux programmes, ce qui rend ces ouvrages toujours précieux dans le cadre de la préparation du CRPE mais aussi dans la pratique quoitidien des professeurs des écoles et de leurs formateurs en sciences. L'ouvrage de 2002 regroupe de nombreuses propositions et supports pour l'enseignement scientifique de la maternelle au CM2, alors que l'ouvrage de 2006 se concentre sur les contenus scientifiques. A noter l'ouvrage de 2009 dédié à l'enseignement de la physique et de la technologie à l'école élémentaire. |
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Le site Eduscol
Le
site de la Main à la Pâte
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Le
site de la Main à la Pâte Le
site Esprit
critique, esprit scientifique Les manuels
scolaires de collège
Le site Mater-album
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Mettre
en scène les sciences ? "How
sciences work" Une
éducation scientifique |
PROGRAMME
D'ENSEIGNEMENT VALABLE DEPUIS 2015
Extraits
du Bulletin Officiel Cycle 1. hors série, mars 2015, p..
Extraits du Bulletin Officiel Cycle
2 et cycle 3. hors série, novembre 2015, p..
Voir aussi le Bulletin officiel sur le Socle Commun de Connaissances, de Compétences
et de Culture (SCCCC, 2015, notamment D4)
Cycle
de l'école maternelle |
Cycle
des apprentissages fondamentaux |
Cycle
des approfondissements (cycle 3, de 8 à 11 ans) Comprendre et expliquer le monde Sciences et technologies CM1 CM2 6eme |
VIVANT |
VIVANT MATIERE OBJETS |
VIVANT MATIERE OBJETS TERRE, ENVIRONNEMENT |
OBJECTIFS ET CONNAISSANCES |
OBJECTIFS ET CONNAISSANCES |
OBJECTIFS ET CONNAISSANCES |
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PROGRAMME
D'ENSEIGNEMENT 2008
Extraits du Bulletin
Officiel, Horaires et programmes d'enseignement de l'école primaire.
hors série n°3, 19 juin 2008, p.15, 16, 18, 19, 20, 24, 28.
Voir
aussi le Bulletin officiel n° 1 du 5 janvier 2012
Cycle
de l'école maternelle |
Cycle
des apprentissages fondamentaux |
Cycle
des approfondissements (cycle 3, de 8 à 11 ans) Unité et diversité du vivant |
OBJECTIFS ET CONNAISSANCES [...] l’enfant découvre le monde proche ; il apprend à prendre et à utiliser des repères spatiaux et temporels. Il observe, il pose des questions et progresse dans la formulation de ses interrogations vers plus de rationalité. Il apprend à adopter un autre point de vue que le sien propre et sa confrontation avec la pensée logique lui donne le goût du raisonnement. Il devient capable de compter, de classer, d’ordonner et de décrire, grâce au langage et à des formes variées de représentation (dessins, schémas). Il commence à comprendre ce qui distingue le vivant du non-vivant (matière, objets). [...]
Les enfants observent les différentes manifestations de la
vie. Élevages et plantations constituent un moyen privilégié
de découvrir le cycle que constituent la naissance, la croissance,
la reproduction, le vieillissement, la mort. |
OBJECTIFS ET CONNAISSANCES [...] les élèves ont un accès plus aisé aux savoirs grâce à leurs compétences en lecture et en mathématiques. Ils acquièrent des repères dans le temps et l’espace, des connaissances sur le monde et maîtrisent le vocabulaire spécifique correspondant. Ils dépassent leurs représentations initiales en observant et en manipulant. [...] Les
élèves repèrent des caractéristiques
du vivant : naissance, croissance et reproduction ; nutrition
et régimes alimentaires des animaux. |
OBJECTIFS ET CONNAISSANCES Les sciences
expérimentales et les technologies ont pour objectif de
comprendre et de décrire le monde réel, celui de
la nature et celui construit par l’Homme, d’agir sur
lui, et de maîtriser les changements induits par l’activité
humaine. Leur étude contribue à faire saisir aux
élèves la distinction entre faits et hypothèses
vérifiables d’une part, opinions et croyances d’autre
part. Le
ciel et la Terre |
À la
fin de l’école maternelle l’enfant est capable
de : |
Compétence
3 : Culture scientifique Compétence
6 : Compétences sociales et civiques Compétence
7 : L’autonomie et l’initiative |
Compétence
3 : Culture scientifique Compétence
6 : Compétences sociales et civiques Compétence
7 : L’autonomie et l’initiative |
CONNAISSANCES
ET METHODES SCIENTIFIQUES
Enseignements et activités proposés pour préparer l'épreuve
orale sur dossier du concours CRPE
INTRODUCTION Quelques
notions sur la nature
des sciences |
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10. Toute la matière du monde est constituée de particules de taille minuscule. Les atomes sont les constituants élémentaires de toute matière vivante ou non vivante. Le comportement des atomes, souvent organisés en molécules, explique les propriétés des différentes sortes de matière. Les réactions chimiques correspondent à des réarrangements des atomes entre substances pour en former de nouvelles. Chaque atome possède un noyau contenant des neutrons et des protons, entourés d’électrons. Les charges électriques opposées des protons et des électrons s’attirent mutuellement, donnant aux atomes leur stabilité et permettant la formation de molécules et de substances variées. SVT : la matière organique [CH2O] et la matière minérale (les silicates des roches), certaines liaisons atomiques sont énergétiques, libération d'énergie par hetérotrophie et conversion d'energie lumineuse en énergie chimique par autotrophie. |
9. Certains objets peuvent avoir un effet sur d’autres objets situés à distance des premiers. Certains objets agissent à distance sur d’autres objets. Dans certains cas, comme le son et la lumière, l’effet résulte d’un rayonnement qui se déplace depuis la source jusqu’au récepteur. Dans d’autres, l’action à distance s’explique par l’existence d’un champ de force entre les objets, un champ magnétique ou un champ gravitationnel, par exemple. La gravitation est une force universelle d’attraction qui s’exerce entre tous les objets, des plus grands aux plus petits. Elle maintient les planètes en orbite autour du Soleil et elle cause la chute des objets qui nous entourent vers le centre de la Terre. SVT : les récepteurs sensoriels auditifs et visuels, les récepteurs chlorophylliens, les forces gravitationnelles dans le système solaire, les galaxies et l'univers. |
8. Pour modifier le mouvement d’un objet, il faut qu’une force agisse sur lui. Un objet en mouvement ne change sa vitesse que lorsqu’une force agit sur lui. La gravitation est une force universelle d'attraction qui [...] cause la chute des objets qui nous entourent vers le centre de la Terre. SVT : les forces gravitationnelles dans le système solaire, les galaxies et l'univers. |
7. L’énergie est transformée lors de certains changements ou événements, mais la quantité totale d’énergie présente dans l’univers demeure toujours la même. Bien des processus ou des événements consistent en des changements au cours du temps, et cela requiert de l’énergie pour se produire. L’énergie peut être transférée d’un corps à un autre de bien des manières. Dans de tels processus, une partie de l’énergie est transformée en une forme moins facile à utiliser. L’énergie ne peut être ni créée ni détruite. L’énergie obtenue à partir des combustibles fossiles se dégrade en une forme plus difficile à utiliser. SVT : flux d'énergie dans les écosystèmes, dans un être vivant autotrophe et/ou hétérotrophe. Energie interne de la Terre : convection mantellique, désintégration radioactive, etc.. |
2. La dynamique interne et externe de la Terre change le visage de sa surface au cours du temps. Depuis 10.000 ans l'homme participe aussi à cette évolution. La surface de la Terre s’échauffe par le rayonnement solaire, cela crée des courants de convection dans l’air et dans les océans et est à l’origine des climats. [....] La chaleur provenant de l’intérieur de la Terre produit des mouvements des roches à l'état solide. La surface de la planète change constamment par la formation et l’érosion des roches, liées à la tectonique des plaques. SVT : structure et dynamique interne et externe de la planète Terre. |
1. Le système solaire représente une minuscule partie d’un univers formé de milliards de galaxies. Autour du Soleil tournent en orbite huit planètes et d’autres objets plus petits, l’ensemble formant le système solaire. Le jour, la nuit et les saisons s’expliquent par l’orientation et la rotation de la Terre dans son mouvement sur elle-même et autour du Soleil. Le système solaire fait partie d’une galaxie d’étoiles, une parmi des milliards présentes dans l’univers, à des distances considérables les unes des autres. Un grand nombre d’étoiles possèdent des planètes. |
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3. Pour subsister, les organismes vivants ont besoin d’énergie et de matière, pour lesquelles ils sont souvent en compétition ou en dépendance avec d’autres organismes. A part les écosystèmes sous-marins profonds, tous nos écosystèmes sont dépendants de l'énergie solaire. La nourriture fournit aux organismes matière et énergie, maintenant ainsi les fonctions vitales et permettant la croissance. Certaines plantes et bactéries peuvent utiliser directement l’énergie du Soleil pour produire des molécules organiques. Les animaux se fournissent en énergie en dissociant les molécules organiques de leur nourriture et dépendent en fin de compte des plantes vertes pour ce faire. Dans un écosystème il peut y avoir compétition pour l’énergie et la matière nécessaires à la vie et à la reproduction. SVT : flux d'énergie dans les écosystèmes, dans un être vivant autotrophe et/ou hétérotrophe. |
4. La diversité des espèces, vivantes ou éteintes, est le résultat d’une évolution qui se fait sur des temps longs. Les mécanismes principaux sont la selection naturelle et les varaitions génétiques de génération en génération. Depuis quelques centaines d'année, l'homme est devenu un facteur d'évolution de la biodiversité. Toute vie aujourd’hui sur Terre descend directement d’un ancêtre commun universel qui était un organisme simple à cellule unique. Des modifications génétiques, survenues au cours d’une quantité immense de générations successives, ont abouti à la biodiversité. Les organismes incapables de s’adapter suffisamment aux changements de leur environnement ont disparu. SVT : biodiversité, lois de l'évolution
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5. L’information génétique est transmise d’une génération d’organismes vivants à la suivante, avec de légères modifications de la molécule d'ADN. Cette molécule marque l'unité du monde vivant. L’information génétique au sein d’une cellule est contenue dans la molécule d’ADN sous forme d’un code à quatre lettres. Les gènes déterminent ledéveloppement et la structure des organismes. Dans la reproduction asexuée, tous les gènes du descendant viennent d’un parent unique. Dans la reproduction sexuée, chaque parent apporte la moitié des gènes. SVT : reproduction et cycle de vie des êtres vivants, évolution génétique et mutation
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6. Les organismes vivants sont tous formés de cellules. Tous les organismes vivants sont constitués d’une ou plusieurs cellules. En général, les organismes pluricellulaires possèdent des cellules spécialisées et différenciées dans une fonction. Toutes les fonctions de base de la vie résultent de ce qui se produit à l’intérieur des cellules dont l’ensemble constitue un organisme. La croissance résulte généralement de multiples divisions cellulaires. SVT : unité du vivant, croissance et développement des êtres vivants, Spécialisation cellulaire dans les fonctions de relation, de nutrition et de reproduction des êtres vivants. |
Cinq
thèmes développés pour les étudiants de
l'ISPEF
ou plus de détails : |
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Chapitre Le fonctionnement du corps humain et la santé |
Chapitre Les êtres vivants dans leur environnement |
Chapitre La reproduction des plantes |
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Chapitre Matière, mouvement, énergie et information |
Chapitre Objets techniques et matériaux |
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THEME
Le fonctionnement du corps humain
et la santé
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Instructions
officielles (BOEN, 2008) |
Corrélations
programmes de l'enseignement secondaire (collège et lycée) Classe de cinquième (2008) Classe de quatrième (2008) Classe de seconde (2010) |
![]() |
Ressources
: Atlas
d'anatomie humaine de Frank Netter (2011) L'Atlas d'anatomie de Netter est un livre de référence internationale en raison de ses qualités iconographiques, scientifiques et pédagogiques. Les quelque 900 magnifiques illustrations, qui rendent cet ouvrage si attrayant, ne le cèdent en rien à l'exactitude scientifique. La sélection des figures et le choix des couleurs permettent au lecteur de saisir immédiatement l'élément qu'il recherche. De nombreux clichés d'imagerie moderne (TDM et IRM) et plusieurs schémas d'anatomie de surface permettent d'aborder aisément la sémiologie et la pathologie. Les légendes, conformes à la terminologie anatomique internationale (International Anatomical Terminology), facilitent la compréhension et la mémorisation des termes anatomiques. Des commentaires didactiques viennent parfois éclairer le lecteur sur des points particuliers. |
Les fonctions de relation
![]() Ressources DVD : C'est pas sorcier Le corps humain : de la tête aux pieds Le corps humain : le cerveau |
Définition
de la Main à la pâte : Les fonctions de relation
sont les différentes fonctions permettant à un organisme
d’interagir avec son environnement. Il s’agit essentiellement
des fonctions sensorielles assurant la réception
des informations extérieures, des fonctions motrices
qui permettent à l’organisme de se déplacer
et d’agir sur son environnement (contraction musculaire
et mouvements) et des fonctions correspondantes du système
nerveux (analyse et intégration des informations,
commande musculaire, communication nerveuse). (D. Pol, 2001).
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1. Les fonctions motrices
Elles peuvent se comprendre comme la réponse des organismes à la résistance du milieu au mouvement, en relation de la surface d'appui, la densité et la taille de l'organisme. Par exemple, la locomotion sur le sol est associée à de faibles surfaces d'appui (jusqu'aux ongles pour certains !) alors que la locomition dans l'air est associée au développement de grande surface d'appui (avec des phénomènes de convergences entre des espèces qui ont des plans d'organisation très différents (oiseau, mammifère, insecte,...) mais qui présentent une structure similaire dans la fonction : les "ailes").
Schéma de l'organisation des membres antérieurs
et postérieurs de quelques Vertébrés
Exercice classe de seconde, lycée lyonnais
Remarque : une architecture de membres articulés caractéristique des Vertébrés. Ces ressemblances dans l'organisation d'espèces différentes de vertébrés, à l'origine d'un groupe de la classification, laissent penser qu'il y a des liens de parenté. Au sein des vertébrés, ce sont d'autres caractères ou attributs qui vont permettre de les différencier d'un point de vue de leur histoire évolutive.
Eadweard Muybridge est un photographe britannique renommé pour ses décompositions photographiques du mouvement. La photographie oscille ici entre science et art, ce qui discutée dans les milieux intellectuels de l'époque. Muybridge appartient à cette génération qui utilise la photographie comme témoignage scientifique. En 1887 est édité son plus important ouvrage, Animal Locomotion, en 11 volumes qui contiennent 100 000 photographies prises entre 1872 et 1885. Selon la vision positiviste de Marta Braun (2001), Animal Locomotion ne s’accorde guère aux critères savants, bien moins que les chronophotographies de Marey. Si on la compare avec les protocoles du physiologiste français, il est difficile de comprendre en quoi l’œuvre de Muybridge correspond à [...] une démarche analytique, systématique, précise, objective et désintéressée. |
Sciences, techniques et Sociétés : La polémique sur le galop du cheval En 1872, le physiologiste français Étienne-Jules Marey affirme que les jambes d'un cheval au galop en viennent à se décoller du sol. Cette vision est vivement repoussée par les savants de l'époque. Un prix est promis à celui qui résoudra le problème. Pour trancher la question, Muybridge va utiliser la photographie. Le 18 juin 1878, devant la presse convoquée, il dispose 12 appareils photographiques le long d'une piste équestre blanchie à la chaux. En les déclenchant à distance par le biais de fils tendus, il obtient des clichés qui confirment la théorie de Marey. Le cheval utilisé pour ses expériences se nommait Occident. Le procédé photosensible utilisé par Muybridge était le collodion humide, qui permettait des temps de pose rapides mais qui devait être préparé quelques minutes avant d'être utilisé. Chaque appareil photographique se trouvait enfermé dans un petit laboratoire photographique où un opérateur était prêt à préparer le film lorsqu'il entendait un coup de sifflet [...].
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À l'Exposition universelle de 1893, Muybridge donna une série de représentations sur la Science of Animal Locomotion dans le Zoopraxographical Hall, construit spécialement dans ce but...
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![]() Woman walking downstairs, 1887 |
![]() |
Les organes qui permettent d'assurer la fonction de locomotion ont en commun une architecture de membre articulé : il est constitué de plusieurs segments de squelette osseux (tenus par des ligaments) et mis en mouvement par des muscles antagonistes :
voir aussi «
le corps humain au rayon X » |
Voir aussi
le site Biologie
en flash (Bf) de Claude PERRIN |
Visualisation of muscle activation during gait using an anatomically-based model of the lower limbs. Concentric contraction is indicated in yellow, isometric contraction in orange and eccentric contraction in purple respectively. Source : Research in musculoskeletal modelling at the Auckland Bioengineering Institute. |
Ces muscles, reliées au squelette par des tendons, sont mis en mouvement par contraction, commandé par une activité nerveuse volontaire. Pour chaque articulation, il existe des muscles antagonistes : un pour la flexion, l'autre pour l'extension.
ACTIVITES
: Comment la contraction musculaire permet-elle le mouvement
du squelette ? (d'après Belin 2010, SVT classe de seconde, p.236-237)
Identifiez le moteur de la flexion et de l'extension de l'avant-bras.
Réalisez un schéma fonctionnelle de ces mouvements.
ACTIVITE : Dissection de la patte de Grenouille (Rana, origine Indonésie) (avec les images de Sandrine Esquirol, Académie de Dijon)
![]() ![]() |
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![]() ![]() |
Researchers
at the Wellcome Trust Sanger Institute have found genes in zebrafish
and people mutate in a similar ways, which in turn could help
doctors understand the cause of diseases like cancer. |
European
Union Directive for testing and experimentation using animal
models : allow
smaller cage sizes, the use of less humane killing methods and
the watering down of the powers of ethics committees wich oversee
animal research. Animal experiments increase last year, due to
the use of genetically modified and harmful mutant animals (mice
and zebrafish). In its statement, the Humane Society International
urged to reduce animal suffering and improve the quality of medical
research by replacing failing animal models with more advanced
alternative techniques.
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![]() In the UK protesters have targeted labs where animals are tested |
ACTIVITES : Education
à la santé : étude
de blessures du système musculo-articulaire (os, ligaments, muscles,
tendons) : fractures des os, luxation (os
déboité) et entorse (distension ou rupture des
ligaments). (d'après
Belin 2010, SVT classe de seconde, p.241-242 : l'entorse de la cheville
et les ligaments)
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![]() Normal Anatomy |
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Les mouvements du squelette répondent le plus souvent à une perception sensorielle.
2. Les fonctions sensorielles
Ressources DVD : C'est pas sorcier , Le corps humain et le cerveau
Dans le cas des mouvements volontaires, on peut mettre en évidence un schéma fonctionnel de type stimulus - récepteur - message nerveux - intégration sensorielle et réponse.
Schéma de la communication nerveuse sensorielle
Ce schéma est valable pour l'ensemble des cinq perceptions sensorielles. Chaque organe sensoriel est sensible à un stimulus, qui est perçu par des cellules nerveuses réceptrices et spécialisées :
Sens |
Organe
sensoriel |
Stimulus |
Récepteur |
Le
goût |
La
langue |
Molécules
chimiques |
papilles
gustatives permettant de distinguer les saveurs de sucré,
salé, d'acide et d'amer. |
L'odorat |
Les
fosses nasales |
Molécules
chimiques |
chemorécepteurs |
Le
toucher |
La
peau |
Contact,
pression, température, douleur |
des
thermorécepteurs (chaleur), des mécanorécepteurs
(pression) et des nocirécepteurs (douleur). |
L'audition
ou l'ouïe |
L'oreille
a des récepteurs sensibles aux ondes sonores |
Vibrations
sonores |
récepteurs
cochléaires ou organe de Corti. |
L’œil,
la rétine et ses photorécepteurs |
photons |
rétine
avec des cellules nerveuses en cônes (snesibles à la
longueur d'onde, couleur) et des cellules nerveuses en bâtonnets (sensibles à l'intensité lumineuse). |
Tableau des organes sensoriels, associés à chaque sens, à un stimulus particulier et à des cellules nerveuses réceptrices et donc sensorielles
ACTIVITES
: Une personne voit et sent une fleur colorée et
odorante. Elle l'approche de son nez pour apprécier son parfum.
En même temps, elle entend le vol d'une guêpe se rapproche.
Il l'entend et c'est pourquoi il étend rapidement son bras gauche
pour éloigner l'insecte menaçant.
Q1 : Dans le texte, encadrer les stimulus, souligner
les perceptions et entourer les réponses.
Q2 : Sur le dessin , représenter le trajet des
messages nerveux.
![]() Cellules nerveuses (microscope optique x 600 ; coloration de Golgi) Les neurones sont des cellules possédant des prolongements cytoplasmiques |
En microscopie, les nerfs apparaissent comme des structures filamenteuses : il s'agit d'un assemblage de corps cellulaires, les cellules en question étant les neurones. Comme la plupart des cellules, le neurone possède un noyau, un liquide cellulaire (cytoplasme) et un membrane. Le corps cellulaire est ici prolongé par un axone le long duquel va se propager une dépolarisation (millivolts) jusquà l'extrémité de l'axone. Ce message électrique provoque la libération de messages chimiques (neurotransmetteurs) qui se fixent sur les récepteurs membranaires d'un autre neurone : une nouvelle dépolarisation apparait avec la propagation d'un message bioélectrique. Quand le signal arrive à proximité du muscle et plus exactement de la cellule musculaire (cellule géante en forme de fibre) qui possède un squelette moléculaire contractile, il y a libération d'un neuromédiateur qui provoque la déformation du cytosquelette et le raccourcissement de la cellule fibreuse et donc du muscle. Des aires sensorielles et des aires motrices dans le cerveau qui ont besoin de dioxygène et de glucose pour son fonctionnement, tout comme les muscles ! L'imagerie médicale permet d'en étudier l'activité et les dysfonctionnements. |
ACTIVITES : Education à la santé : Risques liées à la consommation d'alcools et autres drogues sur les fonctions sensorielles, notamment la transmission synaptique.
TRANSITION
: Mais comment passe l'alcool jusqu'aux neurones ?
D'où vient le glucose et le dioxygène indispensable au
fonctionnement des cellules nerveuses, musculaires et de toutes les
cellules de notre organisme ?
La synthèse commentée de Philomène (juillet 2012)
Les organes sensoriels
Pour chaque organe des sens, des récepteurs spécifiques.
2) Notion de stimulus externe et de message nerveux. Sous l'action d'un stimulus, les récepteurs formés de cellules nerveuses génèrent un message bioélectrique qui se propage le lond des nerfs jusqu'au cerveau. Le rôle du cerveau 1) Perception. Les messages sensitifs arrivent au cerveau ou la perception devient alors consciente, reconnu et localisé. Le stimulus réactive la mémoire par rapport aux expériences antérieures. 2) Élaboration de la réponse. Ce stimulus reconnu, le cerveau envoie l'information à l'aire motrice qui élabore alors la réponse. Cette information passe par la moelle épinière et les nerfs moteurs afin de transmettre le message aux muscles qui enclenchent un mouvement dit volontaire. 3) Mouvement volontaire et mouvement réflexe. Le mouvement volontaire est produit par l'intermédiaire du cerveau. Le mouvement réflexe se fait sans lui. Il y a ainsi différents types de réflexes. Des réflexes dits innés comme le clignement des paupières, le mouvement respiratoire, etc. ; des réflexes conditionnés ou acquis qui résultent d'un apprentissage et deviennent des automatismes : conduire, nager. Les
organes du mouvement Ils
forment le squelette et participe aux mouvements. On distingue
les os longs (membres), les os courts (articulations) et les os
plats (crane, ceinture pectorale) Durant la croissance les os grandissent en longueur et en épaisseur. Les os sont formés de cellules osseuses et de vaisseaux sanguins. Lorsque l'on vieillit, ils peuvent s'abimer plus ou moins (ex. Ostéoporose). II / Les articulations. Les
os sont articulés entre eux par des articulations fixes
au niveau du crâne, des articulations semi-mobiles au niveau
des vertèbres et des articulations mobiles. Ces dernières
possède de la synovie au niveau de la cavité articulaire
et parfois un tissu cartilagineux permettant la cohésion
entre les articulations : le ménisque. III / Les muscles : ce sont les organes actifs du mouvement. On différencie 3 types de muscles : muscles squelettiques ou rouges, muscles viscéraux ou blanc et muscle cardiaque. Le muscle est formé de fibres musculaires formant une partie renflée, avec aux extrémités des tendons. Lors d'un effort, les fibres musculaires peuvent se déchirer, ce qui provoque un claquage. D'où l'importance de l'échauffement. 1) Contraction musculaire. Les os, les muscles et les articulations sont nécessaires pour produire un mouvement. Deux os se déplacent l'un par rapport à l'autre via une articulation (ex. les os de la jambe). Deux muscles antagonistes font des mouvements inverses. L'un se fléchit quand l'autre se tend. Ils sont dans ce cas reliés à deux os différents, entrainant donc un mouvement des os (par exemple, le biceps est relié au cubitus et le triceps est relié au radius ; quand le biceps se contracte, cela entraine un mouvement vers le haut du radius, quand il se relâche le radius redescend.). Quand un muscle est contracté, il gonfle et se rétrécit. Quand il est relâché, il s'allonge et s'affine. 2) Adaptation à l'effort.
Au repos, les muscles ont besoin d'une faible quantité
d'énergie pour fonctionner, fournie par les molécules
ATP (Adénosine Triphosphate) produites par l'oxydation
des molécules de glucose (respiration
cellulaire). L'apport en dioxygène est couvert par
la seule ventilation pulmonaire.
L'apport en glucose est fait par le glucose circulant dans le
sang et absorbé par l'intestin grêle
et stocké dans le foie sous forme de glycogène.
Le déplacement I / La notion de « plan d'organisation ». Il y a un plan d'organisation commun aux vertébrés : une ceinture pectorale ou pelvienne, un os long pour le bras ou la cuisse, deux os pour les avants-bras ou la jambe, des petits os formant la main ou le pied. Le plan d'organisation des vertébrés varie selon les espèces en relation avec l'adaptation à leur milieu de vie. II / Des structures adaptées aux différents modes de déplacement. Les modes de déplacement sont associés à une anatomie et une morphologie particulière. 1) La marche et la course. La marche est une succession de déséquilibre. La course impose un temps court ou les deux pieds ne sont pas en contact avec le sol. Selon les espèces, ce plan d'organisation des membres peut varier. Les plantigrades ont le pied entièrement sur le sol (ours, éléphant, homme). Les digitigrades ont seulement les doigts reposant sur le sol (chat, lapin). Les onguligrades marchent avec l'ongle reposé sur le sol (cochon, cervidés, cheval). En relation avec une adaptation à la course, le nombre de doigts est réduit, le pied est allongé, une musculature puissante et un système respiratoire et circulaire permettant des échanges gazeux respiratoires optimisés. 2) Le saut. Il es composé de trois étapes : propulsion, détente et réception. Les membres postérieurs sont plus longs que ceux antérieurs, pattes en forme de Z avec un pied très long (lièvre). 3) La reptation. Ondulations rapides du corps afin de pouvoir ramper. Le corps est allongé, pas de pattes ou des pattes latérales (lézard), colonne vertébrale souple, possède des écailles, des griffes. 4) Le vol. Il y a trois phases dans le vol : l'envol, le vol et l'atterrissage. Chez les oiseaux et les chauves-souris, les ailes sont des membres, tandis que chez les insectes elle est une expansion de la carapace. L'adaptation au vol se détermine par la légèreté du squelette et des organes. Ils ont des os creux et des sacs aériens. Ils ont une forme aérodynamique. 5) La nage. Pour nager, les poissons utilisent les mouvements de la queue et ondulations du corps. Mouvements des pattes chez la grenouille ou chez les insectes, pattes palmées, membres aplatis. Ces animaux ont une forme hydrodynamique et la surface de leur corps est glissante. |
Au
commencement (ici, ni vraie prééminence, ni réelle
antériorité) est un
processus neurobiologique dont il est désormais acquis
qu’il concerne non pas un mais les cinq sens : goût
bien sûr (la saveur de l’aliment), mais aussi vue
(son apparence), odorat (son arôme), toucher (sa texture),
et même ouïe (le bruit que produit sa mastication). Guy Belzane (2011), Rédacteur en chef de la revue TDC, n °1022 - 15 octobre 2011 |
Chapitre 2 : les fonctions de nutrition
Définition LaMap : Les fonctions de nutrition correspondent à l’ensemble des fonctions assurant l’approvisionnement en matière et en énergie d’un organisme ainsi que son entretien et son renouvellement. Elles assurent ainsi la pérennité de l’individu. Ces fonctions comportent notamment l’alimentation, la digestion, la respiration, la circulation et l’excrétion. Il faut noter que, pris au sens strict, le mot nutrition correspond aux processus de transformation et d’utilisation des aliments par l’organisme (D. Pol, 2007).
Lancé en 2001, le Programme national nutrition santé (PNNS) est un plan de santé publique visant à améliorer l’état de santé de la population en agissant sur l’un de ses déterminants majeurs : la nutrition. Pour le PNNS, la nutrition s’entend comme l’équilibre entre les apports liés à l’alimentation et les dépenses occasionnées par l’activité physique. |
Alimentation
et santé
|
Remarque : définition de la matière organique comme un assemblage d'éléments C,H et O, avec des liaisons énergétiques, contrairement à celles qui constitue la matière minérale (CO2, O2, H2O,...). Avec l'eau qui domine, la matière organique entre dans la composition des êtres vivants (programme de seconde, 2010).
1. Rappel de l'organisation des appareils et organes impliqués dans les fonctions de nutrition
ACTIVITES : légender le schéma avec des couleurs différentes pour les appareils et organes circulatoires, excrétoires, digestifs, et respiratoires.
![]() |
Pharynx : |
Cavité
buccale adulte |
2. L'appareil digestif
Le
trajet des aliments - durée : 1min55 Vidéo source : non identifiée - par sebkamil in Dailymotion Méthode de réalisation : radiographie et marquage des aliments Nature des aliments : non identifiée. |
Parcours d'une
bouchée de brocolis dans notre tube digestif - durée
: 1min47 |
Le
lapin : modèle pour étudier l'anatomie de l'appareil digestif
humain ?
Des vidéos pour préparer et accompagner votre dissection du
lapin
Site de cours-svt.fr
|
Question
d'éthique et de déontologie
Les
commentaires de Myriam VIAL (2014) La
dissection du lapin est un classique à l'école élémentaire
mais aussi au collège notamment dans le cadre de l'étude
des grandes fonctions (digestion, excrétion, respiration). Il
y a un site de référence quant aux pratiques manipulatoires
de manière générale : il émane d'un travail
de l'Inspecteur général Guy Ménant et est hébergé
par le site de l'Académie de Toulouse. Voir auss
les ressources
nationales d'Eduscol et la plaquette Risque
et sécurité en sciences de la vie et de la Terre et en
biologie-écologie, ONS, octobre 2006), le site est actualisé
en fonction des besoins, par exemple au moment de la grippe aviaire. Derniers décrets sur les dissections animales à des fins scientifiques La règle des 3R dans la directive du 28 novembre 2014 du ministère de l'Education nationale à l'attention des recteurs d'Académie, concernant les dissections animales en cours de sciences, en lien avec les directives européennnes (2010) et nationales (2013) relatives à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques. Le ministère demande de réduire les dissections animales en SVT, aux « invertébrés qui n'entrent pas dans le champ d'application du nouveau dispositif réglementaire à l'exception des céphalopodes ». Il est précisé toutefois que l'utilisation de « vertébrés faisant l'objet d'une commercialisation destinée à l'alimentation » est autorisée. En résumé, la dissection sur la souris est terminée. Voir aussi le décret du 01 février 2013 sur la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques. |
|
Dissection
de l'Escargot en vidéo : Université Libre de Bruxelles
Il regroupe l'ensemble des organes qui sont issus du développement embryonnaire à l'origine d'un appareil permettant la digestion. La digestion est un mécanisme qui permet de transformer mécaniquement et chimiquement des molécules organiques complexes en molécules simples que l'on appelle les nutriments et qui sont assimilables (ils peuvent passer la paroi intestinale et se retrouvent dans le sang. La digestion est donc une simplication moléculaire. C'est une hydrolyse facilitée par des protéines catalyseurs que l'on appelle des enzymes. Ces enzymes sont fabriqués par les glandes salivaires, la vésicule biliaire, le pancréas exocrine, la paroi de l'estomac...
cf documents des simplifications moléculaires, de leur localisation dans l'appareil digiestif et des enzymes impliqués (protéases, lipases, saccharases, amylases, etc...).
Le passage des nutriments dans le sang se fait à travers la paroi de l'intestin grêle : on parle d'absorption intestinale. La structure de la paroi intestinale se présente sous forme de villosités et de microvillosités (jusqu'à l'échelle cellulaire), cette paroi est musculeuse (muscle lisse), relativement fine et richement irriguée. L'ensemble de ces structures permet d'augmenter l'efficacité de l'absorption. Il y a ici une adaption de la structure à la fonction. La paroi de l'intestin est une surface d'échange.
Schéma
de la paroi intestinale : villosités et système sanguin associé (artère, capillaires et veine intestinale). |
Schéma général de la circulation - Vincent, 1991, p.247
|
3. L'appareil circulatoire
Système permettant la distribution des nutriments mais également des gaz respiratoires à l'ensemble des cellules d'un organisme pluricellulaire. Il est composé d'un liquide circulant dans un système clos chez les vertébrés et mise en mouvement par un muscle spécialisé : le coeur.
A. Le sang : tissu liquide formé de cellules spécialisées baignant dans un plasma (sédimentation). Par coagulation, le fibrinogène (protéine du plasma) se transforme en fibrine à l'origine de la formation d'un caillot de cellules sanguines. Deux familles cellulaires : hématies (erythrocytes) et leucocytes (de taille plus importante et nuclée), avec des fonctions différentes. Transports de gaz respiratoires grace aux molécules d'hémoglobine contenus dans l'hématie (Hb + O2 <-> HbO2). Rappel de la structure cellulaire. Les leucocytes (lymphocyte par exemple) interviennent dans les mécanismes de reconnaissance et de défense immunitaire, contre des agents étrangers (toxines, virus, bactéries et plus généralement tout corps antigène).. Signalons les plaquettes, fragments cellulaires qui interviennent dans les phénomènes de coagulation.
B. Les vaisseaux sanguins :
ACTIVITES : Coupe transversale d'une artère et d'une veine (Vincent, 1991, p.241). différence structurale dans l'épaisseur de la paroi, la richesse en fibres élastiques et musculaires. L'artère est particulièrement élastique. Cette structure est liée à une fonction particulière mise en évidence par Marey. Expérience du physiologiste français Marey destinée à montrer le rôle de l'élasticité des artères p.242
Artère, artériole, capillaires, veinule et veines (avec des valvules pour limiter le refoulement sanguin).
C. Le coeur
A la charnière d'une double circulation, formée de deux oreillettes et de deux ventricules contractiles. Il y a en réalité deux hémicoeurs, mise en évidence par des sections transversales de l'organe. Chez l'homme, il se met en place très tot lors du développement embryonnaire
Plusieurs
phases successivement et rythmiquement de systole auriculaire, puis
systole ventriculaire, puis diastole (relachement).
ACTIVITES : étude par cardiogramme, phonocardiogramme,
électrocardiogramme (Vincent, 1991, p. 230, 234, 235, 236).
Valvules auriculo-ventriculaires et valvules sigmoïdes. Description
et schématisation de ces étapes en relation avec les signes
perceptibles de la rythmicité cardiaque
4. L'appareil ventilatoire (respiratoire)
Attention à la confusion entre respiration et ventilation, qui correspond à l'ensemble des mécanismes qui permettent la criculation d'air et de gaz respiratoires dans les poumons, par inspiration et expiration.
La respiration est le processus qui va permettre aux cellules de l'organisme de récupérer l'énergie et la matière contenues dans les nutriments (qui sont des molécules organiques). il s'agit donc d'un mécanisme cellulaire fondée sur une réaction chimique. Il s'agit d'une oxydation complète (comme une combustion) des nutriments (les fermentations cellulaires, comme la fermentation lactique, alcoolique, etc...sont des oxydations incomplètes). On récupère toute l'énergie de la molécule organique sous forme d'autres molécules circulantes et on produit de la matière minérale (CO2 et H2O).
L'appareil respiratoire est l'ensemble des organes spécialisées dans les échanges de gaz respiratoires (O2, CO2). En toute rigueur, l'appareil ventilatoire et l'appareil circulatoire pourraient être compris, d'un point de vue fonctionnel, comme un même appareil, assurant la fonction respiratoire.... Mais pas d'un point de vue embryologique !
Les poumons (structure macroscopique, Vincent, 1991, p. 254) : compris dans une enceinte déformable, formée de côtes, de muscles, d'un sternum à l'avant et de la colone vertébrale à l'arrière et un muscle diaphragmatique à la base.
Cette radiographie
d'un poumon humain montre la présence des bronches, qui
se séparent en de nombreuses bronchioles. A l'extrémité
de ces bronchioles se trouvent une multitude de petits sacs
formés d'alvéoles. C'est à l'intérieur
de ces alvéoles que se produisent les échanges
gazeux. Source : site
SVT de l'Académie de Créteil |
![]() 1 - canal alvéolaire / 2 - septa secondaires / 3 - alvéoles / 4 et 5 - pneumocytes / 6 - capillaires Source : Cours d'embryologie en ligne à l'usage des étudiants et étudiantes en médecine Développé par les Universités de Fribourg, Lausanne et Berne (Suisse)
|
ACTIVITES : Analyse des courbes volumétriques en inspirations et expirations forcées (Vincent, 1991, p. 259) |
A l'échelle microscopique : des alvéoles pulmonaires, à paroi mince, richement vascularisée : surface d'échange et encore une fois une adaptation de la structure à la fonction, avec des mouvements nécessaires de part et d'autre de la paroi, pour faciliter les échanges en l'air et le sang, en maintenant un gradient de concentration (comme dans le cas des échanges à travers la paroi intestinale).
ACTIVITES : Analyse de la teneur en gaz (O2, CO2) du sang artériel / sang veineux, tissus, air alvéoloaire et dans l'air inspiré, expiré et alvéoloaire (tableau Vincent, 1991, p. 262)
ACTIVITES : Modélisation des appareils respiratoires et circulatoires en fonction de différents milieux de vie : différentes formes (modèle) en fonction de milieux (air riche en 02 (trachée, poumon) et eau plus pauvre (branchie)), avec toujours des systèmes de ventilation pour favoriser les échanges et des systèmes de prise en charge des gaz (sauf pour les trachées).
5. L'appareil excretoire
![]() Manneken-pis à Bruxelles Source : Myrabella, 2011 |
Attention
à ne pas confondre excrétion (rénale et
urinaire) et excréments (ou excrétion) intestinales
! Si on entend par excrétion l'élimination des
déchets, on peut considérer qu'elle est assurée
par le foie (bile), par la peau (sueur), par l'intestion (substances
diverses s'ajoutant aux excréments), par les poumons
(CO2) et par les reins (urine). L'urine s'accumule dans la vessie, créant une distension responsable de la sensation de besoin. Le réflexe de miction (évacuation de l'urine hors de la vessie, vers l'extérieur) est en tout point comparable à celui de défécation. (Vincent, 1991, p.204). Comme lui, il est inhibé par la volonté. |
La synthèse commentée de Philomène (juillet 2012)
I
/ L'alimentation.
1) L'utilisation d'aliments par l'organisme. Les aliments peuvent être constitués de sels minéraux, d'eau, de vitamines, de glucides, de lipides et de protides. On retrouve les glucides majoritairement dans les aliments sucrés, les protéines essentiellement dans les viandes, poissons, œufs, les lipides surtout dans les matières grasses. Les vitamines et les sels minéraux sont concentrés dans les fruits et légumes, qui contiennent également des fibres végétales. 2) La digestion. Quand les aliments sont ingérés, ils passent dans la bouche, au niveau de la langue et des 3 glandes salivaires qui vont dégager un premier enzyme (un catalyseur chimique) qui contribue à hydrolyser et à déstructurer les aliments. Puis, ils passent dans l’œsophage en direction de l'estomac où des sucs gastriques (ensemble d'autres catalyseurs enzymatiques) vont continuer à agir. Puis les aliments passent dans le duodénum où ils vont subir l'action des enzymes pancréatiques pour se poursuivre dans l'intestin grêle où le suc intestinal va faire son effet mais surtout là ou se produit l'absportion des nutriments. Puis le trajet se poursuit dans le gros intestin et finalement les aliments seront excrétés par l'anus via le rectum. 3) L'utilisation des nutriments. Les nutriments sont des molécules qui constituent une source d'énergie et de matière pour l'organisme. Les nutriments servent à la synthèse de molécules complexes (source de matière) :
Les nutriments permettent aussi au fonctionnement des cellules des différents organes (source d'énergie), notamment le glucose pour le fonctionnement des cellules musculaires ou nerveuses. 4) L'absorption. Les nutriments passent de l'intestin au sang et à la lymphe à travers la paroi de l'instestin grêle, grâce à l'existence de structures absorbantes, les villosités, qui leur permettent de passer dans les capillaires sanguins et les vaisseaux lymphatiques. La paroi d'une villosité est constituée des cellules intestinales (ou enterocyte, dont on distingue ici le noyau, un par cellule !). La membrane d'un entérocyte présente des microvillosités augmentant la surface d'absorption. A la base des entérocytes, on distingue un capillaire sanguin contenant des hématies. |
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II
/ La respiration.
1) Trajet de l'air dans les organes. L'air
rentre par les fosses nasales où des muqueuses couvertes
de cils retiennent poussières et microbes. Il passe ensuite
dans le pharynx, le larynx et la tranchée. Cette trachée
se divisent en deux bronches, chacune
se dirigeant vers un poumon. Les bronches se divisent elles-mêmes
en bronchioles. La ventilation pulmonaire est associée à l'inspiration et à l'expiration. Les mouvements ventilatoires ne viennent pas des poumons mais sont liés aux mouvements de la cage thoracique et du diaphragme. L'organisme absorbe du dioxygène et rejette du dioxyde de carbone. Ces échanges gazeux sont liés à la respiration cellulaire. 3) Les échanges gazeux. Le dioxyde de carbone passe dans l'alvéole quand le dioxygène passe dans le sang. Les cellules des organes utilisent le dioxygène et rejettent du dioxyde de carbone. C'est la respiration cellulaire qui permet la récupération d'énergie par l'oxydation de matière organique. |
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III / La circulation du sang. Le sang est le liquide qui assure la circulation des nutriments, du gaz, des molécules et des anticorps. Le sang est constitué de cellules et de plasma. 1) Fonctions de la circulation. Le sang transporte des nutriments, du dioxygène et du dioxyde de carbone. Il fait circuler les hormones et certains de ces constituants permettent la cicatrisation et la fabrication d'anticorps. 2) Rôle et fonctionnement du cœur. La partie gauche du cœur est riche en dioxygène & la partie droite est riche en dioxyde de carbone. La contraction du cœur (ou systole) s'alterne avec le relâchement du cœur (ou diastole). Ces différentes phases constituent le cycle cardiaque ou la révolution cardiaque. Le cœur a besoin de nutriments et de dioxygène car c'est un muscle. Le pouls correspond à la contraction des ventricules. La tension correspond à la pression du sang dans les artères. |
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3) Les artères et les veines. Les artères & les veines transportent le sang.
IV / L'excrétion urinaire. C'est l'élimination des déchets du corps sous l'action de l'appareil urinaire. L'appareil urinaire est constitué de deuxs reins, des bassinets reliés aux uretères qui rejoignent la vessie. Les molécules excrétées sont de l'urée, de l'amoniaque et de l'acide urique. |
Les
fonctions de reproduction
Les
stades du développement d’un être vivant (végétal
ou animal) - Les conditions de développement des végétaux
et des animaux - Les modes de reproduction des êtres vivants.
Les
fonctions de reproduction regroupent l’ensemble
des fonctions assurant la pérennité de l’espèce,
par opposition aux fonctions de nutrition qui assurent
la pérennité de l’individu. Il s’agit des
fonctions assurant la production et la rencontre des cellules reproductrices
lors de la reproduction sexuée, du développement et de
la croissance qui conduisent à la formation d’un organisme
adulte et des mécanismes assurant la reproduction asexuée.
[...] en biologie, on définit l’état adulte
d’un organisme par sa capacité à se reproduire
(Pol, D., La
Main à la pâte, 2001).
Espèce
: l’ensemble des organismes susceptibles de se reproduire
entre eux et d’avoir des descendants interféconds.
La reproduction sexuée se distingue de la reproduction asexuée (fréquente chez les végétaux) par le nombre de parents et la diversité génétique produite. Lors de la reproduction sexuée, il y a fusion de deux cellules reproductrices pour former un nouvel individu . Dans ce chapitre, on se concentrera sur la reproduction des animaux et de l'Homme.
1. La reproduction chez les animaux
Les cellules reproductrices sont formées dans des organes spécialisées qui produisent les spermatozoides ou les ovules. Dans le monde animal, les sexes sont souvent séparées et il y a souvent dimorphisme sexuel. Les cas d'hermaphrodisme (à la fois des testicules et des ovaires) sont rares et dans ces exemples, la reproduction sexuée exigent la rencontre de deux individus différents (pas d'autofécondation).
La fécondation
des cellules reproductrices donne une cellule oeuf qui se développe
pour donner un embryon (ou plusieurs si l'oeuf se fractionne et donne
des jumeaux monozygotes (ou vrais jumeaux) !). L'embryon est un nouvel
individu de la même espèce mais phénotypiquement
et génétiquement différent des parents. C'est
donc de la procréation et seul la reproduction asexuée
conduit à un individu génétiquement identique.
La fécondation
peut être interne (dans les voies génitales,
avec accouplement) ou externe (se dérouler dans
le milieu extérieur, le plus souvent aquatique d'ailleurs).
ACTIVITES : Fécondation chez l'oursin, chez la truite, Hatier, p 70.
Le développement de l'embryon humain peut se dérouler dans l'utérus et le placenta, organe temporaire, permet d'alimenter l'embryon à partir de l'oxygène et des nutriments du sang maternel. Dans ce cas, on parle de viviparité. Mais lorsque l'oeuf a suffisamment de réserves pour assurer le développement de l'individu, l'espèce est dite ovipare : l'oeuf se développe à l'extérieur de la mère et donne naissance, à l'éclosion, soit à une larve (développement indirect chez les insectes, les batraciens, les crustacés) ou à un jeune (développement direct comme chez les serpents, les lezards, les tortues, les oiseaux).
ACTIVITES : comparaison des ovules de différentes espèces et types de développement , Hatier p.71
ACTIVITES : les ovovivipares sont un cas intermédiaire : la fécondation est interne et les individus se développent à l'intérieur de l'organisme maternel mais sans relation nutritive ! A la naissance (ou éclosion ici !), les petits ont terminé leur développement.
Question
d'éthique et de déontologie R : La propostion
de Francette Edet
Nous
avons alors conçu des séances pour répondre
à ces questions. Ensuite,
on peut aborder la reproduction sexuée chez l'homme,
au CM1 et CM2. Question
d'éthique et de déontologie R : La proposition
de Bruno
Hennoque |
Albums
pour enfants de Stéphane
Frattini |
Le jeune (développement direct) ou la larve (développement indirect) subissent alors un développement post-embryonnaire (qualitatif) et une croissance (phénomène quantitatif, avec croissance continue ou discontinue, en fonction de la présence ou non d'un exosquelette) jusqu'à l'âge adulte, correspondant à l'acquisition de la maturité sexuelle.
Ces processus de reproduction définissent un cycle de reproduction des espèces, plus ou moins liées à l'alternance des saisons et qui contribuent au peuplement des milieux et la survie de l'espèce, avec des changements de milieu de vie chez certains animaux.
![]() |
Observer
la nidification et les comportements associés
Les images sont transmises en direct et 24h/24h depuis la cathédrale des Saints Michel et Gudule, à Bruxelles. La caméra est installée à 1 m du nid et est télécommandable depuis le poste d’observation situé sur le parvis. |
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ACTIVITES : Le cycle de développement de la pyrale du Maïs (Hatier, p. 104).
2. La reproduction et la sexualité de l'espèce humain
Question
d'éthique et de déontologie
|
Gestation
en accélérée
|
Cycle
de développement : de la fécondation jusqu'à
maturité sexuelle Description du rapport sexuel (éducation à la sexualité) A. Anatomie des appareils reproducteurs des deux sexes
Spermatogenèse
et ovogenèse (par méiose), déterminisme hormonal,
comparaison des processus
Exercice : sachant la durée de vie des gamètes mâles et femelles, sur le schéma du cycle menstruel, déterminer la période de fécondité. C.
De la fécondation à la nidation (mitoses) : première
semaine du développement embryonnaire Choisir
ou non d'avoir un enfant (contraception réversible et irréversible
(stérilisation s.s.); pourcentages d'efficacité). E. Etapes du développement et de la croissance embryonnaire (durant la gestation ou grossesse) En
moyenne, 270 à 280 jours après le début des
dernières règles (aménorrhée
= arrêt des règles). EXERCICE : sur le document, déterminer l'âge de l'embryon en fonction de sa longueur (3,5 cm, soit environ 7-8 semaines). Mise
en place du système circulatoire (coeur et vaisseaux),
nerveux, génital (bourgeon génital qui se différencie
à la 10eme semaine environ en pénis ou clitoris,
en testicules ou ovaires, différenciation externe visible
par échographie, mais également interne). Pour la mère : au premier trimestre : gonflement des seins, sommeil, fatigue, vomissements et irritabilité parfois. Puis le volume de l'utérus augmente, une prise de poids moyenne de 1 kg par mois, et les premiers mouvements du foetus sont perceptibles. Le masque et la ligne de grossesse apparaissent également. 2500 kcal/jour, avec certains aliments et comportements à éviter, et un maintien recommandé de la vie active. Suivi médical de la grossesse : par échographie (imagerie avec doppler, formation des organes, rythme cardiaque perceptible) et parfois une amniocentèse est pratiquée (prélèvement de liquide amniotique à la 15ème semaine et culture de cellules embryonnaires, avec des risques de fausse couche). Détermination du caryotype : on dénombre les chromosomes et le sexe de l'enfant (46,XX ou 46,XY). On peut détecter des anomalies dans le nombre de chromosomes EXERCICE
: syndrome de Down (47,XX ou 47,XY : trisomie 21), probabilité
de 1/5.000 ou syndrome de Turner (45, X0) probabilité de
1/3.000). L'amniocentèse ne détecte pas les anomalies
chromosomiques de remaniement intra ou interchromosomiques (exemple
de la drépanocytose, mutation génétique). |
F. L'accouchement et l'allaitement
Entre 37 et 43 semaines, résultat de la modification de la concentration hormonale (chute du taux de progrestérone et d'oestrogènes qui avaient augmenté considérablement par des sécrétions placentaires). Lorsque le foetus exerce une pression croissante sur la paroi de l'utérus, les sécrétions hormonales ralentissent et le déséquilibre hormonal déclenche la fin de la gestation et les premières contractions utérines, renforcées par une hormone hypothalamique : l'ocytocine.
Différentes phases de contraction : utérine (spontannée, tous les 3 minutes, phase de travail de 6 à 10 heures - puis phase de délivrance du placenta, 20 minutes après l'expulsion) et abdominale (volontaire, pour faciliter l'explusion du foetus par voie pelvienne). Le col de l'utérus s'élargit et l'utérus et le vagin ne forment qu'un seul cylindre. Sous l'effet de la pression, la membrane de l'amnios se déchire (rupture de la poche des eaux). La mère en position d'accouchement entre en phase de dégagement (de 15 min à 1 heure).
Le lendemain, mise en place hormonale du circuit de lactation (montée laiteuse), sécrétion entretenue par le réflèxe neurohypophysaire de la tétée. Rôle de la prolactine (sécrétion) et de l'ocytosine (excrétion). Il s'agit de deux hormones hypophysaires.
Les appareils respiratoires et digestifs deviennent fonctionnels progressivement et on constate une baisse de poids durant les trois à quatre premiers jours (200 grammes environ). Le nouveau né reprend ensuite sa phase de croissance.
Remarque : A noter qu'à partir du 6 mois, si l'expulsion du foetus se produit, on parle d'accouchement prématuré. Avant, il s'agit d'une fausse couche puisque le foetus est incapable de mener une vie autonome (estimation à 50% des grossesses). L'origine peut être génétique, ou liée à une malformation de l'utérus, ou une malagie infectieuse (rubéole ou toxoplasmose) ou à une insuffisance hormonale.
G. Les phases de l'enfance
Après
la vie utérine, on passe à la petite enfance
(du nouveau-né au nourisson puis au petit enfant agé de
30 mois) et avec l'apparition de toutes les dents de lait (2
incisives, 1 canine, 2 premolaires, dans l'ordre d'apparistion : i1,
i2, p1, c, p2), on entre dans la moyenne enfance.
Entre 6 ans et onze ans, ce met en place de la deuxième dentition
: la dentition définitive (dents de remplacement et dents
de compléments (2+1 molaires), on entre dans la grande
enfance, jusqu'à la puberté et l'adolescence
(ordre d'apparition : m1, i1, i2, p1, C, p2, m2 et m3 qui pousse entre
25 et 30 ans).
Denture d'une enfant de six ans
|
Activités : courbes de croissance (taille et
poids)
Durant ces
phases de l'enfance, il y a maturation et croissance des tissus et des
organes, par division et/ou croissance des cellules. On distingue des
croissances relatives différentes entre les différentes
parties du corps jusqu'à la puberté (exemple des centres
nerveux et des organes génitaux, avec des inflexions de courbe
vers 11-12 ans) :
- Dans les centres nerveux et les muscles, l'organisme possège
la totalité de ses cellules qui grossissent et établit
des prolongements plus nombreux.
- Dans le sang, les os, l'épiderme, il y a renouvellement cellulaire.
Conclusion
L'espèce humaine est donc vivipare, comme l'ensemble des mammifères (qui ont un placenta et allaite leurs jeunes). La durée de gestation et le soin apporté aux jeunes par la mère permettent d'assurer la pérénité de l'espèce. Contrairement à celles des autres mammifères, la période de fécondité humaine dure toute l'année (sans signes extérieurs). D'autres particularités de la reproduction humaine, liées au psychisme et à la culture, résident dans la séparation entre reproduction (procréation) et sexualité (attraction sexuelle et plaisir), et l'isolement des parents lors de l'accouplement. Les connaissances scientifiques des mécanismes de la reproduction ont permis de renforcer cette séparation, de permettre un contrôle et une surveillance de la reproduction, avec des possibilités d'assistance médicale à la procréation ou à la contraception. Ces connaissances contribuent à la compréhension des mécanismes et sont mobilisées dans l'éducation à la sexualité et à la santé, en relation avec des considérations éthiques et politiques.
VIVIPARE |
OVIPARE |
|
Type
de fécondation |
||
Lieu
du développement embryonnaire |
||
Modalités
de nutrition de l'embryon |
||
Modalités
de respiration de l'embryon |
||
Développement
directe ou indirecte |
||
Soins
donnés aux jeunes |
||
Croissance
et développement |
Il y a deux types de reproduction : sexuée
et asexuée.
La reproduction asexuée est une reproduction par simple division cellulaire. Ces individus issus de cette reproduction sont tous identiques au « parent ». (ex, l'hydre par bourgeonnement, dans des conditions favorables, mais elle a aussi une reproduction sexuée de type hermaphrodite.) La reproduction sexuée est présente chez les êtres vivants possédants des cellules sexuelles distinctes. |
La division cellulaire peut conduire (méiose) ou non (mitose) à une réduction du nombre de chromosomes.
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I/ Caractéristiques générales de la reproduction sexuée : Pour une reproduction sexuée il faut, à priori, les éléments suivants :
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![]() Voir le document de Didier Pol (2007) sur la reproduction de l'Escargot (Source : La Main à la Pate et La Banque nationale de photos en SVT) |
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II / Les phénomènes nécessaires
à la formation de l’œuf.
1) ce qui est préalable à la fécondation. Il
faut (on constate la présence) des
appareils producteurs avec au moins un testicule et un ovaire.
D'autres organes génitaux peuvent s'y ajouter afin de permettre
la reproduction (oviducte, utérus,
vagin pour la femelle, spermiducte, pénis pour le mâle). 2) Différentes étapes possibles pour aboutir à la fécondation. Des
comportements sexuels variés comme des signaux visuels,
auditifs, olfactifs ou encore tactiles.
3) La fécondation : un événement fondamental. La cellule-oeuf est ainsi le résultat de cette fécondation. Un seul spermatozoïde peut pénétrer dans l'ovule (sauf dans les cas de polyspermie qui conduisent à la dégénérescence de la cellule oeuf). |
Les cellules reproductrices mâles sont en général produites en quantité supérieure et de manière continue, ce qui différencie souvent la gamétogenèse mâle et la gamétogenèse femelle...
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III / Les étapes postérieures
de la fécondation.
1)
Qu'est-ce qu'un œuf ? 2)
Les modalités de développement.
|
On
discutera dans une perspective d'éducation à
la santé le fait que la "barrière
placentaire" laisse "passer" des molécules
ou organismes de petite taille présentent dans le sang
de la mère, comme certaines substances médicamenteuses,
des drogues, des virus, etc... |
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IV
/ Des particularités : hermaphrodisme et parthénogenèse.
-
l'hermaphrodisme : -
la parthénogenèse : |
![]() © Bernard Sullerot Source : Vincent Béranger, professeur de SVT Créer une « classe abeille » - SVT / 6e - Document CNDP TDC n°1014 - 15 avril 2011 : Le Monde des Abeilles |
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Développement et croissance chez quelques animaux I/ Des définitions pour distinguer les concepts.
II / Une succession d'étapes communes. Chez les animaux, on distingue 3 étapes communes : un développement embryonnaire, une croissance et un développement juvénile avec chez certaines espèces des métamorphoses, puis le vieillissement. III) Le développement diffère selon les espèces en fonction de l'aspect du petit à la naissance.
3) La croissance diffère selon les espèces avec la présence ou l'absence d'un exosquelette. Chez
les animaux avec une peau non rigide, la croissance est
continue. (truite, criquet, chat, serpent) Remarque : Chez le crapaud, qui a un stade larvaire, la croissance est continue. La présence d'un stade larvaire ne détermine pas le mode de croissance (continue ou pas). 4) Deux représentations des étapes de la vie des êtres vivants
Exemple
du papillon : Exemple
de la souris :
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Reproduction humaine et sexualité I / Avant sa fécondation.
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Quelques heures après la fécondation, la cellule-oeuf va commencer à se diviser et devenir un embryon. Il va se diriger vers l'utérus où il va s'implanter. C'est alors le début d'une grossesse. En cas de stérilité, des solutions existent mais ne sont pas des remèdes miracles. Les pourcentages de réussite des méthodes de procréation médiacalement assistée (PMA) doivent être connus par les parents et dépendent de l'âge de ces derniers.Il y a des traitements favorisant la fécondité ou encore un traitement qui consiste à prélever des ovules et spermatozoïdes des deux personnes souhaitant avoir un enfant et de les « obliger » à se rencontrer. Ils sont ensuite réinsérés dans l'utérus de la femme. C'est la FIVETTE (fécondation in vitro et transfert d'embryon). http://www.ac-creteil.fr/biotechnologies/doc_fivete.htm III / Le développement et la croissance du futur bébé. Durant les deux premiers mois, on parle de développement embryonnaire, puis de développement foetal. Les organes se développent peu à peu durant 9 mois. IV / Les échanges placentaires. L'embryon se développe
dans une poche pleine de liquide appelé « amnios »
situé dans l'utérus. Il est relié au placenta
via le cordon ombilical. |
La croissance et le développement chez l'Homme I / On retrouve les mêmes étapes que chez les autres êtres vivants. La croissance et le développement embryonnaire dure 9 mois où se mettent en place les différents organes. Le système nerveux, le développement musculaire et osseux ne sont pas achevés. L'accroissement post-embryonnaire ou juvénile se déroule entre la naissance et la fin de l'adolescence. La croissance est continue mais pas régulière, avec notamment une poussée de croissance lors de la puberté. Durant l'adolescence, les garçons et les filles ont de profonds changements physiques et comportementaux. II / Les caractéristiques du développement pubertaire. Des
changements se produisent dans
les caractères physiques (développement musculaire
chez les garçons, augmentation de la taille chez les garçons
et filles et élargissement du bassin chez les filles par
exemple), des caractères sexuels primaires (augmentation
de la masse des testicules et agrandissement du pénis,
première règles, augmentation de la masse des ovaires)
et caractères sexuels secondaires (mue de la voix, développement
des seins), ainsi que des modifications dans le comportement (personnalité). Deux dentitions successives : tout d'abord les dents de lait à partir de 6 mois jusqu'à environ 3 ans. Les dents définitives sont déjà là à l'état de bourgeons et résorbent les racines des dents de lait qui tombent. Les dents de sagesse poussent à l'âge adulte, ce qui fera 32 dents. IV / La croissance osseuse. Le squelette du bébé est cartilagineux. Il s'ossifie avec le temps. Cela dépend de trois facteurs :
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THEME
Le cycle de vie des plantes à
fleurs
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Instructions officielles (BOEN, 2008) Les
stades du développement d’un être vivant (végétal
ou animal). |
Corrélations programmes de l'enseignement secondaire (collège et lycée) Classe de
sixième |
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![]() IUFM d'Auxerre (BU, janvier 2012) |
Plante herbacée
à bulbe de 15 à 25 cm de hauteur, elle appartient
à la famille des
Amaryllidaceae (voir formule florale) (ou Liliaceae). C'est
une Angiosperme Monocotyledone. Galanthus nivalis est sur la liste rouge de l'IUCN : catégorie NT (= Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n'étaient pas prises) (Source : site INPN du Museum national d'histoire naturelle, novembre 2011)
Source : http://erick.dronnet.free.fr/belles_fleurs_de_france/galanthus_nivalis.htm |
Galanthus signifie "Fleur de lait" et nivalis "des neiges".
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Les plantes à fleurs font partie des végétaux
verts, comme les algues vertes (voir classification du monde
vivant, version Tavernier ou Lecointre).
Leurs caractéristiques c’est la présence d’un
pigment que l’on appelle la chlorophylle, concentrée à
l’intérieur des cellules dans des structures que l’on
appelle des chloroplastes : elles permettent la
fabrication de glucides (les sucres) par la plante en présence
de lumière. Ce procédé de photosynthèse
nécessite du dioxyde de carbone (CO2), de l’eau et des
minéraux, et une température favorable à la réalisation
de ce processus biochimique. On dit que les plantes vertes sont des
autotrophes : elles se nourrissent à partir
de substances minérales :
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|
Les plantes vertes, comme tous les êtres vivants, respirent, à la lumière et à l’obscurité. Mais, en présence de lumière, le dégagement de dioxygène domine l’absorption de dioxygène. Chez une jeune plante qui n’a pas encore de chlorophylle, et qui est donc hétérotrophe, on peut montrer facilement l’absorption de dioxygène par l’expérience ci-dessus.
Rayonnement
solaire, eau et croissance végétale Video sur la croissance des plantes dans une forêt, filmée en accéléré (discussion sur les techniques de réalisation, avantages et inconvénients biologiques et sensoriels : une impression d'animations fantastiques, à la Walt Disney). Des commentaires qui donnent l'impression d'une "conscience végétale" (récit médiatique anthropocentré). Discussion sur les contrôles physico-chimiques de la croissance. Discussion des stratégies de survie en forêt tropicale (plantes grimpantes et plantes épiphytes) et en tourbière (plantes carnivores). |
Ce qui différencie les algues vertes des autre plantes vertes, c’est l'absence de tiges feuillées. Dans les plantes vertes à tiges feuillées, on distingue ensuite deux groupes : les mousses et les plantes à feuille nervurées (voir classification des plantes vertes ci-contre et ci-dessous). |
Parmi les plantes qui produisent des graines dérivées de l'évolution de l'ovaire, on distingue celles dont les graines sont enfermées dans un fruit, appelées angiospermes (ou plantes à fleurs), et les gymnospermes qui développent des graines nues.
On constate que la reproduction des plantes à fleurs dépend sous nos climats tempérés, des saisons et plus particulièrement des conditions de température, de luminosité (photopériode) et de l’état de l’eau. Pendant l’hiver, les végétaux survivent avec différentes stratégies qui permettent de définir différents types biologiques :
![]() Les types biologiques de la classification de Raunkier : 1-Phanérophyte, 2/3-Chaméphyte, 4-Hémicryptophyte, 5/6-Géophyte, 7-Hélophyte, 8/9-Hydrophyte. © Sten Porse |
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Video
Youtube, Mise en ligne le 18 sept. 2009 This sequence shows an example of hypogeal germination where the cotyledons remain underground and the epicotyl elongates, pushing the plumule upwards where it breaks through the soil.
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1. La germination des graines
|
Les
graines contiennent :
La
graine est à l’état déshydratée,
ce qui contribue à son état de dormance.
Elle reste en vie ralentie pendant une ou plusieurs années
en fonction des espèces et des conditions de milieu. la
température et l’hydratation permettent d’activer
toutes les réactions biochimiques d'utilisation des réserves.
L'hydratation permet aussi le gonflement de la graine et l’éclatement
des téguments. Chez certaines espèces, le tégument
doit passer dans le tube digestif d’un animal pour permettre
la germination. |
EXERCICE sur les conditions de la germination
2. La croissance de la jeune plante et son développement
Contrairement aux animaux, elle est indéfinie, réglée par l’alternance des saisons et le fonctionnement d'amas de cellules embryonnaires (les méristèmes), notamment à l'extrémité des tiges, des racines et dans les bourgeons. On peut dire que la croissance est discontinue chez les plantes vivaces. Au printemps, les bourgeons vont mettre en place des nouveaux rameaux et la croissance en longueur s’accompagne aussi d’une croissance en épaisseur, annuelle, grace à un méristème cylindrique. Les cernes d’un arbre reflètent cette croissance annuelle et discontinue des arbres puisqu’une nouvelle couche de bois s’ajoute chaque année.
![]() Source : site VivelesSVT Sandrine Esquirol-Paquerot |
ACTIVITE : dissection d'un bourgeon et observation à la loupe binoculaire |
3. La floraison
En fonction des conditions de milieu (température, photopériode, âge de l'individu,...), certains bourgeons vont se spécialiser dans la production de fleurs. Cette floraison correspond à la maturité sexuelle de la plante. En général, elle est synchronisée avec les saisons, en fonction de la température, de l’éclairement et des précipitations.
ACTIVITE : Dissection d'un bourgeon florale et d'une fleur de Lis (Lilium)
Expérience
de germination de grains de pollen |
Description de l'appareil végétatif : plante herbacée vivace, à bulbe écailleux, de la famille des Liliacées (Monocotylédons). Les fleurs apparaissent à l'extrémité d'une tige. Observation des pièces florales. Il s'agit d"une fleur trimère : 3 sépales pétaloïdes et 3 pétales identiques et parfumés. Réalisation de coupes transversales de l'ovaire et des anthères. Etablissement
de la formule florale du Lis. |
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4. De la pollinisation à la fructification
La pollinisation est le processus qui conduit au dépôt des grains de pollen sur le stigmate de la fleur, par le vent ou les animaux, et plus récemment par l'Homme pour les espèces importantes pour l'agronome. A la suite de la pollinisation, le tube pollinique s’allonge à travers les tissus de pistil jusqu’à atteindre l’ovule contenu dans l’ovaire. Ce qui conduit le spermatozoïde vers la cellule reproductrice femelle contenue dans l’ovule de la fleur. Le tube se développe grâce à l’hydratation du pistil. Il véhicule donc les gamètes mâles jusqu’aux gamètes femelles contenues dans l’ovule. Il y a chez les plantes à fleurs une double fécondation conduisant à la formation d’un embryon et d’un tissu de réserve. Suite à cette fécondation, l’ovaire va donner un fruit plus ou moins charnu, et l'ovule une graine contenant l'embryon. Remarque : dans le langage courant, ce qu’on appelle fruits et légumes n’a pas le même sens qu’en botanique : le fruit est sucré alors que le légume ne l’est pas. En botanique, le fruit est le résultat du développement de l’ovaire et de l’ovule après fécondation. La tomate et le concombre sont donc des fruits. Par ailluers, la carotte n’est pas un légume, c’est une racine souterraine gorgée de réserves. Les botanistes appellent parfois légumes le fruit produit par les plantes de la famille des légumineuses (ou fabacées) comme le pois, le haricot, les fèves.....
ACTIVITE : TP sur le fruit d'une légumineuse |
EXERCICE : Mendel a montré avec ses travaux sur la reproduction du pois que le pollen contenu dans les étamines est nécessaire à la fabrication de graines. Le sac papier autour du pistil empêche le vent ou les insectes de venir polliniser.
Remarque : La majorité des plantes développent des systèmes permettant la pollinisation croisée, qui évite l’autofécondation et favorise le brassage génétique.
![]() |
EXERCICE : comparer le cycle de vie d’une plante à fleurs avec celui d’une mousse ou d’une fougère.
Un mode de reproduction sans intervention de la fleur : la multiplication végétative (ou reproduction asexuée)
On parle de multiplication végétative : les organes qui interviennent dans cette reproduction sont les tiges, racines et parfois feuilles, c'est-à-dire des organes de l’appareil végétatif.
A. Les processus « naturels »
On distingue
5 dispositifs de reproduction asexuée chez les plantes à
fleurs qui leur permettent de coloniser rapidement le milieu dans
lequel elles vivent. En utilisant :
1. Une tige aérienne spécialisée : le
stolon (ex : fraisier)
2. Une tige souterraine spécialisée : le
rhizome (ex : l'Iris)
3. Une tige souterraine qui contient des réserves : le
tubercule (ex : pomme de terre)
4. Une racine souterraine spécialisée qui va produire
des tiges: le drageon (ex : framboisier)
5. Une plante "miniature" souterraine : le bulbe
Dans ces organes, des mécanismes de dédifférenciation et de différenciation cellulaire sont à l'oeuvre. Depuis les années 80, cette reproduction peut se faire de manière industrielle grâce à la multiplication et la différenciation des cellules in vitro, sous contrôle hormonal.
B. Les processus artificiels
Ces processus utilisent la connaissance des mécanismes naturels pour optimiser en laboratoire la multiplication végétative à des fins commerciales et agronomiques (ex : un rosier peut donner 200 000 plantes en six mois). En France, l’INRA (Institut national recherche agronomique) expérimente et developpe ces procédés. Dans le milieu de culture, on utilise des hormones végétales qui permettent, à partir de fragments d'organe (fragment de tige par exemple), de différencier les tissus végétaux en tiges, feuilles et racines .
![]() |
La culture du rosier en tube est passée des laboratoires de recherche au stade industriel en 1982. On prelève dans le bourgeon un fragment de végétal (1/10 mm). On le place dans un milieu de culture contenant des hormones végétales permettant la formation de bourgeons qui donneront une nouvelle plante En 6 mois, on peut obtenir 200.000 nouvelles plantes. |
On peut aussi multiplier la plante artificiellement par bouturage, marcottage ou greffage. Dans le bouturage, on met une tige dans l’eau pour faire apparaitre des racines. Dans le marcottage, on enterre volontairement un fragment de tige de la plante-mère qui, au contact du sol, va développer des racines. Pour le greffage, on prélève un fragment de tige (greffon) d’un individu sélectionné (pour la qualité de ses fruits par exemple) que l’on fixe sur la tige d’un autre individu (porte-greffe) sélectionné pour d’autres particularités génétiques (résistance au froid ou aux parasites par exemple).
Sciences and society Le greffage de la vigne Au printemps, en Champagne, l'assemblage du porte-greffe et du greffon se fait par la technique de la greffe anglaise, l'un et l'autre ayant préalablement été taillés en biseau à fentes susceptibles de s'emboîter et formant, une fois réunis, un ensemble d'une vingtaine de centimètres, longueur adaptée à des sols souvent peu profonds.Les greffons sont prélevés dans les vignes, le plus souvent en février avant la montée de la sève, sur des sarments choisis et marqués à la vendange parmi les plus fructifères. A la fin du XIXè siècle, l'invasion du phylloxera avait obligé les Champenois, comme d'ailleurs les viticulteurs du monde entier, à greffer leurs vignes françaises, vitis vinifera, sur des porte-greffe américains susceptibles de résister au redoutable puceron. |
C'est sur les racines que l'insecte est redoutable en déterminant des renflements ou nodosités des radicelles et les tubérosités des racines. Celles-ci deviennent noires, se mortifient et se désagrégent à la fin de l'année. La vigne, privée de ses racines, ne tarde pas à mourir. |
Pour la reconstitution des vignobles détruits par le phylloxera, on a recours au greffage des vignes françaises sur cépages américains. En vue de la bonne reprise des greffes, celles-ci sont préalablement, avant le passage en pépinières, mises en caisses garnies de mousse mélangée à du poussier de bois. Les caisses sont placées pour la stratification en chambres chaudes à la température de 20°. |
BILAN : Il existe deux modalités de reproduction : sexuée et asexuée que nous allons comparer :
Reproduction
sexuée |
Reproduction
asexuée |
|
Modalités |
gamètes,
pollinsation, fécondation,
croissance et développement |
Pas de gamètes
donc pas de fécondation, |
Avantages |
Brassage
génétique, moins de vulnérabilité
en cas de changements du milieu. |
pas
de nécessité de rencontrer un partenaire. conquête rapide du milieu |
Inconvénients |
lenteur
du processus vulnérable pour ceux dont la pollinisation dépend d’autres êtres vivants. |
En
cas de changements de condition du milieu ou maladie, vulnérabilité
élevée de l'ensemble des clones. |
La synthèse commentée de Philomène (juillet 2012)
La
nutrition des végétaux chlorophylliens
I / Prélèvements et devenir des éléments nutritifs. 1) Synthèse et utilisation de la matière organique. Les organes de la nutrition et leur fonction : Une plante possède un appareil végétatif et un appareil reproductif. Il est étudié ici l'appareil végétatif composé de racines, de tiges et de feuilles. Cette caractéristique est à l'origine du groupe des végétaux dans la classification du vivant, distinct des champignons et des algues. La première étape dans la nutrition de la plante est l'absorption d'eau et de sels minéraux par les poils absorbants à l'extrimité des racines. La plante absorbe aussi du CO2 et rejette de l'O2 et de l'H2O (évapotranspiration), qui sont des échanges gazeux. Ces échanges gazeux se font à la surface de la feuille, grace à l'existence d'orifices stomatiques. La circulation à l'intérieur de la plante se produit via les « vaisseaux de bois » pour la sève brute, et via les vaisseaux du liber pour la sève élaborée. Les
besoins des végétaux pour la fabrication de leur
matière : 2) Besoins selon les stades de développement. Lors de la germinations, la plante est hétérotrophe : elle utilise de l'eau, des sels minéraux et de la matière organique en réserves pour produire son énergie. À l'apparition des premières feuilles vertes, elle devient autotrophe et absorbe de l'eau, des sels minéraux et du CO2. II / La respiration cellulaire. Comme pour tous les cellules vivantes, elle existe dans les cellules végétaux, avec des processus biochimiques identiques à ceux des animaux. Ces réactions biochimiques permettent à la plante de produire de l'énergie à partir de l'oxydation de molécules organiques ( le glucose est oxydé en présence de dioxygène (O2), ce qui génère du CO2). |
|
Le développement et la
croissance des plantes à fleurs
1) Une succession d'étapes communes.
2) De la graine à la plantule : la germination.
La germination débute par le développement de la
radicule (première racine),
puis le système racinaire se ramifie.
La tige commence à sortir. La jeune
plante devient alors à ce stade une plantule utilisant
les réserves de la graine pour se développer (hétérotrophie).
À l'apparition des premières feuilles, elle devient
autotrophe, et fabrique sa propre matière organique
(voir ci-dessus). La plantule possède des méristèmes
(zones de multiplication et de différenciation
cellulaire), un se situe au sommet de la tige et permet
de développer la partie aérienne de la plante, un
autre situé à l'extrémité de la racine
est responsable du développement de la partie souterraine.
Les méristèmes permettent donc la croissance de
la plante et fonctionne durant toute la vie de l'individu. D'autres
méristèmes se chargent de la croissance en épaisseur
de la plante comme chez les arbres notamment. 3) De la plantule à la plante développée.
La plante a une croissance discontinue ou
continue (suivant les espèces et les climats) jusqu'à
la mort de la plante. Cette croissance se traduit par un allongement
des tiges et l'apparition de feuilles grâce aux bourgeons,
par un accroissement en épaisseur (comme la coupe d'un
tronc d'arbre, avec au printemps la fabrication de grosses cellules
claires, et en été-automne la fabrication de petites
cellules sombres), par l'allongement et la ramification des racine.
Des fleurs et des fruits sont aussi produites. IV / Cycle de développement et cycle saisonnier. ? Chez les plantes et les animaux, le cycle de développement, qui va de la cellule-œuf à l'état adulte, a des durées variables. Il peut être en lien ou non avec le cycle saisonnier. Cycle de reproduction et cycle saisonnier sont donc différents. Luminosité et température saisonnières peuvent avoir des effets sur la reproduction et sur le cycle de développement de l'espèce. À l'âge adulte, la reproduction peut avoir lieu :
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Exemple du cycle de vie du haricot :
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La reproduction sexuée des plantes à fleurs 1) Qu'est-ce qu'une plante à fleurs ? On qualifie de plantes à fleurs, tous végétaux produisant des fleurs, comme la tulipe, le maïs, le cerisier, le sapin. La fleur porte les organes sexuels de la plante. Le sapin qui ne produit pas de fruit, mais des graines nues, contrairement à ceux précédemment cités, est pourtant une plante à fleur. Le fait de ne pas produire de fruit n'exclue pas la possibilité d'être une plante à fleur. Enfin les végétaux comme les algues, mousses, fougères ne sont pas des plantes à fleurs puisqu'elles n'en font pas.
Tous les végétaux produisant des fleurs, produisent
des graines. Ainsi dans le cas d'une plante à fleur produisant
des fruits, les graines sont contenues dans le fruit issu
du développement de l'ovaire; l'ovule, enfermé
dans un ovaire, devient la graine. ce sont des angiospermes
(de « angio » grec, enveloppe). II / De la fleur au fruit. Dans
une fleurs, les étamines sont les organes mâles et
le pistil l'organe femelle. Chaque étamine comprend un
filet avec à son extrémité une anthère
contenant les grains de pollens. Le pistil comporte un stigmate
qui « détecte » les grains de pollens
de la même espèce que sa fleur. Ce stigmate est supporté
par le style à la base duquel
se trouve l'ovaire contenant lui-même
l'ovule chez les angiospermes. II / Des gamètes à la graine. Pour qu'il y ait un fruit, il faut une pollinisation et une fécondation.
C'est le
contact entre le pollen produit dans les étamines, et
le stigmate du pistil de la même espèce de fleur,
permettant alors le rapprochement des gamètes (cellules
sexuelles). On distingue différents
agents pollinisateurs, comme le vent, les insectes,....
Il y a deux types de pollinisation : la pollinisation directe
et la pollinisation croisée. Certaines plantes ont les
deux types comme la tulipe. Pour une fleur qui n'est pas hermaphrodite et qui est donc sexuée (fleur mâle ou fleur femelle), l'autofécondation est bien entendu impossible.
Après
la pollinisation, la fécondation se déroule en plusieurs
étapes. Chez les Angiospermes, on parle de double fécondation.
Après la pollinisation, le pollen émet un tube pollinique
et pénètre dans le style, puis l'ovaire et son ovule.
Le tube contient deux gamètes mâles (spermatozoïdes)
qui sont deux noyaux qui se différencient.
Une des deux gamètes mâle féconde l'ovule en fusionnant avec la gamète femelle (ou ovule). Une cellule-œuf se forme et va développer par la suite un embryon. La deuxième gamète mâle féconde deux noyaux de cet ovule formant une deuxième cellule-œuf qui formera le tissu de « réserve » de la graine. L'embryon et les réserves, ainsi que l'enveloppe autour de la graine (les téguments), de l'ovule forme la graine. Chez les angiospermes, l'ovaire devient alors un fruit.
Les
fruits contiennent 3 parties issues du développement
de l'ovaire : l'épicarpe, le mésocarpe
et l'endocarpe. Selon les espèces, ces parties
se développent différemment. Si le mesocarpe
est plein de réserves, il donne un fruit charnu,
sinon un fruit sec.
Elle peut se faire de diverses façons (tout comme la pollinisation) : par le vent, les eaux de ruissellement, par le plumage ou le pelage des animaux (crochets en surface de certains fruits), par le rejet d'excréments d'oiseaux mangeurs de baies. |
ANIMATION
Flash |
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La reproduction asexuée (ou multiplication végétative) des plantes à fleurs Les plantes peuvent se reproduire de manière asexuée sans utilisation des organes sexués de la fleur. Il s'agit de la reproduction asexuée ou de la multiplication végétative. C'est une forme de clonage naturel puisque les nouveaux individus sont génétiquement identiques à la "plante mère". Cette reproduction asexuée existe à l'état naturel, et se fait à partir d'un fragment de l'individu initial :
Cette reproduction asexuée existe à l'état artificiel. Les agronomes parlent de :
|
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THEME
Biodiversité
: Les êtres vivants dans leur environnement
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Instructions officielles (BOEN, 2008) L’adaptation
des êtres vivants aux conditions du milieu. |
Corrélations
programmes de l'enseignement secondaire (collège et lycée) |
Définition : Un écosystème est un ensemble d'êtres vivants (biocènose) dans un biotope (1935). Il y a des relations entre biotope et biocènose et des évolutions conjointes, à différentes échelles de temps et d'espace.
1. La composition d'une biocénose et son fonctionnement
A
travers la complexité des relations que les êtres vivants
entretiennenet entre eux. Des relations trophiques sous forme de réseaux,
avec trois catégories d'acteurs : autotrophe (producteurs primaires),
les consommateurs (hétérotrohes, qui sont aussi des producteurs)
et les décomposeurs (ou saprophages) qui se nourissent des cadavres
et déjections organiques. Ils contribuent alors à minéraliser
la matière organique en C,N, P et à son recyclage !
EXERCIE ET TP :
Réseaux trophiques de
l'étang - Voir aussi Réseaux
trophiques du SOL (classe de seconde)
D'après le
fascicule Vie aquatique et Plancton
Michelot
A. et Bertet M. (1997). A la découverte
de la Mare, BTI n°430, oct. 1997, p.2-21
Deom P. Special-Mare.
Journal La Hulotte des Ardennes, n°21, 1990,
40 pages.
Tavernie R. (2002). La découverte du
monde vivant. ed. Bordas, p. 209 à 403.
Rappel sur la place des mares communales au XIXè siècle dans les villages, autour des fermes, pour l'abreuvage des animaux et comme réserves d'eau pour le nettoyage et en cas d'incendie. Leurs fonctions écologiques : retenue des eaux de pluies et évidtement des inondations (p.21).
Milieu de vie aquatique différente de l'eau vive, ce qui influence les conditions physico-chimiques de vie dans les mares, marécages, marais, étangs, ou lacs. Dans les mares, c'est l'eau de pluie et de ruissellement qui s'accumule. Elle ne s'infiltre pas pour des raisons d'étanchéité du sol en relation avec sa composition minéralogique et elle ne s'évapore pas complétement pour des raisons d'alimentation. L'absence de turbulence entraine une sédimentation de résidus divers et la formation de vase dans laquelle vivent des organismes. La quantité de dioxygène dans le milieu diminue avec la profondeur.
|
Adaptations à la locomotion : dans l'eau ou à l'interface eau-air, avec des modes de déplacement variés... Les glisseurs de surface (Gerris, Gyrins (ou Tourniquet), Hydromètre), des nageurs (Dytique, Grenouille, Tritons), des marcheurs (larves de Libellules), des rampants (Gastéropodes) et des sédentaires (Ver de vase c'est à dire la larve de Chironome), avec des structures adaptaées (nage en brasse ou à réaction par exemple).
Les stratégies diverses pour assurer la respiration : Branchies internes ou externes, pour récuperer le dioxygène dissous dans l'eau (êtres vivants à respiration aquatique), des trachéobranchies chez les larves d'Insecte ou remonte à la surface, avec un tube respiratoire comme pour les larves de moustiques, de Nèpe ou de Ranâtre ou encore en faisant une réserve d'air comme le Dytique adulte, le Notonecte, la Limnée, la Planorbe ou l'Argyronète (êtres vivants à resporation aérienne).
Noter les variations de mode de locomotion, de respiration et de régime alimentaire entre les larves et les adultes....
La reproduction et le développement des êtres vivants de la mare et les adaptations aux variations saisonnières de milieu : Milieu hydraté, riche en substances nutritives, mais avec des variations de température et de luminosité saisonnière, à l'origine d'adaptation pour la survie des espèces animales et végétales et le passage de la mauvaise saison (graine, larve ou hibernation). Les exemples étudiés permettent ainsi de montrer l'existence de développement direct ou indirect (Amphibiens comme la Grenouille, ou Insectes comme la Libellule, Dytique) chez les espèces présentes. Noter les pontes de la Nèpe et de la Ranatre dans les tiges et les feuilles des végétaux ou encore celles du Moustique, à la surface de l'eau. Stratégies pour l'élimintation des moustiques !
Des
êtres vivants microscopiques : intéret pour l'écosystème....
et la détermination de la qualité de l'eau
(indice biotique) !
Plancton d'eau douce, examiné sans coloration particulière,
constitue une biomasse considérable. Les groupes représentés
: Protozoaires (comme les Paramécies), Protophytes
comme les Diatomées, et Crustacés (comme
les Aselles (ou cloportes d'eau douce), Copépodes
ou encore les Gammares (ou crevettes d'eau douce), les Cyclops,
les Daphnies, à développement larvaire, qui nourissent
de nombreux Poissons (voir dissection et étude des stries d'écailles
pour détermination de l'âge)). Cycle de développement
et locomotion du Cyclope ou des Daphnies (ou puces
d'eau produisant des oeufs parthénogénétiques).
Les algues filamenteuses comme Spirogyres.
EXERCICE:
construire le réseau trophique du sol, à partir des informations
sur le régime alimentaire des neuf êtres vivants du sol.
Remarque sur le dispositif d'extraction des êtres vivants du sol
: le Berlèse, et son principe physique. Schématisation.
et mise en évidence de la dépendance aux autotrophes.
![]() |
![]() Le cycle du carbone dans le sol d'une forêt : ce cycle est sous l'influence de facteurs abiotiques et sa vitesse est variable. Notez les conditions de piégeage de la matière organique et de fossilisation (processus lents et conditions exceptionnelles) |
Remarques :
Le Héron,
Fable de Jean de La Fontaine |
Un
jour, sur ses longs pieds, allait, je ne sais où, Ne
soyons pas si difficiles : |
2. Etude quantitative d'une biocénose : notion de flux et de
cycle dematière et d'énergie
![]() |
Pour comparer les écosystèmes entre eux, il est possible de faire des estimations de quantité de matière organique produite de la biocénose en kg par hectare, dans un biotope donné : c'est la biomasse de l'écosystème qui se repartit entre producteurs primaires, consomateurs et décomposeurs. On constate qu'il y a des pertes de matières de 10% en moyenne entre chaque niveau de la pyramide (exemple de la prairie ou de la forêt). Ces pertes correspondent à de la matière organique non assimilée, rejetée dans les excréments, ou utilisée pour produire de l'énergie nécessaire au mouvements, à l'entretien des cellules de l'organisme et perdue sous forme de chaleur. Exemple de la Belette qui utilise 1% de la matière ingérée pour se construire (MO produite), 10% est excrétée (NA) et 89% est utilisée par la respiration (R). |
Pour
faire des comparaisons entre les écosystèmes, en fonction
des variations de climat, de sols, de température, de latiitudes
(max à l'équateur), on définit la productivité
de l'écosystème, en kg/ha/an.
Cette productivité dépend des espèces présentes
mais également des conditions de milieu (facteurs abiotiques)
comme la pluviosité, la luminosité par exemple ou encore
la température du milieu, sa richesse en CO2. Cette productivité
reflète l'existence de relations trophiques et de cycle de matière
(C, N, P, H, O...). Il y a là aussi une pyramide de productivité.
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![]() |
NATURE MORTE VIVANTE
DE FRUITS AVEC SOURIS |
NATURE MORTE VIVANTE
DE LÉGUMES AVEC CHRYSALIDE |
3. Flux d'énergie dans un écosystème
Ces flux de matière sont liés à des réactions biochimique, qui nécessite de l'énergie (la photosynthèse) ou en nécessite (la respiration). La matière organique contient cette énergie, dans les liaisons CHO, et il est possible d'estimer les quantités d'énergie et donc les flux d'énergie dans un écosystème, liées donc à la production de matière (P1, P2, P3) et à la respiration (R1, R2, R3, et R4 des décomposeurs) et à l'existence de matière non assimilée. Une partie de la matière est également non ingérée :
Exemple de la Foret : il y a donc aussi une pyramide des énergies.
Conclusion
Cette biodiversité d'un écosystème est sensible à tout évolution du milieu, naturelle ou anthropique : en cas d'engrais (champ), de déforestation, d'agriculture sélective, évolution de la biodiversité et du cycle du carbone. A l'échelle humaine, c'est perceptible avec la quantité de carbone dans l'atmosphère qui évolue depuis 8000 ans, début de l'anthropocène et de l'agriculture (rhiziculture). A l'échelle des millions d'années, les écosystèmes évoluent en fonction des changements de biotopes lents (cycle des plaques tectoniques, variations du niveau marin et de la température globale, et écosystèmes cotiers) mais aussi de phénomènes catastrophiques (éruptions volcaniques, météorites). A l'échelle des milliards d'années, avec l'apparition des plantes terrestres et leur fossilisation, piégeage du C02 et vairation de la compostion atmosphérique.
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On parle d'adaptation aux facteurs de milieu, qui permet à l'individu de réaliser toutes ses fonctions, pour assurer sa survie et celle de son espèce. Il y a des adaptations structurelles, physiologiques et/ou comportementales des êtres vivants d'un écosystème. Les courbes de tolérance soulignent cette adaptation. Shelford a défini la loi de préférence et de tolérance d'une espèce en fonction des facteurs abiotiques (valeur optimale, écart de tolérance). Les espèces sont nécessairement adaptées à leur écosystème, et elles le modifient. Mais elles peuvent évoluer, certes par la reproduction sexuée de générations en générations (recombinaison génétique) mais aussi par sélection naturelle. Ce sont les lois de l'évolution des espèces et des écosystèmes. |
EXERCICE : Les pinsons des îles Galapagos (site Planet-Terre, ENS Lyon)
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D'après P.R. Grant, B.R. Grant (2002). Unpredictable evolution in a 30-year study of Darwin's finches. Science 296 (5568) : 707-711. |
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France Info (31 mai 2012): Cinq équipes internationales de chercheurs collaborent pour mettre en évidence une corrélation entre le réchauffement de la mer du Groenland et le succès reproductif du mergule nain, espèce intimement adaptée à cet environnement extrême. [...] les chercheurs ont étudié, sur trois ans, trois colonies de mergules nains, de petits oiseaux pesant à peine 150 grammes (très abondants en Arctique), situées de part et d'autre de la mer du Groenland, afin de voir comment ils s'adaptent aux modifications des écosystèmes dont ils dépendent. Les chercheurs ont constaté que de manière surprenante, les oiseaux parviennent à compenser le réchauffement actuel des eaux de surface en mer du Groenland en modifiant leur régime alimentaire et en allongeant la durée de leurs voyages alimentaires en mer. Ils partent plus loin et plus longtemps pour s'alimenter dans des zones où la pêche sera plus fructueuse. CNRS (15 mai 2012): La planète se réchauffe, particulièrement au niveau des pôles. Comment les organismes réagissent-ils face à cette hausse des températures ? Une équipe internationale 1 menée par un chercheur CNRS du Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive 2 vient de mettre en évidence que les mergules nains, les oiseaux marins les plus abondants de l'Arctique, adaptent leur comportement de pêche en fonction du réchauffement actuel des eaux de surface en mer du Groenland. Leurs taux de reproduction et de survie ne sont pour l'instant pas affectés. Un réchauffement plus important pourrait néanmoins menacer cette espèce. Ces travaux sont publiés le 21 mai 2012 dans la revue Marine Ecology Progress Series. Ils ont notamment bénéficié des soutiens de l'Institut polaire français (IPEV) et d'un programme américano-norvégien. Marine
Ecology Progress Series (21 mai 2012):
ABSTRACT: Climate models predict a multi-degree warming of the
North Atlantic in the 21st century. A research priority is to
understand the effect of such changes upon marine organisms. With
40 to 80 million individuals, planktivorous little auks Alle alle
are an essential component of pelagic food webs in this region
that is potentially highly susceptible to climatic effects. Using
an integrative study of their behaviour, physiology and fitness
at 3 study sites, we evaluated the effect of ocean warming on
little auks across the Greenland Sea in 2005 to 2007. Contrary
to our hypothesis, the birds responded to a wide range of sea
surface temperatures via plasticity of their foraging behaviour,
allowing them to maintain their fitness levels. Predicted effects
of climate change are significantly attenuated by such plasticity,
confounding attempts to forecast future effects of climate change
using envelope models. |
La synthèse commentée de Philomène (juillet 2012)
Le milieu est l'endroit où
vivent les êtres vivants, terrestres,
aériens ou aquatiques. Les êtres vivants sont
adaptés à leur milieu de vie où ils
y trouvent abri et nourriture. Leur milieu est en constante évolution
à différentes échelles
de temps (jour, saison, milliers
ou millions d'années, aménagements anthropiques,
changements environnementaux, etc.)
L'écosystème comprend un biotope et une biocénose. Le biotope correspond au milieu défini par ses caractérisitiques physico-chimiques (sol, eau, air, lumière, température, etc.) ; la biocénose désigne les êtres vivants de ce milieu (la faune et la flore). Il existe des relations biologiques entre les êtres vivants (territoire, alimentation, reproduction) et des relations abiotiques entre les êtres vivants et le milieu, en fonction des variations de température, de la quantité d'eau, etc. I/ Des relations alimentaires En fonctrion des aliments consommés par l'animal, on distingue différents régimes alimentaires :
Certains animaux changent de régime alimentaire selon les saisons (renard), d'autres ont un régime très strict, comme le ver à soie qui ne mange que des feuilles de mûrier. 2) La "chaîne alimentaire". La chaîne alimentaire se
caractérise par les relations qu'ont les êtres vivants
entre eux. Les animaux sont reliés entre eux et mangent
celui qui le précède. Cette
notion est simpliste puisqu'il fadurait parler en toure rigueur
de réseau alimentaire. 3) Différents niveaux de producteurs de matière organique.
4) Un flux continu de matière et d'énergie. Quand un geai mange une chenille, une partie seulement de cette chenille sert à construire de la matière organique du geai. Le reste est utilisé pour fournir de l'énergie (pour respirer par exemple) ou encore est rejeté sous forme de déchets et de gaz respiratoires (CO2). Il faudra donc beaucoup de chenille pour un geai. Le rendement est dit « mauvais ». C'est pourquoi les "chaines alimentaires" sont parfois représentées sous formes de pyramides. 5) Quelques relations particulières. Il existe d'autres types de relations trophiques entre les êtres vivants, différentes de celles entre une proie et son prédateur. Par exemple la relation hôte-parasite. Le parasitisme caractérise un animal ou végétal qui vit (en se nourrissant, en s'abritant ou en se reproduisant) aux dépens d'un autre. Parfois cette relation est peu grave, parfois elle peut entraîner jusqu'à la mort (champignons sur un arbre, puces sur un animal, plasmodium responsable du paludisme (mort)). Autre
exemple : la symbiose lorsque deux êtres vivants
ont une relation durable avec un bénéfice pour les
deux. III / Le cycle du carbone. Les végétaux chlorophylliens incorporent le dioxyde de carbone (matière minérale) dans leur matière organique. Ce carbone organique peut alors être ingéré par ceux mangeant la plante et par tous ceux qui suivront dans la chaine alimentaire. Comme ces hétérotrophes consommateurs rejettent du dioxyde de carbone (respiration), le carbone organique constituant les plantes chlorophylliennes est minéralisé en CO2, qui ese retrouve dans l'atmosphère. Houilles et pétroles résultent de l'accumulation dans le temps et à l'abri de l'action des décomposeurs de matières organiques vivantes. Ce sont des énergies non-renouvelables car elles résultent d'un piégeage et la sédimentation de la matière organique ancienne. Leur utilisation intensive conduira à leur épuisement à plus ou moins long terme et à des modifications de la composition de l'atmosphère en CO2. L'homme modifie donc les écosystèmes par les rejets et les prélèvements qu'il effectue. L’ÉCOSYSTÈME : UN ÉQUILIBRE FRAGILE. Le nombre d'individus d'une espèce est limité par la quantité de nourriture disponible et par le nombre de ses prédateurs. Un déséquilibre sur un maillon de la chaine peut affecté la chaine toute entière. Parfois, les déséquilibres sont dus aux activités humaines : introduction de nouvelles espèces, surexploitation, rejet de substances nocives. I / L'eutrophisation. L'eutrophisation est la modification et la dégradation d'un milieu aquatique, lié en général à un apport excessif de substances nutritives qui augmentent la production d’algues et d'espèces aquatiques, ainsi parfois que la turbidité, en privant parfois le fond et la colonne d'eau de lumière. Par extension elle désigne la prolifération d'algues vertes et leur fermentation en profondeur. Cette eutrophisation, phénomène naturelle dans les eaux d'un étang, est parfois accélérée par les rejets de l'activité humaine, comme l'utilisation d'engrais en agriculture, qui va rejeter nitrates et phosphate et entrainer la prolifération des animaux qui s'en nourrissent (bactéries, algues). En effet, si la nourriture est abondante, les animaux se reproduisent plus. Le dioxygène est rapidement consommé entrainant alors un déficit dans le milieu. Les animaux ayant besoin d'oxygène meurent tandis que les autres continuent de proliférer. Les algues fermentent et provoquent des gaz nauséabonds comme le méthane dans certains marées. II / Surexploitation des ressources en eau. Prélever de l'eau, pour irriguer les cultures par exemple, peut entrainer une détérioration de la biocénose. L'eau utilisée n'est pas assez vite remplacée par les eaux de pluies. Le niveau baisse, le taux de sel augmente, provoquant la mort des êtres vivants de ce milieu. III / La déforestation. La déforestation c'est la régression des surfaces couvertes par la forêt pour l'extension de terres agricoles, l'urbanisation et l'exploitation de certaines essence forestières (comme le chêne liège). Ce sont les forêts tropicales qui sont les plus atteintes par ce phénomène comme la forêt amazonienne au Brésil afin d'étendre le réseau agricole. Leur destruction entraînerait une augmentation des gaz à effet de serre (CO2) puisque le dioxyde de carbone n'est plus absorbé. Ce phénomène pourait avoir des conséquences sur le réchauffement climatique. IV / L'effet de serre 1) Définition de l'effet de serre naturel et ses effets. La terre reçoit des rayonnements de la part du soleil. Une partie est absorbée par le sol et l'atmosphère, tandis que le reste est rejeté vers l'espace sous formes d'infrarouges. Sur Terre (comme sur Vénus ou Mars) certains gaz atmosphériques, comme le dioxyde de carbone ou l'ozone, absorbent ces infrarouges et les réemettent vers la sruface terrestre. Il y a un effet de serre naturel qui maintient ainsi la basse atmosphère à une température globale moyenne de surface de 15°C. Mais l'augmentation de ces gaz entrainent une plus forte capacité atmosphérique à conserver les infrarouges. D'où une augmentation probable de la température moyenne de surface. 2) Conséquences supposées de l'effet de serre. Le réchauffement pourrait entraîner la fonte des glaces aux pôles et donc une élévation du niveau de la mer et en même une augementation de la fréquence et de l'intensité des sécheresse, accompagnées d'évènements climatiques extrêmes comme les canicules, les tempêtes et les cyclones. Les conséquences sur les écosystèmes sont en cours d'évaluation. |
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THEME
Biodiversité
: L’unité et la diversité du vivant
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Instructions officielles (BOEN, 2008) Présentation
de la biodiversité : recherche de différences entre
espèces vivantes. Présentation de l’unité
du vivant : recherche de points communs entre espèces vivantes. |
Corrélations programmes de l'enseignement secondaire (collège et lycée) |
Il s'agit dans ce chapitre de définir ce qu'est le monde vivant d'un point de vue de sa structure mais également de ses fonctions. On a vu que dans chaque écosystème on peut décrire des relations, trophiques notamment, entre les êtres vivants. On observe une biodiversité, comme par exemple, la biodiversité du sol. On définit la biodiversité à trois échelles différentes :la biodiversité écologique, à l'échelle de l'écosystème, la biodiversité des espèces, et la biodiversité génétique, à l'échelle des génes.
Définition : la biodiversité c'est l'ensemble de toutes les formes de vie terrestre présente à l'échelle d'un écosystème, à l'échelle des espèces et à l'échelle génétique.
L'une des grandes questions de la biologie du XIXè et du XXè siècle, c'est d'expliquer l'origine de cette diversité, et notamment le constat qu'il existe des liens de parentés entre les êtres vivants, même s'ils apparaissent différents à première vue. Tous différents... et pourant tous parents !
1. Définir l'unité du vivant
Pendant longtemps, l'un des critères pour dire que quelque chose était vivant était le mouvement. Mais ce n'est pas un critère qui caractérise le monde vivant. Actuellement on retient comme définition du vivant, une définition fondée sur la structure cellulaire et moléculaire des individus : tous les êtres vivants partagent une structure de base qui est la cellule et une structure moléculaire formée par l'assemblage d'atome C (carbone), H (hydrogène), O (oxygène), N (azote), Na (sodium), P (phosphore). On parle de molécule organique.
Les êtres vivants ont aussi comme particularité d'avoir besoin d'énergie et de produire de la matière organique avec deux grandes modalités (ou métabolismes) : par autotrophie (dont la photosynthèse, avec une fabrication de matière par l'individu lui-même) ou par hétérotrophie (forme de recyclage de la matière organique fabriquée par d'autres).
D'un point de vue de la survie de l'espèce, un être vivant se caractérise par l’existence d'un cycle de vie avec des phases de croissance et de développement associées à des fonctions de nutrition et de relation, et des phases de reproduction sexuée.
2. Classer le monde vivant et comprendre l'origine de la biodiversité actuelle, passée et à venir
Voir
l'historique de la classification (Salamé, 2012).
La classification repose sur la volonté de regrouper les êtres
vivants en fonction de ce qu'ils partagent d'un point de vue anatomique,
moléculaire et cellulaire.
La cellule est le caractère commun à tous les êtres vivants. Dans tous ceux qui ont des cellules, on distingue trois groupes depuis 1985, les archées, les bactéries et les eucaryotes (cellule à noyau) à partir du LUCA.
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On regroupe les êtres vivants en 5 groupes en utilisant des critères de classements, c'est à dire une caractéristique morphologique ou anatomique. On classe donc les êtres vivants par ce qu'ils ont et non pas par ce qu'ils font. On parle de caractères ou d'attributs d'une espèce. Ces caractères peuvent être communs et dérivés.
Autour de ces cellules, on peut avoir ou non une paroi comme pour les cellules végétales, les champignons, les bactéries et les archées. Ces parois se différencient par leur structure et leur composition chimique. Avec une caractéristique pour les cellules végétales et certaines bactéries (cyanobactéries) : la particularité d'avoir une molécule, la chlorophylle, qui leur permet de capter l'énergie solaire et de la transformer en énergie chimique (photosynthèse).
Attention à
la dfférence entre classification et détermination
: Les critères du document 3 permettent de donner un nom à
l'espèce et la déterminer. Ils permettent en général
de réaliser des tris et des clés de détermination.
À partir de ces critères là, on ne peut pas construire
la classification du monde vivant.
Par ailleurs, il existe de nombreuses façon de regrouper les êtres
vivants et donc de mettre de l'ordre dans la diversité biologique.
On peut faire en fonction du lieu de vie, de l'alimentation, du monde
de déplacement et on parle alors de critères écologiques.
Mais le classement universel des scientifiques utilise des critères
de ressemblance qui permettent de construire des groupes de taille plus
ou moins important.
Les
étapes de la construction d'une classification phylogénétique
1- on observe les espèces à classer et on fait un tableau
des caractères ou attributs observés (ET PAS DES
CARACTERES QU'ILS N'ONT PAS puisque l'absence de caractère n'est
un critère de classification. Ainsi le terme d'invertébrés
est une information importante mais qui ne constitue pas un critère
de classement).
2- on construit des ensembles emboîtés
3- on construit un arbre de parenté entre les
êtres vivants qui résume l'histoire évolutive et les
liens de parenté entre tous ces êtres vivants. On parle de
phylogénie des espèces.
La phylogénie cherche donc des liens de parenté à partir des caractères communs et les caractères dérivés. Elle reflète l'éloignement génétique plu ou moins important entre les espèces. Cette éloignement s'explique par les lois de l'évolution énoncées par Darwin : de génération en génération, il se produit une variation génétique (et donc l'apparation de nouveaux caractères), qui peut conduire par sélection naturelle à l'apparition (ou à la disparition !) d'une espèce. Dans les classifications actuelles, les espèces fossiles dont on peut connaître les critères sont placés dans la classification phylogénétique, même si la sélection naturelle les a fait disparaître.
EXERCICE : Classer la collection proposée d'animaux du sol et de la litière
EXERCICE
: La naissance de nouvelles espèces.... en laboratoire ?
Qu'apporte cette expérimentation à la connaissance des mécanismes
de l'évolution des espèces ?
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Evidence
for Speciation The first steps of speciation have been produced in several laboratory experiments involving "geographic" isolation. For example, Diane Dodd (1989) examined the effects of geographic isolation and selection on fruit flies. She took fruit flies from a single population and divided them into separate populations living in different cages to simulate geographic isolation. Half of the populations lived on maltose-based food, and the other populations lived on starch-based foods. After eight generations, the flies were tested to see which flies they preferred to mate with. Dodd found that some reproductive isolation had occurred as a result of the geographic isolation and selection for different food sources in the two environments: "maltose flies" preferred other "maltose flies," and "starch flies" preferred other "starch flies." Although, we can't be sure, these preference differences probably existed because selection for using different food sources also affected certain genes involved in reproductive behavior. This is the sort of result we'd expect, if allopatric speciation were a typical mode of speciation. Diane Dodd’s fruit fly experiment suggests that isolating populations in different environments (e.g., with different food sources) can lead to the beginning of reproductive isolation. These results are consistent with the idea that geographic isolation is an important step of some speciation events. |
La synthèse commentée de Philomène (juillet 2012)
Unité du monde vivant 1) Les êtres vivants partagent des grandes fonctions.
2) Les êtres vivants présentent une composition chimique et une organisation communes. Composition
chimique : 3) Les êtres vivants entretiennent entre eux et avec le milieu des relations de dépendance.
Diversité
du monde vivant
Actuellement, selon les sources, le nombre d'espèces découvertes et répertoriées varient entre 1,4 et 1,7 million. Ce chiffre est très largement inférieur au nombre d’espèces peuplant aujourd’hui notre planète. Beaucoup d’espèces, de très petites tailles et/ou vivant dans des milieux difficiles d’accès, échappent encore à notre détection. Selon des estimations, le nombre réel d’espèces actuelles serait au minimum deux fois supérieur à ce qui a été décrit—mais les spécialistes ont beaucoup de mal à proposer ces estimations et les nombres donnés varient dans de très grandes proportions. Le nombre d'espèces a évolué au cours de temps géologiques, comme le montre les estimations. Certaines disparaissent, de nouvelles apparaissent et se diversifient. Littéralement, la biodiversité est la diversité biologique, autrement dit, la variété des organismes vivants. Elle est classiquement envisagée selon trois niveaux :
La biodiversité est le résultat d'évolutions, par sélection naturelle et par variations génétiques, qui ont permis aux êtres vivants de s'adapter à leurs milieux. Cette biodiversité varie à différentes échellles de temps et s'appauvrit à cause des activités de l'homme (déforestation, assèchement, surexploitation) et à l'augmentation de la démographie humaine. Une prise de conscience liée à la protection de cette biodiversité s'est faite au niveau scientifique, politique et éthique dans un objectif de développement durable, depuis la Convention sur la Diversité Biologique en 1992 (Pacte rédigé sous forme de plusieurs articles visant à « maintenir l’équilibre écologique de la planète tout en allant vers le développement économique ». Cette convention a été mise en place lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992. Elle a été ratifié depuis par de nombreux pays (au nombre de 165 en 1996). Les trois principaux objectifs de la convention sont « la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources énergétiques »). L'évolution des êtres vivants et la classification 1) La notion d'espèce. Les êtres vivants appartiennent à la même espèce s'ils peuvent se reproduire entre eux et donner des individus fertiles. Les hybridations entre deux espèces proches, comme le cheval et l’ânesse, peuvent donner naissance à un mulet, mais celui sera stérile. On peut retracer la phylogenèse des êtres vivants de leurs ancêtres aux formes actuelles. Ceci permet de faire une classification des êtres vivants ESPECE : Ensemble d’individus interféconds (reproduction possible et descendance viable) mais isolés sur le plan de la reproduction des individus membres d’autres espèces. Ce concept biologique d’espèce est dû notamment à Ernst Mayr et Theodosius Dobzhansky. En dépit d’une variabilité souvent non négligeable, les membres d’une même espèce présentent généralement une certaine ressemblance morphologique, marqué par le partage de caractères hérités d’une parenté commune (Glossaire du MNHN, 2006). 2)
La classification (voir ci-dessous et ci-dessus) |
De nos
jours, le groupe qui présente le plus grand nombre d’espèces
recensées, au niveau mondial est celui des insectes. Il
s’agit du plus fort représentant de la biodiversité
mondiale et contient la moitié du nombre d’espèces
vivantes répertoriées. Puis, vient celui des plantes
vertes
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CLASSER,
RANGER, TRIER LE MONDE VIVANT
D'après R. Tavernie (dir. 2006). Enseigner
la biologie et la géologie à l'école primaire, p.341-366
Lecointre G. (dir. 2006). Comprendre et enseigner la classification du
vivant, Guide de l'enseignement, Belin, p.45-56.
Chanet B et Lusignan
F (2006). Classer les animaux au quotidien, Editions au Quotidien, p.8-23
Le sens de la classification des êtres vivants
Triouver le nom d'un être vivant est un travail de recherche méthodique, qui permet d'atteindre des objectifs de connaissances (notion d'espèce) et de compétences (détermination scientifique). L'identification peut se faire par l'intermédiaire d'une clé de détermination (sachant qu'en fonction de son âge, un individu change de silhouette) ou en comparant l'être vivant à un dessin précis accompagné de critères d'identification. L'organisme identifié est désigné par son nom de genre et d'espèce (il existe ainsi plusieurs espèces de Grenouille) : une espèce regroupe l'ensemble des êtres vivants qui se ressemblent et qui sont interféconds.
La classification des êtres vivants introduit un certain ordre dans la biodiversité, en réunissant dans des groupes plus ou moins restreints, les espèces qui ont des caractères communs. La classification apporte alors des informations sur les espèces (elle aide à s'en faire une représentation).
Classification et évolution du vivant
A travers la classification, on cherche aussi à expliquer l'origine de la biodiversité, en mobilisant un cadre de pensée théorique, celui de l'évolution des espèces. En fonction des nouvelles données et interprétations scientifiques, la classification change et on est ainsi passé de 5 groupes de vertébrés à 8 groupes. Les reptiles et les poissons ont disparu car ils ne sont pas homogènes d'un point de vue des innovations phylogénétiques. Ils ne possédent pas tous les descendants d'un même ancêtre commun. Ainsi, le groupe des Reptiles doit inclure les oiseaux pour contenir tous les descendants d'un même ancêtre.
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Voir Tavernier et Lamarque (2006), Classification
passée et actuelle des vertébrés, figure page
354.
ou Chanet et Lusignan (2006), Arbre phylogénétique
des Vertébrés, page 21.
Classer les espèces consiste à regrouper celles qui semblent le plus étroitement apparentées, autour de critères de ressemblance significatifs et opérationnels. En supposant qu'elles ont un ancêtre commun, un groupe contient donc tous les descendants d'une espèce ancestrale. La classification est donc phylogénétique. Il faut souligner que les races et les variétés n'ont pas de sens évolutif dans la mesure où il s'agit de sous-espèces le plus souvent sélectionnés par l'homme pour l'agriculture et l'élevage.
Les arbres de parenté
On peut construire un arbre de parenté entre des ancêtres hypothétiques et leurs descendants ou bien des groupes emboités (chaque boite est un groupe défini par des caractères communs). Ainsi les Ruminants (cornes) vont partie des des Ongulés (sabots) qui font eux mêmes partie des Mammifères (poils). La représentation arborescente offre l'avantage de permettre de construire le concept d'évolution sur des données objectives (caractères exclusifs observables) et grâce à un raisonnement rigoureux (voir exercice Edition Belin, 2010, programme de seconde SVT, page.....). Signalons qu'un arbre de parenté ne se lit pas de gauche à droite mais dans le sens chronologique des ancêtres communs (da bas en haut). (voir exercice page 19, Chanet et Lusignan, 2006). Les points de rencontre entre les branches représentent les ancêtres communs hypothétiques entre êtres vivants ainsi que la présence de caractères transmis par ces ancêtres.
Si l'unité structurale et fonctionnelle du vivant laisse penser que toutes les espèces ont des relations de parenté, l'évolution explique la diversité des êtres vivants avec l'apparition d'innovation génétique. L'évolution permet donc de donner un sens à une classification fondée sur des innovations. Par conséquent, ne pas avoir de colonne vertébrale ("être invertébré") n'est pas une innovation évolutive. Ce caractère négatif, même s'il est riche d'informations sur les espèces, n'est pas un critère de classification scientifique.
Les principaux écueils scientifiques
Dans le secondaire, c'est dans les années 1990 que commence la sensibilisation des enseignants aux liens entre classification et phylogénie et la diffusion de classifications non-anthropocentriques. Dans les années 2000, avec la Main à la pâte, la classification phylogénétique du vivant apparait dans l'enseignement primaire (cycle 2 et 3). J'insiste ici sur les principaux écueils scientifiques qu'il faut garder à l'esprit :
Rappelons que le tri est utilisé dans des clés de détermination, avec des arborescences décisionnelles permettant de mettre un nom sur un organisme par dichotomie, en fonction des caractères que l'organisme possède ou ne possède pas. C'est l'exemple de la flore Bonnier. Ce n'est donc pas une classification même si parfois les caractères utiles à la détermniation sont en même temps des attributs ayant un sens phylogénétique. En ce qui concerne le rangement, il consiste à organiser les objets d'un échantillon sur la base d'un critère continu (la longueur par exemple).
Exercice : la différence entre le classement, le tri et le rangement de la collection suivante : boa constrictor, autruche, pipistrelle, escargot petit gris (Lecointre, 2006, p. 55).
La confusion entre le tri (ceux qui ont des vertévres, un noyau, une machoire, des pattes, des poils, une station debout et ceux qui n'en ont pas) et la classification conduit à présenter les Invertébrés, les Procaryotes, les Agnathes, les Poissons, les Reptiles, les Pongidés comme un groupe de la classification. Il s'agit en fait de groupes privatifs et ces groupes n'ont pas de sens phylogénétique. Ils ne spécifient rien sur les attributs propres des êtres vivants qu'ils englobent.
On
classe les organismes sur : |
On
ne classe pas sur : |
|
|
Exercice : l'exemple des quatre animaux (âne, chien, chat, brème et coq) du conte des frères Grimm Les Musiciens de Brême (in Chanet et Lusignan, 2006, p.8-9). A partir de cet échantillon, construire une classification emboitée et un arbre phylogénétique.
Exercice autour de la classification d'Aristote (philosphe grec, 384-322 av.JC) :A partir d'observations fines, il aboutit à des regroupements selon ce que font les animaux dans l'ouvrage Les parties des animaux. Une classification à comparer avec celles proposées par les élèves :
Parmi les animaux, les uns sont carnivoires, d'autres herbivores, d'autres omnivores. Certains ont une nourriture particulière comme le genre des abeilles qui utilise pour se nourir le miel et quelques autres substances douces. Les uns sont du type chassuern d'autres dy type amasseurs de nourriture, d'autres non. Les uns ont une maison, les autres n'en n'ont pas : ont une maison par exemple la taupe, la souris, la fourmi, l'abeille ; n'en n'ont pas la plupart des insectes et des quadrupèdes. les uns vivent la nuit, comme la chouette, la chauve-souris, les autres vivent à la lumière.On se fonde sur ce que les êtres vivants possèdent afin d'utiliser des arguments de preuves, fondements de toute démarche scientifique. "Ce qu'ils n'ont pas" revient à utiliser une absence de preuve pour justifier un raisonnement et conduit à des incohérences et des contradictions.
Les groupes paraphylétiques ne doivent pas être maintenus si l'on souhaite offrir une vision scientifique moderne de la biodiversité, prenant en compte les apports de Hennig et de la génétique. Certains de nos anciens groupes familiers ont disparu de la classification phylogénétique, soit parce qu'ils constituaient des grades (groupes définis négativement, par "ce qu'ils n'ont pas" : procaryotes, protistes, bryophytes, ptéridophytes, gymnosperrmes, Invertébrés, Acoelomates, Agnathes, Poissons, Reptiles, Prosimiens, Pongidés), soit parce qu'ils étaient trop hétérogènesn rassemblant des espèces non-apparentées (algues).
Certaines groupements d'êtres vivants traduisent une réalité écologique, physiologique, ou encore utilitaire : zooplancton, pédofaune, fouisseurs, herbivores, détritivores, nageurs, volants, fruits, légumes, etc... Ces entités sont des outils conceptuels utiles mais qui ne prennent pas de sens dans le contexte de l'approche phylogénétique. Ainsi l'écologie, qui utilise des clés de détermination, et la systématique, qui utilise des arbres de parenté, s'intéressent à des problèmes scientifiques différents. En contexte d'enseignement, il me semble important de passer par une étape attentive aux diverses méthodes et critères de classement proposés par les élèves (exemple : mou/dur, vivant dans l'eau/sur la terre, objet/vivant, etc...). Tous ont une logique propre, qui aboutissent parfois à des incohérences, et on ne peut pas utiliser deux systèmes en même temps. On précisera alors que la classification scientifique du vivant utilise les caractères que les organismes possèdent et qui leur ont été transmis par leus parents et avant eux, par leurs ancêtres plus lointains.
La notion de chainon manquant renvoie à une vision généalogique et linéaire de l'évolution. Elle traduit donc une confusion entre généalogie et phylogénie. La phylogénie exprime des liens de parenté et non de descendance. La probablilité de trouver la chaîne généalogique du vivant, génération par génération, est infiniment petite. Un intermédiaire structural qui présente une collection de caractères unique parmi les êtres vivants connus n'est pas un ancêtre. L'intermédiaire se place à l'extremité d'une branche qui lui est propre dans l'arbre de parenté (exemple d'Archéopteryx, avec des plumes et des dents).
Généalogie Qui est l'ancêtre de qui ? |
Phylogénie Qui est le plus proche parent de qui ? |
|
|
L'Homme ne descend pas du singe, espèce actuelle, mais paratage avec lui et les singes actuels un ancêtre commun dont l'âge est estimé à huit millions d'années, le chimpanzé étant l'animal le plus proche de notre espèce. Dans la même logique, les ancêtres identifiés n'existent pas. Ce sont des ancêtres hypothétiques. Les fossiles sont donc classés de la même manière que les espèces actuelles : non pas aux noeuds mais au bout des branches. En phylogénie, les fossiles ne sont pas plus des ancêtres que ne le sont les espèces actuelles.
Une espèce primitive ou une espèce évoluée n'a pas de sens biologique : toutes les espèces sont spécialisées dans certaines fonctions différentes d'une espèce à l'autre. Elles sont le résultat de l'évolution et vouloir les hiérarchiser ne repose sur aucun élément objectif. Il n'y a donc pas d'espèces plus évoluées que d'autres, mais seulement des espèces adaptées à des environnements différents. Attention à la vision anthropocentrique selon laquelle l'Homme est l'espèce la plus évoluée du monde vivant.
Exercice
: d'après les vidéos Universciences
de
Pascal Picq : L'homme
est un singe et Le
propre de l'Homme, on amène les
élèves à comparer les espèces en fonction
des critères habituellement utilisés pour montrer la supériorité
de l'espèce humaine.
L'exemple
de l'ornithorynque montre des caractères à
la fois primitifs (ponte des oeufs, absence de tétons) et dérivés
(bec corné, éperon vénimeux) si l'on se place dans
le groupe des mammifères. Un état de caractère
ne peut donc être qualifié de primitif ou de dérivé
de manière absolue.
Autre exemple : la plume qui
est un caractère dérivé chez les Archosaures mais
primitif pour les falconiformes (voir Tavernier, 2006).
Prenons l'exemple
du vol. Dans
la nature, cette fonction de locomotion particulière peut être
assurée de diverses manières (excroissance de cuticule,
nageaoires pectorales allongées, membres antérieurs allongées,
allégés et portant des structures particulières,
membres antérieurs avec le doigt IV géant et à
membrane de peau, membres antérieurs aux doigts allongés
soutenant une membrane de peau). Ces 5 organismes volent mais avec des
organes différents. Les classer dans un même groupe évolutif
n'a pas de sens, car ce caractère n'est pas transmis et transformé
d'ancêtre à descendants. Les organes ont une structure
différente mais réalisent la même fonction : ils
sont qualifiées d'analogues. Des organismes différents
ont utilisé des solutions différentes pour converger vers
une même fonction (ici le vol). Signalons que les ailes des trois
derniers exemples sont analogues en tant qu'ailes
mais aussi homologues en tant que membre antérieur de
Tétrapodes !
D'autres exemples d'analogie existent avec l'hydrodynamisme
(ichtyosaure et dauphin) ou encore chez les fouisseurs (taupe et courtillière)
ou bien le placenta des requins, des serpents et des lézards
et des mammifères.
Ces structures acquises indépendamment sont des analogues
par phénomène de convergence.
Analogie |
Homologie |
même
fonction |
même
structure traduisant une parenté entre organismes (approche évolutive) |
Le problème n'est pas d'y croire mais d'être convaincu par les arguments présentés. Il est vrai que l'évolution contredit des discours millénaires mais les discours scientifiques et théologiques ne sont pas comparables car les objectifs sont différents (voir par exemple la création des hommes selon les Mayas, en lien avec les enseignements d'histoire et de géographie : les Mayas croyaient que les dieux avaient créé les hommes et que les singes étaient le résultat d'une tentative manquée). Il est rappelé dans le programme de l'école primaire qu'un des enjeux de l'enseignement des sciences est de faire saisir aux élèves la distinction entre faits et hypothèses vérifiables d’une part, opinions et croyances d’autre part (BOEN, 2008, cycle 3). La distinction des argumentaires se fonde sur l'existence de preuves matérielles. Attention : il ne s'agit pas de faire le procès des religions ou des civilisations mais de montrer, sans juger, que les croyances et les connaissances des hommes ont changé selon les époques. On soulignera que les sciences utilisent des preuves matérielles qui peuvent être discutées alors que les convictions philosophiques ou religieuses ne s'appuient pas sur la matérialité des preuves. Il en va ainsi de la vision anthropocentrique partagée par la plupart des civilisations selon laquelle l'homme est le sommet de l'évolution, l'être le plus évolué (comme chez les Mayas).
La sélection naturelle
et l'évolution génétique transmise à la
descendance sont des mécanismes évolutifs décrits
dans la conclusion de l'ouvrage de Darwin On the origin of species
by means of natural selection, or the preservation of favoured races
in the struggle for life, first British edition (1859), pp. 489-490
:
It is interesting to contemplate an entangled bank,
clothed with many plants of many kinds, with birds singing on the bushes,
with various insects flitting about, and with worms crawling through
the damp earth, and to reflect that these elaborately constructed forms,
so different from each other, and dependent on each other in so complex
a manner, have all been produced by laws acting around us. These laws,
taken in the largest sense, being Growth with Reproduction; Inheritance
which is almost implied by reproduction; Variability from the indirect
and direct action of the external conditions of life, and from use and
disuse; a Ratio of Increase so high as to lead to a Struggle for Life,
and as a consequence to Natural Selection, entailing Divergence of Character
and the Extinction of less-improved forms. Thus, from the war of nature,
from famine and death, the most exalted object which we are capable
of conceiving, namely, the production of the higher animals, directly
follows. There is grandeur in this view of life, with its several powers,
having been originally breathed into a few forms or into one; and that,
whilst this planet has gone cycling on according to the fixed law of
gravity, from so simple a beginning endless forms most beautiful and
most wonderful have been, and are being, evolved.
Les expériences de transfert de gènes (voir
accompagnement du programme de seconde 2010) d'un embryon d'une
espèce à celui d'une autre espèce n'en modifient
pas toujours le développement. C'est un des arguments utilisés
pour proposer un lien de parenté lointain par exemple entre la
mouche, la souris et l'Homme. Pour la communauté scientifique
internationale : Nothing in biology makes sense except in the light
of evolution (Dobzhansky, 1900-1975).
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THEME
Le ciel
et la Terre
Structure et dynamique du globe
Florence DANIEL, « PREMIÈRE CARTE DE FONDS OCÉANIQUES », Encyclopædia Universalis : Dans les années 1950-1960, le Lamont Doherty Geological Observatory (université Columbia, New York) lance un grand programme d'étude du fond des océans. Son directeur, Maurice Ewing, charge alors ses collaborateurs Bruce Charles Heezen et Marie Tharp d'établir des cartes à partir des sondages bathymétriques obtenus lors de campagnes océanographiques dans l'océan Atlantique. La technique utilisée est celle du « diagramme physiographique », dessin en perspective mettant en valeur les grandes structures présentes au fond des océans. Les deux cartographes publient en 1959 leur premier document de ce type, celui de l'Atlantique nord. Il met en évidence une longue chaîne montagneuse sous-marine, la dorsale médio-atlantique qui parcourt tout l'océan du sud au nord et qui est creusée, en son centre, par un fossé large de quelques kilomètres, le rift. Cette carte majeure contribuera à l'élaboration de la théorie de la tectonique des plaques. Heezen et Tharp publieront par la suite toute une série de diagrammes physiographiques. L'aboutissement sera, en 1977, une représentation complète des océans. Ce dernier document est encore aujourd'hui le plus célèbre des sciences de la Terre. |
|
La
géométrie de la surface océanique au repos
reflète en partie la topographie sous-marine du fait
de variations infimes de la force de gravité à
la surface du globe. Depuis
1995, à partir de la mesure depuis
l'espace des ondulations de la surface océanique, les
géophysiciens réalisent une cartographie des reliefs
sous-marins. Source
: IRD, 2006 et CNES,
2011 |
Illustrateur français spécialisé dans la géodynamique et la géologie, Tanguy de Rémur est connu pour son travail avec le pionnier de la tectonique des plaques Xavier Le Pichon. Il participe à l'illustration du modèle proposé par celui-ci en 1968, lui assurant une certaine notoriété. En 1976 la veille du premier vol du Concorde, il est met en place un dessin éclaté de ce nouvel avion. Il devient ensuite illustrateur chez Hachette. |
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Instructions officielles (BOEN, 2008) Le
mouvement de la Terre (et des planètes) autour du Soleil,
la rotation de la Terre sur elle-même ; la durée
du jour et son changement au cours des saisons. |
Corrélations programmes de l'enseignement secondaire (collège et lycée) Classe
de quatrième (2008) |
La difficulté didactique de ce thème, c'est la perception des échelles de temps et d'espace avec des phénomènes lents, sur l'ensemble de l'histoire de la Terre, c'est-à-dire 4,5 milliards d'années, dont on ne dispose le plus souvent que de traces indirectes. Cependant, Il existe des phénomènes géologiques qui se déroulent très rapidement dans des échelles de temps perceptibles par l'homme. Exemple : séismes, volcan, tsunami, tempêtes, courants océaniques....
![]() Source : Caron J.-M. et al. (1996). Comprendre et enseigner la géologie. Ed. Ophrys, p.21. |
Les échelles d'espace varient en géologie, du réseau cristallin, en majorité silicaté (de composition atomique Si,O, Al, Mg, Fe), à un globe aplati aux pôles (rayon moyen de 6400 kilomètres) et composé de roches majoritairement solides, entouré d'enveloppes fluides, dont l'atmosphère, de 400 km d'épaisseur. L'objectif de ce cours est de se représenter la structure du globe, de comprendre sa dynamique, l'objectif éducatif étant de discuter des logiques scientifiques qui permettent de développer une prévision et une gestion des risques volcaniques et sismiques dans les régions où les populations sont exposées. C'est un exercice de modélisation, c'est-à-dire de construction d'une représentation de la planète fondée sur des observations et des mesures que l'on met en cohérence autour d'un modèle permettant d'imaginer le futur à partir de la compréhension des phénomènes actuels et passés. Actuellement, le modèle de Terre proposé par les géochimistes et les géophysiciens est une planète en couches concentriques de température et de compositions chimiques différentes, avec une croûte et un manteau entièrement solide et un noyau liquide à l'extérieur et solide à l'intérieur. On dit que la Terre est différenciée. |
I. Le modèle de Terre
Voir l'histoire des modèles de Terre, Vincent DEPARIS, Site Planet-Terre, 2001. EXERCICE : colorier la croûte en marron, le manteau en vert (olivine !) et le noyau de Fe et de soufre, en rouge La croûte est composée de granites (majoritairement sur les continents, silicates d'aluminium) et de basaltes (majoritairement sur les océans, silicates de Fe et de Magnésium). Le manteau est formé d'une roche qui contient un minéral composé de silicium, d’oxygène, de magnésium et de fer, l'olivine associé à des pyroxènes. L'épaisseur de la croûte est comprise entre 3 et 70 kilomètres. Le noyau est formé de fer à 98% et de nickel. Entre 1908 et 1950, on réalise progressivement une échographie de l'intérieur de la Terre grâce à l'étude de la propagation des ondes sismiques, rallenties dans les zones chaudes et accélérées dans les zones froides. Cette échographie révèle que les 100 premiers kilomètres (croûte + manteau supérieur) forment un ensemble de roche que l'on appelle la lithosphère qui a un comportement cassant. On parle souvent de plaque lithosphérique. La
tectonique des plaques est le modèle qui décrit
le mouvement de cette couche solide à la surface du globe
(avec des vitesses de l'ordre du cm/an (de 1 à 10 centimètres
par an en fonction des régions) qui peuvent être
étudiées par des reconstitutions de la vitesse de
sédimentation, de l'évolution de l'aimantation des
roches basaltiques, ou encore, de manière instantannée,
par des données GPS. |
II. Tectonique des plaques et séismes
Map of the epicenter locations of earthquakes of magnitude
4.5 or greater that occurred from 1978 through 1987
: Ninety percent of the world's earthquakes occur in specific
areas that are the boundaries of the Earth's major crustal plates.
|
Sur la carte de la surface du globe, si on représente les épicentres (c'est à dire des points à la vertical du lieu de rupture que l'on appelle le foyer sismique (ou hypocentre)), on constate que les séismes ne sont pas répartis au hasard à la surface de la planète. Cette carte est le résultat d'une étude statistique sur une période de temps de 20 à 30 ans. Noter que la magnitude du séisme est la grandeur qui caractérise l'intensité d'un séisme à son foyer. La notion a été introduite en 1935 par l'Américain Charles Francis Richter pour les séismes locaux californiens afin d'estimer l'énergie libérée au foyer d'un tremblement de terre et pouvoir ainsi comparer les séismes entre eux. L'estimation de la magnitude locale est relativement simple : il s'agit du logarithme de l'amplitude (A) de l'inscription d'un sismographe étalonné (amplitude maximale des ondes P), compte tenu de sa distance à l'épicentre (D). Par définition, lorsque A=1 mm pour D=100 km, la magnitude vaut 1. La magnitude est exprimée sur l'échelle ouverte de Richter. Cette répartition forme des lignes qui délimitent des ensembles relativement stables tectoniquement, il n'y a pas de cassure ou fracture ou peu. On peut distinguer 12 zones relativement et statistiquement stables, à la fois océaniques et/ou continentales, qui forment des plaques. Les séismes se produisent à la jonction, au frontière de ces plaques. A partir de cette connaissance cartographique et sismique, on peut donc prévoir ou estimer des zones à risques pour les populations en fonction des régions du globe. On peut avoir des zones très actives et des zones moins actives, en mettre en relation avec la densité de population pour faire une estimation des risques. |
![]() Movement of body waves away from the focus of the earthquake. The epicenter is the location on the surface directly above the earthquake's focus. Source: PhysicalGeography.net |
Dans le détail, l'étude des séismes permet de distinguer différents types de rupture :
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Quand les plaques ont la même densité, leur rencontre forme des montagnes aux zones d'affrontement. Quand une des plaques à une densité plus élevée que l'autre (une plaque océanique par exemple), les plaques se superposent dans des zones de subduction. L'énergie qui permet ses mouvements de plaques est produite par la radioactivité du manteau terrestre, qui décroit depuis le début de l'histoire de la planète Ce manteau est chaud, solide et subit des mouvements lents qu'on appelle de convection. Depuis le début de l'histoire de la Terre, il y a 4,5 milliards d'années, l'énergie radioactive interne du manteau de la Terre diminue, ce qui signifie que les mouvements des plaques ralentissent progressivement. Au début de l'histoire de la Terre, le visage de la surface de la planète et la disposition des continents et des océans étaient différents. Il y a évolué au cours des temps géologiques. Par exemple, il est possible de reconstituer la position des continents il y a 255 millions d'années, tous alors regroupés en un super continent qu'on appelle la Pangée. Le modèle de la tectonique des plaques, comme tout modèle, permet de faire de la prévision de l'évolution de la surface du globe et de la répartition des continents, comme le montre la carte de Scotese à +50 millions d'années (ci-dessous) :
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EXERCICE : les risques sismiques en France
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EXERCICE
: la
formation
d'un tsunami et le
tsunami du 26 décembre 2004 dans l'Océan Indien
(calcul de la vitesse de propagation de l'onde) Remarques
sur les risques sismiques et tsunami : Dans une région donnée, on a longtemps cru que l'étude de la sismicité historique et de la magnitude des séismes permettait d'estimer le retard sismique dans la région. Dans cette région, si les mouvements continuent avec la même intensité et dans la même logique directionnelle, mais sans séisme, alors on pouvait considérer que le risque de rupture violente était fort.... We
still have much to learn about earthquake triggering... From
Thorne Lay (2012). Why
giant earthquakes keep catching us out. |
Most of the devastation seen after the magnitude-9.0 earthquake that struck Japan on 11 March was caused by the subsequent tsunami wave, which has left thousands dead. The tsunami was the largest ever measured in the open ocean by the US National Oceanic and Atmospheric Administration (which tracked its spread across the Pacific Ocean, pictured). According to local reports, the tsunami reached more than 10 metres in height when it hit Japan’s Sanriku coast barely 30 minutes after the quake. Along flat coasts, it spread hundreds of metres inland, with waves high enough to flow over concrete sea walls supposed to protect infrastructure. Thanks to the wave’s long travelling time across the Pacific Ocean, and a sophisticated early-warning system, it caused only minor damage elsewhere around the Pacific [...] d'après Quake causes waves of destruction, vol. 471, 17 March 2011, p.271. |
![]() ![]() |
If you are under the impression that there have been an unusual number of horrific earthquakes of late, often contradicting scientific expectations, you are correct. The rate of occurrence of ‘great’ earthquakes — those of magnitude 8 or larger — since December 2004 is about 2.5 times the average rate over the preceding century. Five quakes of magnitude 8.5 or greater have struck since the magnitude-9.2 Sumatra–Andaman earthquake on 26 December 2004 [...] The record over the past 110 years suggests that such spates of activity may be a statistical fluctuation. [...] from 1950 to 1965, Earth was wracked by seven earthquakes of magnitude 8.5 or greater, including the largest yet recorded — magnitude 9.5 in Chile in 1960. [...] Population growth means that more people are now, and will be, exposed to earthquake hazards than during 1950–65 [...]. The recent great earthquakes have all hit near subduction zones: regions in which oceanic plates are diving under other plates.Here, friction causes sticking and slipping of the rocks that results in intermittent earthquakes. Geophysicists thought that in certain regions of these plate boundaries, warm rock or slippery sediments should prevent the build up of friction enough to avoid a large quake. We thought that regions that had ruptured recently wouldn’t rupture again for years, and that segments where a long time had passed since the last big event were most likely to slip in the near future. We under-estimated the extent to which one earthquake can trigger another [...] There is no straightforward theory that predicts how often or when such a great aftershock might occur. [...] earthquakes have brought sobering lessons about our ability to issue early warnings. Some researchers have argued that quakes grow from an initial rupture that has some kind of signature indicating how large the final rupture will be. Recent earthquakes have undermined that hope. [...] Re-evaluation of risk assessments for other areas where ridges are subducting, from Peru to Tonga to Vanuatu, is under way. [...] We must now consider this type of event in risk assessments, because it shows that large tsunami-generating events could happen nearer to the ocean trench than previously thought. [...] Unfortunately, we often advance our understanding of earthquakes through bitter experience. But progress is being made [...].Part of the solution is a wider spread of instrumentation [...] A major effort is under way to improve our understanding of great-earthquake risk off the coasts of Oregon and Washington in the United States, where a magnitude-9 earthquake last struck in 1700. |
III. Tectonique des plaques et risques volcaniques
La répartition des volcans terrestres et sous marins à la surface du globe montre des bandes de répartition ayant la même organisation que la répartition des séismes. Cette corrélation révèle l'existence d'une logique explicative liée à l'existence de plaques aux frontières desquelles se répartissent ces phénomènes.
Les deux-tiers des volcans terrestes sont situés autour de l'océan Pacifique ("ceinture de feu" ou "Pacific Ring of Fire"), dans les zones de convergence avec subduction (ici une subduction liée à des vitesses de rapprochement de l'ordre de 10 cm/an révélées par données GPS). Ici le dynamisme éruptif est explosif, avec des magmas visqueux et riches en gaz, à l'origine de nuées ardentes (mélange de gaz, de blocs de roches et de cendres, à 350°C) et émises à des vitesses puvant aller jusqu'à 400 km/h, en fonction de la pente de l'édifice et de la compostion chimique de la lave. La lave visqueuse réalise le plus souvent un dôme de roches par solidification de la lave visqueuse et ces volcans sont parfois qualifiés de volcans gris.
Voir la vidéo Dome collapse and pyroclastic flow at Unzen Volcano (Japan)
Voir
BBC News, 13 May 2012, by David Shukman, Science editor
Rise (79.1 m) and fall (18.8 m ) of Monowai underwater volcano
revealed, using seismic detectors and sonar, in Pacific
Ocean, near Tonga subduction zone
As many as 32.000 underwater volcanic mountains around the world, the
potential to create a tsunami exists, if quicker landslide occurs...
Remarque
: un dynamisme éruptif explosif est parfois lié
à un phénomène phréatomagmatique,
par la rencontre des fluides magmatiques à 1000°C avec
de l'eau liquide ou solide (cas
de l'Islande en avril 2010). Dans le Massif Central, c'est
l'explication probable de la formation du lac Pavin |
Dans les zones en extension (cas de la dorsale de l'océan Atlantique,
avec une divergence de 5cm/an ou cas du Pacifique dont l'écartement
se fait à 10cm/an), le dynamique éruptif est essentiellement
effusif, avec l'émission de coulées magmatiques fluides
à 1000°C environ, contenant peu de gaz (vitesse d'écoulement
de 10 à 50 km/h en fonction de la pente de l'édifice et
de la compostion chimique de la lave). Il y a mise en place d'un édifice
par accumulation progressive et successive de coulées. On parle
parfois de volcans rouges.
EXERCICE : La cristallisation par refroidissement d'un magma silicaté : A l'aide des documents suivants, établir une relation entre la vitesse de refroidissement et la taille des cristaux dans une roche volcanique (résultant de la cristallisation en surface d'un magma).
Sir
JAMES HALL (1761-1832) in Myriam COHEN, Encyclopedia Universalis
en ligne
Voir aussi James Hall et la modélisation des plissements, site CNRS Géologue écossais fondateur de la géologie expérimentale, James Hall, né à Dunglass, fait ses études à l'université de Cambridge, puis à l'université d'Édimbourg où il devient l'ami de J. Hutton. Voulant vérifier les théories de ce dernier sur l'origine des roches, il tente de reproduire celles-ci expérimentalement et il réussit ainsi à obtenir, par refroidissement d'un mélange fondu, de la dolérite, puis il réalise un marbre à partir de roches carbonatées. Au cours de ces expériences, il est amené à poser le rôle de la température comme facteur important dans la genèse des roches magmatiques. Le résultat de ses expériences fut exposé devant la Société royale d'Édimbourg [...] Q1. définissez les conditions de fabrication d'un verre, la caractéristique cristallographie d'un verre et à partir des expériences de Hall, le lien avec la vitesse de refroidissement du mélange sable-CaCO3-Na.
Q2. Les expériences sur la cristallisation de la vanilline sur une lame de verre mise au contact de l'air puis au contact de la glace. Commentez les résutlats. Q3. La structure cristalline d'une coulée de lave sous marine (ou aérienne), au centre et en bordure. |
Il existe également un volcanisme intraplaque, le plus souvent effusif, comme dans le cas de la Réunion ou Hawaï. Ces volcans, dont la distribution est géographiquement ponctuelle, sont qualifiés de volcan de point chaud.
Comment expliquez l'existence de ces deux mécanismes éruptifs ?
EXERCICE : Schématisez le dispositif suivant, légendez-le en indiquant ce qu'il représente par rapport à la réalité et ce que l'on tente de démontrer. Que permettent de conclure les résultats de cette expérimentation concernant le dynamisme effusif et explosif ?
Comme le comprit très bien l’abbé italien Spallanzani
(1729-1799), à la fin de XVIIIème siècle, deux
cas doivent être distingués selon la viscosité du
magma. Dans le cas d’un magma fluide, très peu visqueux,
les gaz font remonter le magma et ils s’échappent facilement
; l’éruption prend un caractère effusif avec des
fontaines et des coulées de lave plus ou moins longues avec quelques
projections de « bombes ». Par contre dans le cas d’un
magma épais, visqueux, les gaz en faisant remonter le magma s’échappent
difficilement. La lave a du mal à s’évacuer, elle
forme un Dôme qui bouche plus ou moins le cratère. Les
bulles de gaz s’accumulent en dessous, pouvant provoquer des explosions
violentes.
D’après
Pascal Richet, Guide des volcans de France, Belin-BRGM, 2003, in AlonSVT.
Comment expliquer
les différences de viscosité des laves, en relation avec
le contexte géodynamique (subduction, magma visqueux, et explosion,
dorsale, magma fluide et effusion) ?
voir aussi : La
chimie des laves (SiO2) et les gaz (H2O et CO2) contrôlent donc
la dynamique éruptive... C. Verati, Université
de Paris
L'explication est liée au degré de fusion partielle des roches mantelliques solides, à l'origine de magmas de composition chimique et donc de viscosité différente. Et ce degré de fusion partielle, compris entre 5 et 20% généralement, est à son tour liée à la profondeur de cette fusion, différente pour chaque contexte (mais aussi du degré de différentation des laves en profondeur (cristallisation fractionnée).
Dans les zones de divergence, il se produit un dépression superficielle, à l'origine de la fusion partielle des roches mantelliques de 20%: il y a effusion de laves fluides. Dans les zones de subduction, il se produit une hydratation en profondeur des roches mantelliques encaissantes, à l'origine d'une fusion partielle et de la production d'un magma visqueux. Enfin, sous les points chauds, des remontées de roches solides mantelliques chaudes augmentent localement la température des roches encaissantes, ce qui génère également une fusion partielle d'origine profonde (100 km de profondeur) et de l'ordre de 5%.
Rajouter le schéma d'Adolphe Nicolas sur la fracturation hydraulique des magmas
Les éruptions volcaniques sont précédées de signes précurseurs, quelques mois à quelques jours avant l'éruption. Par surveillance scientifique et instrumentale de l'édifice, il est possible de détecter une évolution de l'activité du volcan, avec trois types de signes précurseurs : augmentation de la fréquence et de l'intensité des séismes dans la région; déformation de l'édifice avec gonflements (détectable avec une clinomètre par exemple ou un dispositif GPS), éboulements et fracturation de la surface; et enfin changement de l'activité de dégazage dans sa chimie, son intensité, sa température et /ou sa localisation.
Pour prévenir les risques, qu'ils soient volcaniques ou sismiques d'ailleurs, les autorités mettent en place trois stratégies : l'éducation et l'information des populations, la surveillance et l'appareillage scientifique de l'édifice et un aménagement du territoire et des édifices adaptés au risque.
EXERCICE : Les risques volcaniques dans la région Etna
![]() Carte de l'éruption latérale de 1991-93 - doc. INGV Catania : Situation de l'action en mai 1992, à gauche, et de la barrière, au centre droit - la coulée s'est arrêtée près de Zafferana. |
D'après le site de Dominique Decobecq : Après quelques mois de repos, l'Etna entre de nouveau en activité le 14 décembre 1991. Commençe la plus longue éruption de l’Etna du XXe siècle (473 jours). —
Le 25 décembre les coulées de lave menacent le village
de Zafferana et son approvisionnement en eau.
Face à cette menace les autorités prennent
la décision de construire une immense digue de terre. |
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EXERCICE : Les volcans d'Auvergne sont-ils surveillés ? La dernière éruption volcanique en Auvergne ne remonte qu’à 7000 ans... C’est peu à l’échelle des temps géologiques. Le puy de Dôme ne se réveillera pas, mais la création future de quelques nouveaux volcans est une quasi-certitude. Si l’agglomération de Clermont-Ferrand n’est pas à l’abri, l’éventualité concerne aussi des régions moins peuplées, comme le Cézalier ou le Bas-Vivarais. Dans ce livre, un scientifique vous explique comment on peut évaluer les aléas, et quels seraient les risques encourus selon les divers scénarios raisonnablement envisageables.
EXERCICE
: Un volcan allemand menace-t-il l'Europe ? |
EXERCICE
: Education aux médias : « ... Le volcan La Pétée à la Fournaise est rentré en éruption à 19H10 précisément. A peine quelques minutes plus tard, nous étions les premiers à vous révéler cette information. Après 9 mois de sommeil et plusieurs fausses alertes le spectacle est une fois de plus grandiose. Patrick Smitt et Gilles Lallemand. » « Le grondement du volcan est assourdissant, la lave est projetée à plus de 25 mètres de haut. Une heure ce matin, la caméra de David Cigale enregistre pour vous les premières images de l'éruption du Piton de la Fournaise. Un peu avant 19H30 hier soir une faille de 400 mètres de long s'est ouverte en contrebas du Château Fort : 4 bouches éruptives alimentent des coulées qui se dirigent vers les pentes du Grand Brûlé. » |
La synthèse commentée de Philomène (juillet 2012)
LES VOLCANS D'après le dictionnaire de géologie (Foucault et Raoult, 6eme édition, Dunod), un volcan est un lieu où des laves (magma en fusion) et des gaz chauds atteignent la surface terrestre (ou celle de la Lune, ou d'autres planètes comme Venus ou Mars), soit à l’air libre, soit sous l’eau. Par refroidissement, ces laves donnent des roches volcaniques (ou roches effusives). L'aspect d'un volcan et les caractéristiques de ses éruptions dépendent de la composition chimique de la lave et de sa teneur en gaz. Un volcan peut-être en activité permanente ou discontinue, à l'échelle humaine ou à l'échelle des temps géologiques. Certaines zones volcaniques sont dites éteintes lorsqu'aucune manisfestation volcanique directe ou indirecte n'a été détectée depuis plusieurs millénaires. Différents types d'éruptions volcaniques. Une éruption volcanique, c'est la remontée du magma à la surface par l'intérmédiaire de fissures débouchant parfois sur des cratères. Les éruptions peuvent être de types effusives (pour les volcans qualifiés par certains de volcans rouges en raison de larges épanchements de laves) ou explosives (pour les volcans qualifiés de volcans gris en raison des épaisses fumées et poussières éruptives). Ces différents dynamismes éruptifs sont en relation avec la composition chimique de la lave et sa teneur en gaz dissous.
Un
volcan n'est pas forcément que explosif ou effusif. Il
peut être les deux. Les éruptions explosives se caractérisent
par des projections (cendres et blocs), des coulées peu
étendues (voire pas du tout), et parfois des nuées
ardentes ( = grand volume de gaz brûlants
à très forte pression transportant, à la
suite d’une violente explosion, des masses considérables
de débris de lave (des cendres aux blocs) et se déplaçant
à grande vitesse (100 km/h et plus). Les roches magmatiques
déposées sont des ignimbrites qui peuvent en quelques
minutes ou quelques heures couvrir des surfaces de plusieurs dizaines
ou centaines de km 2). Dans ce cas, le volcan est
en forme de dôme, d'aiguille ou de cratère. Les éruptions
effusives se caractérisent par quelques
projections et fontaines de laves, des coulées étendues,
la forme du volcan est un cône mixte ou un cratère,
ou bien un cône très abaissé. Le magma prend naissance localement dans le manteau supérieur du globe terrestre par une fusion partielle de roches mantelliques (de nature péridotitique). Sous l'effet très local d'une augmentation de température, d'une baisse de pression et/ou d'une hydratation, les roches subissent une fusion partielle et les liquides produits, de densité plus faible que les roches encaissantes, remontent en fissurant l'encaissant. Ces liquides peuvent d'accumuler en profondeur (formant des réservoirs de magma) ou arriver jusqu'à la surface en fracturant les roches. En se solidifiant au contact de l'air ou de l'eau, la roche produite est un basalte, dans le cas d'un magma peu acide (lave fluide et éruption effusive), ou une andésite dans la cas d'une lave visqueuse (éruption explosive). 4) Déclenchement d'une éruption volcanique. De multiples facteurs entrent en jeu : la présence de failles, la nature du magma, les gaz, la présence de réservoirs, les variations de pression et de température peuvent entrainer une éruption. La fracture entraine une dépressurisation lâchant les gaz et une remontée du magma. (un peu comme lors de l'ouverture d'une bouteille de champagne). Les convergences ou les divergences des plaques entrainent la formation du magma, par des variations locales de pression, de température et d'hydratation au sein de roches mantelliques. |
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Un séisme est une secousse ou série de secousses plus ou moins violentes du sol. Leur origine se trouve en profondeur, à l’hypocentre ou foyer du séisme. L’épicentre est le point de la surface situé à la verticale du foyer. Selon la profondeur de ce dernier, on distingue les séismes superficiels à moins de 100 km, intermédiaires de 100 à 300 km, profonds de 300 à 700 km (il n’y en a plus au-delà en relation avec le comportement élastique des matériaux au delà de cette profondeur). La cause généralement invoquée à l'origine d'un séisme est la relaxation de contraintes profondes (rebond élastique) se manifestant par un glissement de deux blocs le long d’un plan de faille (ce jeu s’appelle mécanisme au foyer). 1. Origines des ondes sismiques : rupture des roches en profondeur. Un séisme est une rupture des roches qui s'accompagne de l'émission d'ondes. Les roches en profondeur subissent des contraintes liées à des mouvements de convergences ou de divergences, cela finit par entraîner une rupture local en un point appelé foyer du séisme. La propagation des ondes fait trembler le sol en surface et conduit à la formation de failles. Il y a trois types d'ondes qui sont libérés par les séismes. Les ondes P, les ondes premières, très rapides font trembler et sont des ondes longitudinales, dans le sens de la propagation. Les ondes S ou secondes (qui ne se propagent pas dans les liquides) sont particulièrement destructrices car elles se déplacent de façon « perpendiculaire » à celles de propagation. la différence des temps d’arrivée des ondes P et des ondes S suffit, connaissant leur vitesse, à donner une indication sur la distance du séisme à la station d'enregistrement. Les ondes L de Love, qui ne sont pas des ondes de volume (comme P et S) mais des ondes des ondes de suirface, sont plus lentes. 2. Intensité et puissance d'un séisme. Pour déterminer l'intensité d'un séisme, on utilise des échelles de mesure. L'échelle MSK (précisant l’ancienne échelle de Mercalli), comprend 12 degrés allant de la secousse non-perceptible humainement à celle modifiant la topographie. Elle se fonde sur les dégâts constatés. Le degré 1 correspond donc à une secousse seulement détectée par les instruments, les dégâts matériels ne sont importants qu’à partir de 8, et 12 caractérise une catastrophe. L'échelle des magnitudes se fonde sur l'enregistrement des ondes sismiques par des sismographes. Elle permet de déterminer la puissance d'un séisme, c'est-à-dire l'énergie qu'il libère à l'épicentre. |
LES PLAQUES LITHOSPHÉRIQUES ET LEURS MOUVEMENTS I. Localisation comparée des séismes et des volcans. Volcans et séismes sont localisés dans les zones actives du globe terrestre. Les séismes sont généralement situés au niveau de fosses océaniques, des dorsales océaniques et chaînes de montagnes. Le volcanisme continental se trouve dans les mêmes zones géographiques que les séismes continentaux et aux bordures des continents. Le volcanisme océanique se trouve au niveau des dorsales océaniques. A noter le volcanisme de point chaud : Certains volcans, à l'inverse ne font pas partie de cette dynamique des zones actives terrestres, comme les volcans d'Hawaï. On parle alors de volcanisme de point chaud car issus d'une anomalie thermique d'origine profonde, sans lien direct avec la tectonique des plaques lithosphériques.
II. Un modèle expliquant la dynamique de la lithosphère. 1) La notion de plaque lithosphérique C'est l'enveloppe externe du globe. Elle est solide, comme toutes les autres enveloppes du globe mais rigide. Elle est composée de la croûte terrestre qui a des parties océaniques et continentales et du manteau supérieur. Elle repose sur l’asthénosphère (ou manteau inférieur) moins rigide. La lithosphère forme des plaques lithosphériques se déplaçant les unes par rapport aux autres. Aux frontières de ces plaques apparaissent des chaines de montagnes, des dorsales ou des fosses océaniques, qui sont des zones actives du globe. Le globe comporte 12 plaques aux tailles variées, qui sont soient océaniques, soient continental-océanique. 2) Les mouvements des plaques Il existe 3 mouvements de plaque : divergents, convergents ou coulissants (faille de San Andreas, Californie). Les plaques divergent au niveau des dorsales océaniques (zone en extension) et convergent aux autres frontières (montagnes et fosses).
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