MEDIA
COMMUNICATION ON CONTROVERSIAL ISSUE
IMPLICATIONS FOR SCIENCE
EDUCATION AND CITINZENSHIP
DOCUMENTS
TD Master Recherche - Lyon 1
Benoit
Urgelli
last up-date :
10-Oct-2017
A
propos du regard souvent inquiet et perplexe de l'étudiant(e) face
à ses premiers travaux de recherche personnels...
"Il,
ou elle, est sommé, à juste titre, de "définir
sa problématique" ou, dit plus simplement, de savoir ce qu'il
fait et pourquoi. C'est une étape inconfortable dans le cursus
scolaire : jusque là, il suffisait de répondre
à des questions, maintenant il faut les trouver soi-même,
les poser correctement, choisir ses outils d'analyse,... Alors seulement
on peut tâcher d'y répondre. Il y a là en effet de
quoi être saisi de vertige !"
De
Cheveigné S. (2000).
L'environnement dans les journaux télévisés :
Médiateurs et visions du monde. Annexe 1 : Méthodes.
Paris, CNRS Éditions, pp-123-132
Déontologie
journalistique et dynamique des sciences : Quelles contraintes communicationnelles
?
voir
aussi Déclaration des devoirs et des droits des journalistes
(Munich, 1971)
La
Charte de déontologie des Journalistes a été mise
à jour par le Syndicat National des Journalistes en octobre
2010 (la précédente version de la Charte datait de 1938).
L'Association
des Journalistes Scientifiques de la Presse d'Information (AJSPI),
qui n'est pas un syndicat, précise que "notre profession,
de plus en plus sous la pression des services de communication et de l'urgence,
doit garder en tête quelques principes fondamentaux. Elle n'en sera
que plus respectée, à la fois par nos lecteurs, auditeurs,
téléspectateurs, et par nos interlocuteurs".
Ci
dessous des versions successives de la Charte des dévoirs
professionnels des journalistes français, des versions
à comparer et à remettre dans les contextes sociopolitiques
du moment. La Charte du journaliste adoptée en 1918 par le Syndicat
national des journalistes correspond à une réaction
vis-à-vis de la censure et du « bourrage de crâne »
qui ont lourdement pesé sur la presse pendant la guerre. Mais c’est
aussi la volonté de marquer une rupture avec la presse de la fin
du XIXe siècle, dont trop souvent les plumes étaient vendues
au plus offrant (d'après le site de l'Académie
de Versailles, Education aux médias)
Paris,
version de Juillet 1918, version
révisée en janvier 1938 |
|
Version
révisée en mars 2011 |
Un
journaliste, digne de ce nom,
-
prend la responsabilité de tous ses écrits, même
anonymes ;
- tient la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération
des documents, la déformation des faits, le mensonge pour
les plus graves fautes professionnelles ;
- ne reconnaît que la juridiction de ses pairs, souveraine
en matière d’honneur professionnel ;
- n’accepte que des missions compatibles avec la dignité
professionnelle ;
- s’interdit d’invoquer un titre ou une qualité
imaginaires, d’user de moyens déloyaux pour obtenir
une information ou surprendre la bonne foi de quiconque ;
- ne touche pas d’argent dans un service public ou une entreprise
privée où sa qualité de journaliste, ses influences,
ses relations seraient susceptibles d’être exploitées
;
- ne signe pas de son nom des articles de réclame commerciale
ou financière ;
- ne commet aucun plagiat, cite les confrères dont il reproduit
un texte quelconque ;
- ne sollicite pas la place d’un confrère, ni ne provoque
son renvoi en offrant de travailler à des conditions inférieures
;
- garde le secret professionnel ;
- n’use pas de la liberté de la presse dans une intention
intéressée ;
- revendique la liberté de publier honnêtement ses
informations ;
- tient le scrupule et le souci de la justice pour des règles
premières
- ne confond pas son rôle avec celui du policier.
|
|
Un
journaliste, digne de ce nom,
•
Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles,
mêmes anonymes ;
•
Respecte la dignité des personnes et la présomption
d’innocence ;
•
Tient l’esprit critique, la
véracité, l’exactitude, l’intégrité,
l’équité, l’impartialité, pour
les piliers de l’action journalistique ; tient l’accusation
sans preuve, l’intention de nuire, l’altération
des documents, la déformation des faits, le détournement
d’images, le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure,
la non vérification des faits, pour les plus graves dérives
professionnelles ;
•
Exerce la plus grande vigilance avant de diffuser des informations
d’où qu’elles viennent ;
•
Dispose d’un droit de suite, qui est aussi un devoir, sur
les informations qu’il diffuse et fait en sorte de rectifier
rapidement toute information diffusée qui se révèlerait
inexacte
;
•
N’accepte en matière de déontologie et d’honneur
professionnel que la juridiction de ses pairs ; répond devant
la justice des délits prévus par la loi ;
•
Défend la liberté d’expression, d’opinion,
de l’information, du commentaire et de la critique ;
•
Proscrit tout moyen déloyal et vénal pour obtenir
une information. Dans le cas où sa sécurité,
celle de ses sources ou la gravité des faits l’obligent
à taire sa qualité de journaliste, il prévient
sa hiérarchie et en donne dès que possible explication
au public ;
•
Ne touche pas d’argent dans un service public, une institution
ou une entreprise privée où sa qualité de journaliste,
ses influences, ses relations seraient susceptibles d’être
exploitées ;
•
N’use pas de la liberté de la presse dans une intention
intéressée ;
•
Refuse et combat, comme contraire
à son éthique professionnelle, toute confusion entre
journalisme et communication ;
•
Cite les confrères dont il utilise le travail, ne commet
aucun plagiat;
•
Ne sollicite pas la place d’un confrère en offrant
de travailler à des conditions inférieures ;
•
Garde le secret professionnel et protège
les sources de ses informations ;
•
Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge. |
La
professionnalisation des journalistes scientifiques en France
Marius Renard : le premier homme à avoir reçu un rein
en 1953
A la fin du mois de décembre 1952, Marius Renard, un
jeune charpentier de 16 ans, tombe d'un échafaudage. Une
hémorragie incontrôlable contraint le chirurgien qui
tente de le sauver à lui retirer son unique rein. Marius
semble promis à une mort certaine.
Sa mère, désespérée, supplie les médecins
de greffer un de ses propres reins à son fils. Confrontés
à cette situation dramatique, Jean Hamburger et son équipe
décident qu'il est moralement plus acceptable de tenter cette
opération de la dernière chance. Les médias
s'emparent de son histoire, et Marius Renard et sa mère deviennent
de véritables héros nationaux, symboles de la force
de l'amour maternel et des prodiges de la médecine moderne.
Pourtant, le greffon cessera progressivement de fonctionner, pour
aboutir, vingt et un jours plus tard, à un rejet sans appel
et à la mort du jeune garçon.
Source : Fédération
Nationale d’Aide aux Insuffisants Rénaux - FNAIR.
Extrait de RADAR, magazine hebdomadaire français
de faits divers
qui parut de 1949 à 1962. Ici une page d'une édition
de janvier 1953.
|
|

Voir
l'historique de cette association créée le 21 mars
1955 pour promouvoir et défendre l'existence de cette
spécialisation inconnue jusqu'alors, l'information scientifique
et médicale [...] se posait alors une question toujours
d'actualité : fallait-il des journalistes pour traiter
de l'information scientifique et médicale ?
Robert Clarke,
un des fondateurs de l'AJSPI, raconte comment
la création de l'Association des journalistes scientifiques
a bousculé l'ordre établi à partir des années
1950 :
Dix ans
s'étaient pourtant écoulés depuis que l'explosion
de la bombe d'Hiroshima avait propulsé la science au niveau
du fait divers - c'est à dire à la "une"
des journaux. Et il se passait beaucoup de choses, dans ces années
50 : la double hélice de l'acide nucléique était
dessinée, Jacques Piccard descendait à 11000 mètres
au fond du Pacifique, on construisait les premières centrales
nucléaires, le vaccin contre la poliomyélite était
mis au point. On commençait enfin à parler d'exploration
spatiale : le premier Spoutnik était lancé en 1957.
Et pourtant, les journalistes scientifiques devaient se battre
pour faire leur métier. Contre leur propre rédaction,
d'abord. Les rédacteurs en chef et les patrons de journaux
vivaient encore dans l'esprit qui prévalait avant-guerre
et qui voulait que seuls les scientifiques puissent écrire
sur la science. Lorsque ces derniers le faisaient, c'était
sous la forme de ce qu'on appelait des feuilletons, des articles
de bas de page, signés par des académiciens, et
qui ne traitaient pas d'actualité. Il en était de
même pour la littérature, la médecine ou l'économie.
Il fallait,
en second lieu, lutter contre les autorités scientifiques
et médicales, qui voyaient d'un très mauvais oeil
des journalistes se méler de ce qui ne les regardait pas.
La science et la médecine étaient des sujets trop
importants, disait-on, pour les laisser à des non-spécialistes.
Il était alors facile de manipuler les chercheurs et de
leur interdire de rencontrer ces va-nu-pieds qui allaient forcément
déformer leur pensée. Parler à la presse
de ses travaux, était en outre, pour un scientifique, se
faire mal voir de ses collègues en se mettant en avant
de manière indécente. La situation était
pire encore en médecine car le Conseil de l'Ordre des médecins,
juridiction suprème de la profession, estimait publiquement
que l'information du grand public était "d'une utilité
contestable et devait être rare et anonyme". L'affaire
fut portée sur la place publique lors du drame vécu
par un jeune charpentier, Marius Renard, sur qui fut tentée
la première greffe de rein. Sa lente agonie
émut l'opinion, et les journalistes, comme les photographes,
tentèrent par tous les moyens d'en rendre compte, en soudoyant
des infirmières ou en pénétrant par les fenêtres
de l'hôpital : les médecins en furent scandalisés.
Ils intentèrent des procès et bloquèrent
encore davantage l'information médicale.
Voir aussi La
lettre de
l'Association des journalistes scientifiques de la presse
d'information (AJSPI) du 02 mars 2008, adressée
à la ministre de la Recherche Valérie Pécresse,
dans le cadre de l'Affaire Allègre
|
Science
Communication Models (deficit, dialogue and participation)
|
In
Trench, B. (2008).
Towards an Analytical Framework of Science Communication Models.
In Cheng, D. and Claessens, M. and Gascoigne, T. and Metcalfe,
J. and Schiele, B. and Shi, S., (eds.) Communicating science in
social contexts: new models, new practices. Springer Netherlands,
pp. 119-138.
This
chapter reviews the discussion in science communication circles
of models for public communication of science and technology
(PCST). It questions the claim that there has been a large-scale
shift from a ‘deficit model’
of communication to a ‘dialogue model’, and
it demonstrates the survival of the deficit model along with the
ambiguities of that model. Similar discussions in related fields
of communication, including the critique of dialogue, are briefly
sketched. Outlining the complex circumstances governing approaches
to PCST, the author argues that communications models often perceived
to be opposed can, in fact, coexist when the choices are made
explicit. To aid this process, the author proposes an analytical
framework of communication models based on deficit, dialogue and
participation, including variations on each. [...]
Table
7.1 (p.131) shows a grid centred on a
triad of models of science communication [...]
-
Deficit.
Science is transmitted by experts to audiences perceived to
be deficient in awareness and understanding.
-
Dialogue.
Science is communicated between scientists and their representatives
and other groups, sometimes to find out how science could be
more effectively disseminated, sometimes for consultation on
specific applications.
-
Participation.
Communication about science takes place between diverse groups
on the basis that all can contribute, and that all have a stake
in the outcome of the deliberations and discussions.
|
TD
: Etude de quelques moments discursifs* médiatisés
(web, presse, télévision)
Les traitements médiatiques de controverses socioscientifiques
OBJECTIFS
: Construire une analyse dynamique et temporelle des jeux d'acteurs et
d'arguments révélés par le traitement médiatique
d'un évènement socioscientifique. Démontrer que la
médiatisation de débats socioscientifiques a ses propres
contraintes, ses prores règles et ses propres stratégies.
Les logiques de cette médiatisation se construisent autour de représentations
dynamiques des termes du débat, des publics et des enjeux citoyens
(Urgelli, 2014) mais
également des représentations de la relation entre science
et démocratie.
Pour
cela, on axe l'analyse sur l'étude de moment discursif,
au sens de Moirand, S. (2004)* afin d'identifier
les modèles de communication sous-jacents (Trench,
2008). Dans l'optique d'une exploitation didactique, on s'interroge
sur les méthodes et les enjeux d'une cartographie des controverses,
au sens de Latour (2011)* mais aussi au sens de
Albe (2008) et Simonneaux (2013) qui
défendent la nécessité d'une analyse socioépistémique
des controverses avant tout intention didactique.
*
Moirand, S. (2004) appelle
un moment discursif une vaste production discursive
soudaine et sporadique dans les médias au sujet de faits de société
qui touchent à la santé, à l’alimentation et
à l’environnement (questions socioscientifiques)
qui sont de nature à inquiéter et à attirer lecteurs
et spectateurs, quels qu’ils soient. Or, on se trouve là
face à des données scientifiques instables, qui ne font
pas l’objet d’un consensus reconnu par toutes les communautés
des savants, et qui remettent en cause la croyance dans une science, facteur
de progrès. Et comme la science ne peut pas vraiment « expliquer
», on fait appel à une diversité de « mondes
sociaux » qui s’expriment à travers les médias,
le monde politique, le monde du commerce, le monde économique,
le monde associatif, etc., donc à différentes « voix
».
|
*
Latour, B (2011).
"Nous
construisons des outils pour évaluer la recherche".
La Recherche, n° 456, octobre 2011, 76-79.
La méthode de cartographie des réseaux d'acteurs
engagés dans des controverses développée
par l'équipe de Bruno Latour a donnée naissance
au programme international Mapping controversies on science
for politics (MACOSPOL). L’intention déclarée
est de développer un outil pédagogique pour «
aider le citoyen à se forger une opinion sur ces questions
controversées » en mesurant sur Internet «
la galaxie de positions scientifiques et la galaxie des positions
sociales » (p .76). Latour considère que «
la cartographie peut permettre de clore des controverses artificiellement
entretenues, comme l’a été dans le passé
celle sur le cancérigène du tabac". Selon
lui, un exemple actuel serait la controverse sur l’origine
anthropique du réchauffement climatique » (p.78).
Cette méthode permettrait alors de mesurer les distances
entre les différentes positions en débat, afin d'éviter
de mettre sur les mêmes plans scientifiques toutes les positions
(p.78).
|
Commentaires
personnels : Pourquoi cartographier les controverses médiatisées
?
Il est probable que l'outil permet de cadriller une diversité de
discours et partiellement les logiques socioscientifiques associées.
Latour renforce cependant l'illusion que la cartographie des positions
controversées médiatisées construite à
partir de la presse internet peut refléter l'ensemble des positions
sociales existantes et contribuer alors à une objectivation de
la controverse. Cette presse développe probablement une diversité
de positions mais qui sont inscrites dans le contrat de communication
médiatique adopté par le média et relatif aux traitements
de questions socioscientifiques controversées. Par ailleurs, la
représentation des publics proposé par l'auteur
est inscrite dans une forme de déficit model : " le public
[...] reste dans une conception positiviste de la science selon laquelle
il suffit qu’un fait démente la théorie (par exemple
tel refroidissement local) pour que celle-ci soit invalidée. Il
faut changer de vision et asseoir la confiance envers la science autre
part que dans la certitude positiviste [...] De nos jours, on peut avoir
entièrement confiance dans l’institution scientifique sur
cette question de l’origine anthropique du réchauffement".
Cependant, comme le précise Roqueplo (1993),
un
diagnostic scientifique incertain n’est pas pour autant un diagnostic
auquel on ne fait pas confiance [...]
Sans la réconciliation entre doute et certitude, sans la confiance
raisonnée et raisonnable dans le travail des scientifiques, c’est
la fiabilité même des connaissances qui finit par être
objet de doute.
Enfin, concernant
l'opérativité sociale de la cartographie et son aide à
la cloture des controverses et à l'expertise, on peut
s'interroger sur cette déclaration de l'auteur : " Face
à une carte, chacun doit pouvoir se situer : par exemple constater
que si je suis contre l’origine anthropique du réchauffement,
je me retrouve au côté de gens qui sont contre l’avortement,
pour l’utilisation du charbon, et me demander si j’ai bien
envie d’être au côté de ces gens-là."
(p.79).
La vision du
social et de sa complexité, la place des publics dans les
expertises, semble également discutable. : À
terme, notre but est de créer une interface de recherche sur Internet
permettant de répondre à une question en disant si elle
est, ou non, controversée, depuis combien de temps, par qui, appartenant
à quelles professions, ayant quelle autorité, dans quels
pays, selon quels arguments, etc [...] Si cet outil vous dit
que c’est une controverse finie, vous pouvez consulter directement
un site d’information institutionnel, ou une notice encyclopédique.(p.79).
En supposant que cet outil de cartographie peut permettre à
chacun de se forger une opinion scientifique et technique (p.79),
Latour néglige la possibilité de décider
autrement, en inventant d'autres logiques sociales et d'autres
modes d'action.
Plus
modestement, je pense que cet outil peut contribuer à ouvrir un
débat social structuré autour de quelques positions identifiées,
autour d'un accord sur quelques désaccords. Il pourrait rendre
le débat plus démocratique et transparente en mettant en
évidence les jeux d'acteurs et d'arguments. Rappelons alors qu'une
des fonctions clés de la dynamique des controverses est la reconfiguration
du social (Chateauraynaud, 2007).
Exemple
n°0 de médiatisation des sciences
: Ma Thèse en 180 secondes (MT180)
Exemple
n°1 de médiatisation de controverses socioscientifiques
: Des lettres
et des débats sur la place des sciences en société
(2007-2010)
- L'Affaire
Allègre dans la presse quotidienne nationale (PQN) et
dans le magazine La Recherche
Trois moments
discursifs dans la presse quotidienne généraliste et dans
la presse mensuelle spécialisée. Etude de réseaux
d'alliance, des jeux d'acteurs et d'arguments et des effets d'agenda
sur la question de la responsabilité de l'homme dans l'évolution
climatique. Rappel du contexte historique, scientifique, politique et
idéologique, internationale et français, vis à vis
de la question climatique (XIXeme et XXeme siècle, voir Chevassus-au-Louis
N., Cent d'ans d'échauffement, Libération, 23 octobre
2007).
1A. Etude du premier moment discursif (mars 2007
- mars 2008) : D'un
débat à l'Académie des sciences en mars 2007
(voir la
lettre de l'Académie n°21 du printemps 2007) à la
lettre de l'AJSPI de mars 2008 à la Ministre de la Recherche
*
3 articles à propos du débat à l'Académie
des Sciences de 13 mars 2007
*
La lettre de l'Association des journalistes scientifiques de la presse
d'information du 02 mars 2008
|
L'AJSPI
dénonce dans une lettre ouverte à la ministre de la
Recherche Valérie Pécresse des pressions contre plusieurs
journalistes, à la suite de leurs articles faisant état
d'une controverse sur le réchauffement climatique... Le 23
janvier 2008, l'AJSPI a organisé un petit dej' avec Sylvestre
Huet, de Libération, Stéphane Foucard, du Monde, et
Caroline de Malet, du Figaro (version
publique ici). Tous trois ont relayé
les soupçons de manipulation de données évoqués
par le climatologue Edouard Bard, professeur au Collège de
France, à l'égard de Vincent Courtillot, directeur
de l'Institut de physique du globe de Paris. Ces soupçons
avaient été publiés dans une revue à
comité de lecture, Earth and Planetary Science Letter.
Depuis, Vincent Courtillot accuse les trois quotidiens de mener
une « campagne de diffamation » et a même évoqué
l'idée d'un « procès ». Une réunion
interne de l'association a abouti à la rédaction et
à l'envoi en mars 2008 d'une lettre ouverte au ministre de
la Recherche, au président de l'Académie des sciences
et à la présidente du CNRS (cliquez
sur ce lien pour découvrir la lettre du 02 mars 2008). |
|
L'Association
des journalistes scientifiques de la presse d'information (AJSPI)
dénonce dans une lettre ouverte à la ministre de
la Recherche Valérie Pécresse des pressions contre
plusieurs journalistes, à la suite de leurs articles faisant
état d'une controverse sur le réchauffement climatique.
"Un vent mauvais souffle dans le milieu des chercheurs et
des journalistes s'intéressant au changement climatique",
selon cette lettre reçue mardi par l'AFP qui évoque
des "tentatives de pressions auprès des rédactions
en chef".
Les agissements dont fait état l'AJSPI font suite à
des articles du Monde, de Libération, et du Figaro critiquant
le directeur de l'Institut de physique du globe de Paris Vincent
Courtillot, mis en cause pour des erreurs de calcul et d'attribution
de données dans un article établissant un lien entre
les variations de température à la surface du globe
et celles du rayonnement solaire.
M. Courtillot, proche de l'ancien ministre socialiste Claude Allègre
- dont le nom circule pour entrer au gouvernement, fait partie
des "climato-sceptiques" qui contestent que le réchauffement
climatique soit dû aux activités humaines, pourtant
une "quasi certitude" selon le dernier rapport du Giec
(Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du
climat).
L'AJSPI mentionne dans sa lettre des "insultes envers un
journaliste proférées par Claude Allègre,
soutien indéfectible de M. Courtillot, demandes de droit
de réponse abusives", des "menaces de procès
en diffamation".
L'article de M. Courtillot avait été critiqué
par Edouard Bard, professeur au Collège de France, déclenchant
une polémique entre les deux scientifiques par médias
interposés.
Dans
une autre lettre, adressée aux plus hautes autorités
scientifiques françaises, plus de 20 climatologues et scientifiques,
dont la vice-présidente du groupe 1 (sciences) du Giec,
l'Américaine Susan Solomon, apportent leur soutien à
M. Bard, dont ils saluent "l'honnêteté"
et la "très grande rigueur".
Contacté
par l'AFP, M. Allègre a déclaré qu'il n'avait
"rien à voir" avec cette polémique, tout
en trouvant "scandaleux" que M. Courtillot "n'ait
pas obtenu de droit de réponse" de la part de certains
journaux. "C'est un déni de presse", a-t-il estimé.
En
2007, la température moyenne dans le monde "est la
plus basse qu'il y ait jamais eu depuis 100 ans", a par ailleurs
assuré M. Allègre.
|
1B.
Etude d'un second moment discursif (décembre 2008 - février
2009) : jeux d'acteurs entre polémique et controverse
1C.
Etude d'un troisième moment discursif
(avril 2010 - octobre 2010) :
de la Lettre des "400" climatologues (avril 2010) au
débat à huit clos à l'Académie des sciences
(octobre 2010)
Avril
2010 |
Septembre
2010 |
Octobre
- Novembre 2010 |
La
lettre ouverte des 400 climatologues
29 mars 2010
Le
monde du climat vire Allègre
Libération, 1 avril 2010 à 00:00, Par Sylvestre
Huet
Plus
de 400 climatologues en appellent à la ministre
Le Monde, 01.04.2010 à 15h18, par Stéphane Foucart
Climat
: l'Académie des sciences va organiser un débat
Le Figaro, Mis à jour le 01/04/2010 à 21:56, Publié
le 02/04/2010 à 21:55, par Marielle Court
La
lettre de Valérie Pecresse à l'Académie des
sciences
01 avril 2010
«Le
Giec n'est pas le garant de la vérité scientifique»
Le Figaro, Mis à jour le 02/04/2010 à 19:21
Publié le 02/04/2010 à 19:20, par Marc Mennessier
Débat
scientifique sur le changement climatique
Communiqué de l'Académie des sciences
Mercredi 7 avril 2010
Les
climatologues français passent au peigne fin
le livre de Claude Allègre
Le Figaro, Mis à jour le 08/04/2010 à 12:28, Publié
le 08/04/2010 à 12:27 par Marielle Court
|

Climat
: dans le secret de l'Académie des sciences
Le Monde, 18.09.2010 à 13h26 • Mis à jour le
20.09.2010 à 11h15
Climat
: débat à huis clos à l'Académie des
sciences,
Le Monde, 18.09.2010 à 13h33, Mis à jour le 20.09.2010
à 12h15, Par Stéphane Foucart
Climat
: débat animé à l'Académie des sciences,
Le Figaro, 21/09/2010 à 11:53, Mis à jour le 22/09/2010
à 11:54, Par Marielle Court
Pro
et anti-Allègre plongés dans le huis clos de l’Académie,
Libération, 21 septembre 2010 à 00:00, par Sylvestre
Huet
La
lettre de Valérie Pecresse à l'Académie des
Sciences
Septembre 2010 |
Changement
climatique
Le rapport de l'Académie des sciences
26 octobre 2010
Climat
: les thèses d'Allègre réfutées
Flash Actu, Par AFP Publié le 28/10/2010 à 11:18
L'Académie
des sciences réfute les thèses d'Allègre
Le Monde.fr avec AFP | 28.10.2010 à 11h52 • Mis
à jour le 28.10.2010 à 12h50
L'Académie
confirme l'impact de l'activité humaine
Le Figaro, Mis à jour le 28/10/2010 à 20:59, Publié
le 28/10/2010 à 20:58 Par Marielle Court
L'Académie
des Sciences refroidit Claude Allègre
Libération, 28 octobre 2010 à 12:34, Mis à
jour; 28 octobre 2010 à 13:09, AFP
La
science, le doute, et la faute de l'Académie
Le Monde, 13.11.10 | 13h32 • Mis à jour le
13.11.10 | 13h32 par Stéphane Foucart
|
Exemple
n°2 de médiatisation des sciences
Créationnisme et évolution dans la
presse quotidienne nationale : Définir l'enseignement scientifique
laic
Analyse
de discours de médiatisation scientifique à la recherche
de schémas narratifs dans les récits journalistiques
2A.
Methodological Framework
|
Une
analyse quantitative de contenu avec le
logiciel d'analyse de base de données Modalisa
permet de préciser les carctérisitiques de la couverture
médiatique (temporalité, spatialité, domaine
scénique, locuteurs, type de textes, etc...) d'articles
portant sur une question socioscientifique et un macrothème
donné.
Proposition
d'une grille d'analyse des discours médiatiques sur un
thème soicioscientifique donné
exemple du créationnisme (Urgelli, 2014, d'après
A. Arnoult (2014) et Charaudeau
(2008)).
-
journal
- date de l'article
- titre
- auteur
- rubrique
- type de texte :
brève, article d'opinion, reportage, encadré
explicatif, compte rendu, dossier, éditorial, critique,
chronique, tribune libre, écho, billet, courrier des lecteurs,
portrait, enquête, reportage, interview, etc...
- espace géographique évoqué:
Etats-Unis / France / Europe (hors France) / Moyen-Orient / Autres
- thématiques : enseignement / recherches ou avancées
scientifiques / religion / publications / etc...
- domaine scénique
: scientifique / politique / éthique / économique
/ éducatif / associatif / religieux / culturel / juridique,
etc...
- problématisation ( = mise en question de propositions
contradictoires et exclusives) : les réponses à
ces questions sont des prises de position (positonnement). La
problématisation est à la base de l'acte argumentatif
(Charaudeau, 2008, p.110, citant
Plantin, 2001).
- locuteurs convoqués
: chercheur / expert / journaliste / politique / institution /
religieux / religieux et chercheur
- acteurs (actants) : Harun Yahya, acteurs politiques (ministère,
Etat), acteurs juridiques (conseil constitutionnel..), acteurs
instituionnels, enseignant / parents
- performance (action): envoi du livre / loi /
- motivations (objectif de la quête, selon Greimas, 1966)
- qualificatifs associés au macrothème (exemple
pour le "créationnisme" : français
/ islamiste / turc / etc...)
- autres mots associés au macrothème (exemple pour
le "créationnisme" : néo-créationnisme
/ intelligent design / dessein intelligent /...
|
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Utilisation
du modèle actantiel de Greimas,
A. J. (1966, Sémantique
structurale, Paris, P.U.F)
pour analyser et comparer l'argumentation (lexique et raisons) dans
les schémas narratifs de différents corpus de presse.
Voir
aussi Jurdant,
B (1969), Vulgarisation et idéologie, Communications
Vol. 14, n°1, pp. 150-161.
Selon ce modèle,
toute action d’un récit peut être examinée
en fonction de six composantes principales que Greimas nomme «
actants ». Ces actants constituent ainsi
la colonne vertébrale structurale du récit du point
de vue des personnages et des forces qui en nourrissent le déroulement.
Les actants ne sont pas nécessairement des êtres
animés, des personnages, mais peuvent aussi être
des entités abstraites, conceptuelles.
Le modèle
actantiel se compose d’un sujet qui part
en quête d’un objet. Dans sa quête,
le sujet peut rencontrer des alliés (adjuvants)
qui l’aident dans sa mission, mais aussi des ennemis ou
des obstacles (opposants) qui l’entravent.
Le destinateur est l’instigateur, le déclencheur
de la quête, alors que le destinataire
est celui qui bénéficie en dernier ressort de la
mission accomplie par le sujet.
Remerciements
: Audrey
Arnoult, Laboratoire ELICO, Lyon
|
2B. L'affaire de l'Atlas de la Création
dans la presse quotidienne nationale du mois de février 2007

Harun Yahya,
L’Atlas de la création,
vol. 1, Editions Global, Istambul, 2006
|
Retour
sur les Unes de février 2007 (chercher le sens des choix
éditoriaux de la PQN). Il
s'agit de caractériser les logiques et les contraintes
d'engagement médiatique que révèle
ce moment discursif ( Moirand, S.(2004)).
L'évènement
: l'envoi
de l'Atlas de la Création dans plusieurs écoles
et universités françaises à la fin du mois
de janvier 2007.
Le
corpus a été établi à partir de Factiva
et Europresse, correlé et complété
par une recherche sur les sites Web des journaux. |
Yahya, A. (2006,
p.720-729)
|
- Les
articles de presse du 2 février au 10 février 2007 dans
les quotidiens Le Monde, Libération, Le
Figaro, La Croix et L'Humanité :

Médias |
Le
Figaro |
La
Croix
|
Le
Monde |
Libération |
L'Humanité |
Date |
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2C.
L'affaire Dambricourt-Malassé dans la presse quotidienne
nationale en 1997 : le voyage des mots et des sens...
Retour sur un autre moment
discursif à propos du créationnisme en France
Etude de deux articles Le Monde de Hervé MORIN (acteurs
et problématisation, application de la grille modifiée
de Greimas, 1966) :
Retour sur
les discours de controverses dans le magazine La
Recherche à propos du positionnement d'Anne Dambricourt-Malassé
du Muséum National d'Histoire Naturelle.
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Exemple
n°3 de médiatisation des sciences
: Les traitements d'une
actualité socioscientifique dans les JT français
(décembre 2011) :
|
Réseaux d'alliance, effet d'agenda et modèles
de communication
Exemple d'une information Météo-France-AFP
sur l'évolution climatique récente
" 2011 : année la plus chaude en France
depuis le début du XXeme siècle"
Traitement médiatique du mardi 27 décembre 2012
- Primetime
Benoit
Urgelli et Lionel Scotto d'Apollonia
last up-date : 29 février, 2012 |
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DEUX
OBJECTIFS
1.
saisir la diversité des traitements médiatiques que fournissent
les rédactions télévisuelles, face à une information
expertisée sur les risques climatiques, en prenant en compte l'agenda
socioscientifique et politique du moment, et l'existence de réseaux
d'alliance ;
2.
saisir la diversité des enjeux communicationels pour les rédactions
télévisuelles, dans le cadre strict de l'analyse de JT du
soir, à audience significativement importante. L'idée n'est
pas de s'inscrire dans une théorie des influences médiatiques
fortes sur les publics (théorie largement remise en cause par les
sciences de la communication) mais de chercher les logiques du médiateur
pris entre deux contrats : celui de captation (cognitive et concurentielle)
des publics et celui d'information dans un rapport
à la vérité défini par une charte
déontologique.
A
propos de l'histoire de la vulgarisation scientifique à la télévision
et du changement de paradigme dans la médiatisation des sciences
(place de la subjectivité et modernité).... voir
Louchard, G. & Soulages, J.-C. (2008). Le
traitement quantitatif par la télévision.
in Charaudeau,
P. (dir.) (2008). La médiatisation de la science. Clonage OGM,
manipulations génétiques. De Boeck. 42-44.
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SOME
DATA ON FRENCH TELEVISIONS AND SCIENCE COMMUNICATION
Médiamat
est la mesure d'audience
de la télévision en France. Avec Médiamat,
vous accédez à la mesure précise et détaillée
des comportements du public de la Télévision en général
et des principales catégories qui le composent, tous les
jours, pour chaque programme diffusé par les chaînes
nationales : TF1, France 2, France 3, Canal+ en clair, France 5
, Arte , M6, W9 et TMC, Gulli, France 4, Direct8, NT1,et NRJ12.
Médiamat permet également d'établir le profil
des téléspectateurs d'une émission ou une tranche
horaire, d'évaluer la durée d'écoute par individu
ou par téléspectateur. Parmi d'autres nombreuses possibilités
à la demande... |
|
Résultats des parts d'audience
sur les chaines nationales
(de 2006 à 2010)
|

Source : Mediamat – MMW / Zenithoptimedia, extrait de Télérama.fr,
mai
2010

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Source : Le
Figaro, janvier 2011

Source : Le
Figaro, mars 2011
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INA stat' : le baromètre thématique des JT
Nous
sommes près de 20 millions chaque soir devant le JT, le plus
familier mais aussi, à bien des égards, le plus méconnu
des programmes. Pour tenter d’appréhender ce flux d’information
qui nous arrive à l’heure du prime time, nous avons
conçu Ina’Stat, le baromètre thématique
des JT, qui permet de mettre à distance l’événement
et d’accéder, à froid, à la structure
de l’offre d’information. (extrait de la Lettre
trimestrielle n°1, mai-juillet 2006).
Méthodologie
:
L’Ina, dans le cadre du dépôt légal de
la radio-télévision, collecte et documente les journaux
télévisés diffusés en prime time par
les 6 chaînes nationales hertziennes : TF1, F2, F3, Arte,
M6 et Canal+. Chaque JT fait l’objet d’une description
sujet par sujet, quelle qu’en soit la forme (brève,
reportage, plateau..). Un traitement automatique des mots clef utilisés
pour décrire ces sujets permet de les classer en 14 grandes
rubriques thématiques représentatives de l’organisation
de l’information télévisuelle [...] (extrait
de la Lettre trimestrielle n°1, mai-juillet 2006).
Pour
déterminer le système de classification en rubriques
deux contraintes ont été prises en compte : d'une
part définir un nombre restreint de rubriques et d'autre
part accorder leur contenu à la spécificité
de l'information télévisée. La typologie retenue
s'inspire donc très largement de la structure des journaux
de la presse écrite - quotidienne et magazine - de l'organisation
de l'information des chaînes de radio et de télévision
et enfin, des disciplines et des axes de recherche du monde universitaire.
Pour
la mise en oeuvre, les calculs sont effectués par un logiciel
ajouté aux outils documentaires qui classe automatiquement
l'ensemble des sujets des journaux télévisés
dans les 14 rubriques d'ina'stat. Chaque sujet
est indexé par une addition de mots clés appartenant
à un thésaurus. Le thesaurus de l'Ina est organisé
en neuf «facettes » thématiques correspondant
à neuf parties, où chacun des termes qui les compose
est organisé d'une manière hiérarchique. Par
exemple : le mot clé porte-avions est « fils de »
bateau de guerre, lui même « fils de » matériel
de marine, lui même « fils de » marine, elle même
« fils de» armée, terme rattaché à
la rubrique Politique Française. [...] pour
le porte avions Clemenceau, tous les sujets ayant trait à
son activité en tant que bateau de guerre de la Marine française
sont classés sous la rubrique Politique française
(cf. plus haut). Pour indexer les sujets traitant de son désamiantage
les mots « décontamination » et « environnement
» sont utilisés. Ils sont associés à
la rubrique Environnement.
Environnement
: sous cette rubrique sont classés les documents indexés
avec le vocabulaire du thesaurus lié, par exemple, au climat,
à l'écologie, aux éléments naturels,
à l'urbanisme...
L'environnement
dans les JT 2010
INA
stat' - Lettre trimestrielle n°22, juin 2011
- De
Cheveigné S. (2000).
L'environnement dans les journaux télévisés
: Médiateurs et visions du monde. Paris, CNRS Éditions,
161 pages.
-
Comby
J.-B. (2008). Créer un climat favorable. Les
enjeux liés aux changements climatiques : valorisation
publique, médiatisation et appropriations au quotidien.
Thèse de troisième cycle. Université Paris
II, Institut Français de Presse. Centre d’Analyse
et de Recherche Interdisciplinaire Sur les Médias, soutenue
le 24 octobre 2008.
source
: Lettre trimestrielle n°22, juin 2011
|
  
source : Lettre trimestrielle n°22, juin 2011 |
La
science dans les JT en 2009
INA
stat' - Lettre trimestrielle
n°20, décembre 2010
Dans
un monde où la technologie est de plus en plus présente,
l’information scientifique et technique fait figure
de parent pauvre dans les JT du soir de TF1 , France 2 ,
France 3 , Arte , M6 et Canal+ . Avec 570 sujets en 2009,
elle représente 1,8 % de l’offre totale d’information,
pas même deux sujets par jour, trois fois moins que
le sport. Pourtant, à y regarder de plus près,
et en dépit de sa relative rareté, l’information
scientifique et technique proposée par les JT dégage
une tonalité positive et optimiste.
La confiance dans les succès de la science, tant
dans l’exploration des mondes lointains que dans la
recherche en biologie et dans le domaine médical
domine la rubrique, même si les « dangers »
(tsunami, changements climatiques) ne sont pas ignorés.
En médecine, entre le sida pour les jeunes et la
maladie d’Alzheimer pour les vieux, les menaces sont
bien présentes, mais la confiance l’emporte
aussi comme en témoigne le nombre de sujets consacrés
à la recherche, surtout sur la génétique
qui ouvre des horizons nouveaux.
Et pour rendre compte de la complexité du monde,
les politiques et les journalistes s’effacent, laissant
la parole aux experts présents dans 73 % des interventions.

Source
: Lettre trimestrielle n°20, décembre 2010
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STUDY
OF A DISCURSIVE MOMENT *
ABOUT
CLIMATE CHANGE
ON FRENCH TELEVISION
2011: France warmest year
WHICH
LOGICS OF INVOLVEMENT ON COMMUNICATING SOCIOSCIENTIFIC ISSUE ?
IMPLICATIONS FOR SCIENCE EDUCATION
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DVD Apprendre
la télé, le JT, Editeur : CEMEA, Jériko
- 2003.
Produit résultant de la collaboration entre
l'INA, le CLEMI et le CEMEA. Reconnu d'intérêt pédagogique
(marque RIP) par le ministère de l'Education nationale pour
l'accompagnement de l'éducation aux médias
et à la citoyenneté.
L'objectif
de ce produit est de présenter le journal télévisé
et d'établir des comparaisons entre différents journaux.
Pour cela, des JT d'une même journée ont été
choisis. Le corpus retenu est celui du journal télévisé
de cinq chaînes françaises (TF1, France 2, France
3, ARTE, M6, deux chaînes francophones (RTBF et Radio-Canada),
de cinq Unes de journaux nationaux et de l'émission "Les
guignols de l'info". |
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VISIONNAGE
du corpus médiatique
Ressources disponibles sur trois sites internet |
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GRILLE
d'analyse du corpus médiatique
JT de 6 chaînes françaises, généralistes et
hertziens, un choix en relation avec INA-Stat'
JT du soir du mardi 27 décembre 2011
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Nom
du JT
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Horaires
Part d'audience
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Les
titres
dans l'ordre |
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Durée
du reportage "Climat" |
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Contenu
général
en rapport avec les titres |
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Rapport
entre
les images et
le texte
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Précisions
sur la source d'information |
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Présence
et mise en scène d'un expert
(nom, statut) |
Patrick
Galois
prévisionniste MétéoFrance |
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Présence
et mise en scène d'objet scientifique
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Contenus
des énoncés scientifiques
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Discours
sur les méthodes scientifiques
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Discours
sur les causes du phénomène scientifique
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Discours
sur les conséquences du phénomène
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Rapport
aux téléspectateurs (mode d'énonciation, présupposés
sur les publics) |
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BILAN sur le
traitement de l'information
(rapports aux
sciences et aux publics)
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MEAN
RESULTS : une démarcation science/politique dans la culture médiatique
française ?
1/
Mise en scène d'informations scientifiques sur le registre des
implications pour l’agriculture et le tourisme en France (contextualisation
saisonnière et météorologique, en période
de vacances scolaires hivernales). Pas de mise en relation avec la responsabilité
de l'homme dans l'évolution climatique récente.
2/ Pour France Télévision et Canal +, une expertise présentée
comme un verdict de certitudes et de confiance, fondé sur une approche
statistique en référence à deux experts de MétéoFrance.
3/ Seul France 2 évoque la politisation de la question climatique
(« si rien n’est fait »), à travers
la parole d'un climatologue du GIEC Jean Jouzel.
4/ et pour Arte ? voir entretien de rédacteur en chef réalisé
par Scotto d'Apollonia
5 / Pour TF1, un traitement dans le JT du 26 décembre à
20h et du 27 décemlbre à 13h....
Quels
rapports avec les dépêches AFP ete les services de communication
?
FROM METEOFRANCE-AFP-TELEVISIONS TO WMO-REUTERS NETWORK
: Agenda effects, Alliance networks and politicization on science
communication
Retour sur
les dépêches AFP (versus Reuters) : quelles différences
de culture médiatique dans le traitement de l’information
scientifique, au même moment ?
-
PARIS,
27 déc 2011 (AFP)
FRANCE: 2011, ANNÉE LA PLUS CHAUDE DEPUIS LE DÉBUT
DU XXE SIÈCLE
ban/fa/nou/jh
Edité le : 27/12/2011 à 11:49:38
-
PARIS,
27 déc 2011 (AFP)
FRANCE: 2011, ANNÉE LA PLUS CHAUDE DEPUIS PLUS D'UN SIÈCLE
(MÉTÉO FRANCE)
ban/pjl/nou/mr
Edité le : 27/12/2011 à 13:09:14
-
PARIS,
27 déc 2011 (AFP)
FRANCE: 2011, ANNÉE LA PLUS CHAUDE DEPUIS PLUS D'UN SIÈCLE
(MÉTÉO FRANCE)
ban/pjl/az
Edité le : 27/12/2011 à 13:01:21
-
|

L'anomalie de température depuis
1950
(différence par rapport à une valeur moyenne calculée
sur la période 1961-1990)
En bleu, les années ayant subi La Niña. © WMO
2011
WMO
Press Release No. 935
GENEVA/DURBAN, 29 November 2011 (WMO)
For use of the information media - Not an official
record
2011: world’s 10th warmest year,
warmest year with La Niña event, lowest Arctic sea ice volume
Global
temperatures in 2011 are currently the tenth highest on record and
are higher than any previous year with a La Niña event, which
has a relative cooling influence. The 13 warmest years have all
occurred in the 15 years since 1997. The extent of Arctic sea ice
in 2011 was the second lowest on record, and its volume was the
lowest.
These are some of the highlights of the provisional annual World
Meteorological Organization Statement on the Status of the Global
Climate, which gives a global temperature assessment and a snapshot
of weather and climate events around the world in 2011. It was released
today at the international climate conference in Durban, South Africa.
“Our role is to provide the scientific knowledge to inform
action by decision makers,” said WMO Secretary-General Michel
Jarraud.
“Our science is solid and it proves unequivocally that the
world is warming and that this warming is due to human activities,”
he said.
“Concentrations of greenhouse gases in the atmosphere have
reached new highs. They are very rapidly approaching levels consistent
with a 2-2.4 degree Centigrade rise in average global temperatures
which scientists believe could trigger far reaching and irreversible
changes in our Earth, biosphere and oceans,” he said.[...]

WMO: 2011 one of hottest years on record
DURBAN | Wed Nov 30, 2011 3:38pm EST
By Jon Herskovitz (Reuters)
(Additional reporting by Tom Miles in Geneva, reporting by Jon Herskovitz)
Editing by Maria Golovnina and Janet Lawrence)
Will
2012 top 2011 for record weather disasters ?
Tue Dec 27, 2011 2:13pm EST (Factbox)
Tue Dec 27, 2011 4:50am EST
(Sources: Reuters, NOAA, WMO, Colorado State University)
(Additional reporting by Nina Chestney in London
and Timothy Gardner in Washington)
Writing by David Fogarty; Editing by Ron Popeski |
Analyse du contenu
des dépêches AFP du 27 décembre 2011 : une dépolitisation
inscrite dans la charte de Munich ?
AFP à comparer avec celles de la Reuters
du 27 decembre 2011 : "Will 2012 top 2011 for record weather
disasters?" (Sources: Reuters, NOAA, WMO, Colorado State University,
27-12-2011) - From floods that crippled countries, to mega cyclones,
huge blizzards, killer tornadoes to famine-inducing droughts, 2011 has
been another record-breaker for bad weather.
=> Dans les JT
du 27-12-2011, on retrouve les trois points de la Reuters et de l’AFP
du 27 décembre (analyse statistique, 2011 overview et 2012 prediction,
surtout les deux premiers points). Pas de politisation (sauf France
2-Jouzel).
=> Des cultures et des contextualisations médiatiques différentes
face à une même source experte (ordre des titres, articulations
des différents sujets et aux mises en scènes)
=> Mettre l’ensemble en regard de stratégies d’audience
(double contrat médiatique de captation des publics et de rapport
à la vérité) et des analyses statistiques d’INA
Stat sur les sciences dans les JT.
Voir aussi les analyses
de Masseran et Chavot (2003 et 2010) sur les sciences à la télévision.
De Cheveigné (2000) sur l’environnement dans les JT et
Comby (2008) sur le climat à la télévision.
Retour
sur l’annonce experte de la WMO du 29 novembre 2011 (Conférence
de Durban) :
un gap temporel dans le réseau médiatique et autre effet
d'agenda ?
L’enquête
montre que l’annonce WMO est plus ancienne que le 27 decembre
2011 : "WMO: 2011 one of hottest years on record" publié
par Reteurs le 30 novembre 2011 et par WMO à GENEVA/DURBAN le
29 November 2011 :
http://www.wmo.int/pages/mediacentre/press_releases/pr_935_en.html
http://www.wmo.int/pages/mediacentre/press_releases/gcs_2011_en.html
QUESTIONS
DE RECHERCHE....
Et l’AFP, sur la même
période, l’a-t-elle traitée ?
E t les JT ?... Pourquoi ce gap entre Durban (politisation du climat)
et le 27 décembre (dépolitisation de la question). Quel
déterminant de contexte ?…
Qu'a fait la presse télévisuelle française le 30
nov... (Évitement, ou autre contextualisation (Durban ?) et donc
politisation de la question...) ?
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