|
Objectifs
généraux : on cherche les sens educatif
et scientifique de la sortie de terrain dans le cadre des programmes
de sixième, cinquième, troisième et seconde.
En terme d'éducation
scientifique, la sortie peut permettre de construire et
discuter les concepts de biodiversité et d'écosystème,
qualitativement mais aussi quantitativement (initiation
à la pensée statistique et aux traitements de données,
aux logiques d'échantillonnage, aux incertitudes de mesures, à
la cartographie comme représentation scientifique)
et de s'interesser à la place de l'homme dans l'évolution
actuelle, passée, et à venir des environnements et des paysages
naturels (exemple des biodiversités des sols agricoles et des sols
de prairie, programme de seconde ou de sixième). On rejoint alors
les objectifs de l'éducation au développement
durable, à la complexité mais aussi aux risques, en relation
avec la vulnérablité des populations et les aléas
naturels. La dimension temporelle est donc celle de l'histoire
de l'Homme et des sociétés.
Dans les programmes,
on s'intéresse aussi à l'évolution de la biodiversité
à des échelles de temps qui dépassent la perception
et l'histoire humaine, pour évoquer alors l'histoire de la vie
et de la Terre.
- Voir les
propositions des manuels scolaires de sixième et de cinquième
=> discussions des
contenus, des activités élèves et des objectifs
éducatifs affichés.
- Voir la
proposition d'école
de terrain pour la classe de Cinquième de Fabien Madoz-Bonnot,
Collège Alésia, octobre 2010
- Voir la
propostion pour la classe de cinquième de Vincent Guili et Benoit
Urgelli, Collège Dargent, avril 2010
- Voir la proposition d'école
de terrain pour la classe de quatrième de Benoit Urgelli, Collège
Dargent, mai 2010
- Voir la
proposition de l'équipe pédagogique du Lycée Fays
de Villeurbanne pour la classe de Première S, mai 2010
- Voir une proposition d'école
de terrain au Parc
Zoologique de Lyon, classe
de seconde, juin 2011 : quelques détails ci-dessous :
Quels
regards portés sur la captivité animale ?
Une
école de terrain au Jardin zoologique de Lyon
Du
zoo spectacle au zoo préservant la biodiversité, notre rapport
aux animaux captifs n'a pas cessé d'évoluer.
Les zoos constituent un lieu privilégié pour l'étude
des rapports entre les êtres humains et les animaux
Voir
aussi le cours de licence ici
Benoit
URGELLI
Date de dernière mise à jour : 29-Jui-2014
Bibliographie
: Joulian, F. & Abegg, C. (2008). Zoos
et cause animale. Techniques & Culture n°50.
|

Foire
aux questions

L'histoire
du Zoo du Parc de la Tête d'or de Lyon (1857-2010)
Illustrée par des cartes postales
sur le site d'Eric CHANET |

Service pédagogique
Jardin Zoologique du Parc de la Tête d'Or - Mairie de Lyon
69205 LYON Cedex 01 - FRANCE
+33
(0)4 72 82 36 46
Services
pédagogiques du Zoo et de la Mairie de Lyon
Plaquette
des activités pédagogiques |

Jean-François
STASZAK. À quoi servent les zoos ?
Sciences humaines, aout 2000, n°108, 114 pages
|
Somme
du numéro Homme/animal
: Des frontières incertaines
Les figures de l'animalité
Par CLAUDE COMBES,CHRISTOPHE GUITTON
Sexe et société chez les primates
Par BERTRAND L. DEPUTTE
Les animaux, miroir de l'âme humaine
Par NICOLAS JOURNET
Le statut de l'animal en Occident
Repenser le propre de l'homme
Par DOMINIQUE LESTEL
La compagnie de l'animal
Par JEAN-PIERRE DIGARD
À quoi servent les zoos ?
Par JEAN-FRANÇOIS STASZAK |
En
Occident, l'homme s'est attribué une place privilégiée,
au sommet de l'échelle des êtres. Dès lors,
les peuples qui accordaient un statut différent aux animaux
nous ont toujours semblé étranges : des vaches sacrées
en Inde aux perroquets-totems d'Amazonie, en passant par les varans
que l'on élève dans certaines populations d'Indonésie
comme des enfants...
Mais
les temps changent. On voit désormais des cimetières
pour chiens et chats. Des associations militent pour intégrer
les grands singes au sein du monde humain. Dans un autre registre,
les scientifiques nous montrent combien les frontières que
l'on croyaient bien établies, entre les animaux et nous,
sont fragiles et relatives. En définissant un type de relation,
nous questionnons forcément notre place dans l'univers du
vivant.
Comment
les singes sont devenus (presque) humains.
J.-F. DORTIER. En un siècle, la primatologie a révolutionné
notre vision des grands singes. On a découvert qu'ils étaient
intelligents et que leur vie sociale et émotionnelle était
riche. Ce faisant, ils ont contribué à brouiller les
frontières entre l'homme et l'animal. |

Enquête : A quoi servent les zoos ?
Science et vie junior n°258, mars 2011, p. 62-67
|
[...]
les zoos font tout pour nous émerveiller en mettant
en scène les comportements naturels de leurs locataires
[...]
Modifier les comportements, faire changer les mentalités
mais aussi alerter le public sur le fait que, sans qu'il en ait
conscience, certaines de ses actions mettent des animaux en danger
[...]. Tout ce travail de sensibilisation est essentiel,
notamment auprès des enfants, qui sont les adultes de demain.
[...]
[...] Une grande partie de l'activité des zoos consiste à
organiser les mariages entre animaux [...]
[...] Prenez la panthère de l'Amour. Victime de la disparition
de son habitat et du braconnage, l'espèce est vouée
à une extinction quasi certaine : aujourd'hui, il ne resterait
plus qu'une trentaine d'individus à l'état sauvage,
dont à peine sept femelles. Heureusement les zoos d'Europe,
de Russie et d'Amérique du Nord ont lancé un programme
d'élevage et, en vingt ans, ils ont réussi
à faire passer la population captive de quelques dizaines
d'animaux à plus de 300 ! [...]
Mais on espère bien pouvoir un jour les relâcher dans
la nature pour qu'ils repeuplent le monde sauvage [...] les zoos
constituent un vaste laboratoire vivant [...].
La contribution
essentielle des zoos, c'est le financement des programmes
de conservation dans le milieu naturel [...] Une partie
des recettes des entrées et de la vente des souvenirs est
reversée à tous ces projets. |
|
Eric
Baratay et Élisabeth Hardouin-Fugier (1998).
Zoos, histoire des jardins zoologiques en occident (XVIe-XXe).
Paris, La Découverte, 294 p.
Note de l'éditeur
: L'animal sauvage n'a jamais cessé de fasciner les
hommes. Afin de nourrir leur passion pour les collections, ils
inventèrent les zoos, ces lieux uniques où s'expriment
leur désir de dominer la nature pour mieux la connaître.
Dans cet ouvrage [...], Eric Baratay et Elisabeth Hardouin-Fugier
retracent l'histoire des ménageries et jardins zoologiques
en Occident.
-
Ils
montrent ainsi comment, à partir du XVIe siècle,
les aristocrates de l'âge baroque mettent en scène
quantités de bêtes exotiques dans leurs ménageries.
Enfermés, au service d'un pouvoir soucieux de se montrer,
les animaux suscitent aussi la passion des naturalistes et éveillent
la curiosité du peuple.
-
Au
XIXe siècle,
l'urbanisation et la colonisation favorisent la multiplication
des jardins zoologiques où des animaux, importés
par milliers, sont dressés à jouer le rôle
de fauves vaincus, de bétail domestiqué ou de
gentils compagnons devant un public toujours plus nombreux.
-
Aujourd'hui
le zoo ne va plus de soi : interpellé par la
disparition de la faune sauvage, il se doit d'offrir à
un public nostalgique le mirage d'une nature préservée
et à leurs détracteurs l'illusion d'un sauvetage
des espèces en perdition. [...] L'ambition est aussi
d'offrir au lecteur une contribution inédite à
l'histoire politique, culturelle, sociale et esthétique
de l'Occident.
|
|

Historique
du Zoo de Lyon
|
Exemple
d'un message de cadrage administratif, scientifique et pédagogique
de la visite du Zoo de Lyon, mai 2011 :
Sujet:
Sorties Seconde Parc Zoologique de Lyon
Date : Fri, 13 May 2011 - De : Professeur Benoit URGELLI
Cher(e)s
collègues,
J'envisage
de conduire avec les classes de seconde 3 et seconde 6 une étude
sur "Les sens de la captivité des primates :
entre sciences et valeurs" au parc zoologique de la
Tête d'or, le mardi 24 mai (8h30-12h30) pour les 2de6 et le
mercredi 8 juin (8h30-12h30) pour les 2de3. Un pique-nique de 11h30
à 12h30 permettra de déjeuner sur place et de prévoir
un retour des élèves pour 13h30 dans l'établissement.
Il s'agira
de conduire des observations anatomiques et éthologiques
d'une dizaine d'espèce de primates (prévoir une paire
de jumelles et un appareil photo) afin de s'interroger sur les
liens de parenté entre espèces, les rapports entre
l'Homme, l'animal et la nature, dans ce contexte particulier
(qui a largement évolué depuis le milieu du XIXème
siècle) et avec un regard critique sur la question
de la protection de l'environnement et du développement durable
(dimensions scientifiques et philosophiques).
Pourriez-vous me donner votre avis, vos accords de principe et votre
éventuelle participation à ces sorties ?
Bien à vous, B

|
|
Les
vidéos Universciences de Pascal Picq
Comparer les espèces en fonction des critères
culturellement utilisés pour montrer la supériorité
de l'espèce humaine. |
|
- Voir aussi
la visite de la Grande Galerie
de l'Evolution au MNHN : discussion sur les mises en scène muséale
et les objectifs éducatifs
- Discussion
sur les enjeux éducatifs et éthiques d'une
visite de l'exposition controversée Our Body.
Partenariat
médiatique et éducation au développement durable.
voir aussi
Medias and communication about socioscientific issue
EXERCICE
: Autour des
5 expositions de Yann Arthus Bertrand (Association GoodPlanet.org) pour
l'école.
On s'interesse aux messages des affiches concernant le réchauffement
climatique et à l'accompagnement pédagogique et scientifique
proposé par l'Education nationale (objectifs, contenus, formes
scolaires et postures). Qu'en faire en contexte d'enseignement ?

Titre
de l'exposition |
Titre
de l'affiche et légende de la photographie |
Message
du photographe |
Les
fiches pédagogiques de l'Education Nationale |
2006
Le développement durable |
Le climat change

Glacier
Perito Moreno, Argentine (46°36' S - 70°56' O).
Dans le monde,
les glaciers de montagne ont perdu la moitié de leur volume
en 150 ans.
|
Sans
raison apparente, on observe depuis quelques années une fonte
accélérée des glaciers de la planète.
De même, l'épaisseur de la banquise arctique a diminué
de 40 % en moyenne depuis 1960.
Ces phénomènes
sont des signes visibles du réchauffement global de la planète,
dû à l'effet de serre dont l'agent principal est le
gaz carbonique. Ce CO2 est libéré en masse dans l'atmosphère
quand l'homme brûle les combustibles fossiles (pétrole,
charbon, gaz) pour produire de l'énergie (industrie, transports,
chauffage).
Les conséquences
sont nombreuses. La hausse du niveau de la mer menace les îles
basses et les plaines deltaïques comme le delta du Nil, le
Bengladesh ou même la Camargue. La fonte des glaciers menace
l'approvisionnement en eau des vallées. Sous l'effet du réchauffement,
certaines espèces disparaissent, d'autres migrent. Il est
urgent de diminuer nos rejets de gaz à effet de serre. |
|
2007
La biodiversité |
Quand le climat se dérègle

Photo
©Eric Baccéga
Ours
blanc (Ursus maritimus) et son ourson, Manitoba, Canada.
Pour se nourrir et nourrir son petit, l'ours blanc
chasse le phoque sur la banquise. Mais la banquise fond et l'ours
est affamé.
|
La
vie est possible sur Terre grâce à la chaleur du Soleil
et à un phénomène naturel appelé effet
de serre, sans lequel la planète serait entièrement
glacée.
Depuis
un siècle, les activités humaines rejettent aussi
des gaz à effet de serre qui s'accumulent en quantités
croissantes dans l'atmosphère. Par exemple, pour nous déplacer,
nous chauffer, nous éclairer et faire fonctionner nos équipements
électriques, nous brûlons du charbon, du pétrole
et du gaz naturel qui dégagent des gaz à effet de
serre. Cela perturbe le climat en accentuant l'effet de serre normal
: il se met à faire un peu trop chaud…
Avant
la fin du siècle, la température moyenne du globe
pourrait augmenter de 1,8°C à 4°C, modifiant considérablement
les milieux naturels. C'est bien trop rapide pour que les espèces
qui y vivent aient le temps de s'adapter ou de migrer. Selon des
biologistes, 15 % à 37 % des espèces vivantes pourraient
ainsi se voir rayées de la planète avant 2050. |
|
2008
L'énergie |
Quand le climat se réchauffe
Photo © Yann Arthus-Bertrand
Iceberg
érodé dérivant dans la mer du Labrador au large
du Groenland, Danemark.
Le niveau des mers pourrait augmenter d’un
mètre avant 2100.
|
Pour
limiter à 2 °C la hausse de température de l’atmosphère
en 2100, il faudrait diviser par deux les émissions mondiales
de CO2 avant 2050.
Depuis
un siècle, le recours aux hydrocarbures a entraîné
des rejets importants de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Durant
le XXIe siècle, il pourrait en résulter une amplification
de la fonte des glaces aux pôles mais aussi une diminution
des glaciers terrestres.
Cette
évolution climatique dont les causes et les conséquences
font l’objet de nombreux travaux scientifiques peut entraîner
des effets importants sur la biodiversité et sur l’organisation
des littoraux.
|
|
2009
L'eau
|
Changements climatiques et cycle de l'eau
Photo © Yann Arthus-Bertrand
Repiquage du riz au Bangladesh.
Le changement
climatique provoqué par les activités humaines a
déjà et aura un impact durable sur le cycle de l’eau.
|
L’une
des conséquences du changement climatique, dû à
l’augmentation de la température moyenne de l’atmosphère,
est la modification du régime des précipitations.
Mais un climat plus chaud et plus instable va aussi de pair avec
des événements extrêmes –inondations et
épisodes de sécheresse– plus fréquents
et plus prononcés, avec des conséquences sur le régime
des fleuves et les ressources en eau. De plus, la montée
du niveau des mers va peser sur les littoraux mais risque aussi
de provoquer l’intrusion d’eau salée dans les
aquifères littoraux. Aussi, maîtriser le changement
climatique représente un défi de première importance,
d’autant qu’il va se combiner à l’accroissement
de la population mondiale et à la concentration de l’humanité
dans de grands centres urbains, grands consommateurs d’eau. |
|
2010
La forêt
|
Forêts et dérèglements climatiques
Photo ©
Cyril Ruoso/J.H.Editorial
Rhinocéros unicorne de Sumatra, Indonésie
Les forêts
primaires stockent davantage de CO2 que les forêts de plantation.
|
Les
forêts ont une importante fonction de régulation du
climat, que ce soit localement ou globalement. Par exemple, la concentration
du gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère fluctue de
manière saisonnière. Elle est plus élevée
quand l’activité des plantes est ralentie en hiver
dans l’hémisphère nord, car celles-ci absorbent
alors moins de CO2. Inversement, la destruction des arbres et les
feux de forêts entraînent la libration de CO2 dans l’atmosphère.
Les surfaces forestières converties à d’autres
usages ne peuvent plus jouer leur rôle de capture du carbone
atmosphérique. Par ailleurs, le changement climatique a aussi
un impact sur les forêts. Si l’excès de CO2 accélère
la croissance des plantes les variations locales de température
peuvent soit être fatales à certaines espèces,
soit leur permettre de migrer vers de nouveaux territoires. |
|
BILAN : Deux types d'utilisation,
liés à deux objectifs éducatifs : - éducation
aux sciences, comme document d'appel aux questionnements scientifiques
(éducation aux sciences par les médias,
voir les fiches pédagogiques de l'inspection générale
de SVT) ou éducation aux médias
(voir loi 2005 d'orientation de l'ecole), à l'esprit critique,
en discutant des enjeux de citoyenneté, des intérêts
et des motivations du médiateur, à travers son discours
et les mises en scènes proposées (approche
didactique et pédagogique pluridisciplinaire).
En
classe de troisième, après les classes de sixième,
de cinquième et de quatrième, l'éducation au développement
durable prend la forme d'une éducation aux choix responsables en
matière de santé et d'environnement. Avec un risque fort
pour l'enseignant de sciences, comme le rappelle Gérard Bonhoure
(2008, p.19) : La tentation « d’enseigner les bons choix
» et de « promouvoir les bonnes actions » existe, surtout
lorsque les préconisations sont consensuelles et relèvent
du bon sens. « Économiser l’eau », « ne
pas gaspiller », « réduire ses émissions de
CO2 », tout cela par exemple peut sembler évident, surtout
après qu’une argumentation scientifique en ait construit
la légitimité. Mais le professeur ne devient-il pas alors
une sorte de « professeur de morale » ? (voir aussi Urgelli,
2009, p.83-88).
Le
professeur doit s'abstenir de tout militantisme ; il présente les
éléments scientifiques constitutifs du sujet et en indique
les limites d'incertitude, sans prendre parti dans le débat lui-même.
C'est ainsi qu'il contribue au mieux à la formation de futurs citoyens
capables d'opérer des choix responsables (BOEN,
2008, thème de convergence).
EXERCICE
: Voir les propositions des manuels scolaires de troisième,
partie Responsabilité humaine en matière de santé
et d'environnement
=> discussions autour des contenus, de la forme, des activités
élèves, des objectifs éducatifs affichés et
des postures éthiques.
Des propositions diverses dans les manuels avec des objectifs différents
: analyse de la complexité des questions d'environnement et de
santé ou des stratégies fondées sur une supposé
relation causale entre information, compréhension, débat
et action (ou encore savoir
--> action) ou parfois des engagements partiaux qui conduisent à
transformer le responsable en coupable (culpabilisation).
La tendance à faire travailler les élèves sur des
sujets définis par les enseignants, autour d'un exercice de communication
à propos de sciences sur des questions controversées, complexes,
expertisées et médiatisées (questions socioscientifiques
qualifiées également de socialement vives).
Des sources diverses mises en scène dans les manuels : Libération,
Le Monde, The Independant, Santé Mag, ADEME, FAO, WWF, MED, ....,
souvent avec une approche partiale et engagée. Peu de place pour
la mise en scène de débats et de l'expertise scientifique.
EXERCICE : des propositions de mises en scène
pour une éducation à la santé : quelles postures
et quels enjeux scientifiques et éducatifs ?
A partir de l'exposition photographique "What the world eats",
Peter MENZEL, 2005 - Classe
de première L : Alimentation et santé
[...]
30 familles visitées dans 24 pays différents. Le principe est simple :
chaque famille est photographiée devant la nourriture qu’elle consomme
en une semaine. La légende stipule la dépense que cela représente en dollars
US. On mesure ainsi du premier coup d’œil à quel point les différences
économiques sont aussi grandes que les différences culturelles. Mais aussi
que l'humanité oscille décidement entre pénurie et malbouffe [...] d'après
le
site Un blog sur la planète, janvier 2008
La question
de l'IMC : méthode de calcul, facteurs de variation, incertitudes
Education
aux sciences, aux médias et questions d'actualité
On
s'interesse à trois articles de presse en relation avec un évènement
sismique dans une région à risque. Pour une éducation
par les médias et aux médias, quelle(s) image(s) des sciences
et des experts, quels contenus ? Quelles
mises en scène pédagique possibles autour des risques sismiques
?
EXERCICE : A partir d'un article de presse quotidienne
généraliste, quelles mises en scène, en relation
avec les manuels de quatrième : éducation aux risques; éducation
à la modélisation scientifique dans sa dimension prédictive
et lien avec l'expertise des risques. Discussion sur l'aléa et
la vulnérabilité des populations. Approche didactique socioscientifique,
du social vers le scientifique, dans la logique des approches médiatiques.
La question de la gestion de la temporalité et des contraintes
communicationnelles des médias : suppose du temps pour l'enseignant
pour une prise de recul et une investigation documentaire scientifique.
L'optique est la didactisation et non pas de diabolisation des médias
!
Objectif : Chercher et donner
du sens socioscientifique à l'évènement médiatisée,
autour de la question de l'expertise scientifique (place des sciences
en société) et de la prévision et gestion des risques.
Les productions médiatiques sont une entrée didactique possible,
mettant le plus souvent l'accent sur le "socialement vif". Cette
aproche suppose cependant de rapeller les logiques et contraintes communicationnelles
et temporelles de l'industrie médiatique, tout comme la
déontologie du journalisme scientifique.

La localisation de l'épicentre par rapport
aux grandes villes mexicaines © IDÉ
|
Monde
- Mars 2012
Un séisme de magnitude 7,6 frappe
le sud du Mexique
Le
tremblement de terre qui a secoué le sud de Mexique ce soir
a été ressenti jusqu'à Mexico. Il n'y a aucune
victime, selon les autorités, seulement des dégâts
matériels dans le sud du pays. |
|
Monde - Février
2010
Un séisme frappe le Chili
Un tremblement
de terre d'une violence exceptionnelle a touché le pays samedi.
Le bilan était hier de 708 morts et de deux millions de sinistrés.
|
|
Monde - le 14 Janvier 2010
Evénement
Haïti. Un séisme majeur
Michel
Granet, directeur du Bureau central sismologique français,
explique les causes du violent tremblement de terre qui a dévasté
Haïti.
ENTRETIEN
réalisé
par Anna Musso
Comment expliquer le séisme qui a eu lieu à
Haïti ?
[*Michel
Granet.*] De magnitude supérieure à 7, le séisme
s’est produit sur une faille, dans une zone frontière
entre la plaque caraïbe et la plaque d’Amérique
du Nord. Les mouvements de ces deux plaques l’une vers l’autre
déforment la croûte terrestre et sont susceptibles
d’engendrer des séismes. Dans cette région,
il y a un risque sismique, il existe des failles actives, et il
y a déjà eu d’importants tremblements de terre,
notamment au XVIIIesiècle. Mais c’est le premier séisme
majeur à Haïti depuis plusieurs décennies.
Ce
phénomène était-il prévisible ?
[*Michel
Granet.*] Actuellement, la science n’est pas capable de prévoir
à quel moment un séisme peut se produire. En revanche,
sachant qu’il y avait déjà eu dans cette région,
et sur des failles bien identifiées, des tremblements de
terre destructeurs, une politique nationale de prévention
du risque sismique doit être mise en place. Ceci passe par
une législation, l’établissement de normes de
constructions parasismiques et par la mise en œuvre de techniques
modernes d’appréhension concernant le zonage sismique
du territoire… mais tout cela coûte cher, nécessite
des compétences et ne peut se faire sans une aide internationale.
Haïti n’a pas les moyens économiques, ni même
humains, d’assumer une telle catastrophe et de s’en
prémunir.
Doit-on
redouter des répliques importantes dans cette zone ?
[*Michel
Granet.*] Oui, le retour à l’équilibre va prendre
du temps, il y aura donc de nombreuses répliques durant plusieurs
semaines, plusieurs mois. Certaines d’entre elles pourront
atteindre des niveaux de magnitude importants. Ce premier tremblement
de terre pourrait aussi initier d’autres séismes dans
les pays alentours.
|
Voir
aussi une proposition
d'exploitation pédagogique de l'éruption volcanique en Islande,
avril 2010
Voir aussi l'exploitation pédagogique
du séisme au Japon en mars 2011. Discussion des questions de
modélisation, d'expertise et de prises de décision face
aux risques scientifiquement évalués.
Discussion
sur les stratégies de veille scientifique et médiatique

Voir
les flux RSS, la catégorisation des médias génaralistes
et spécialisées, avec des temporalités quotidiennes,
hebdomadaires ou mensuelles. Possibilités d'utiliser les flux médiatiques
anglosaxons de la BBC Science and Environnement
News, sensibles aux questions scientifiques socialement vives, en
lien avec les revues primaires de sciences expérimentales.
EXERCICE
: tentative de catégorisation thématique des actualités
scientifiques dans différents médias de sciences (radio
généraliste international (BBC), presse spécialisée
nationale et international (La Recherche, Pour la Science), avec des temporalités
et des logiques différentes. Fenêtre temporelle choisie pour
l'analyse : trimestrielle ou pluriannuelle. On travaille à partir
des couvertures et des sommaires détaillés, pour discuter
des dimensions socialement des questions traitées....

BILAN
Education aux sciences : postures et déontologie enseignante
Exemple de
l'enseignement de l'Evolution ou du Réchauffement climatique (controverses
socioscientifiques) : des questions expertisées, complexes, médiatisées,
articulant des connaissances et des considérations éthiques
et politiques.
Travaux de Kelly (1986), Simonneaux (2006) et Urgelli (2009) sur les postures
d'engagement des enseignants face aux controverses socioscientifiques.
Modèle d'engagement
des enseignants à trois déterminants (Urgelli (2009),
Ledrapier (2010)) : articulation des représentations de la nature
des sciences, de la mission éducative et des publics. Des
représentations qui articulent des connaissances et des valeurs*
* Les valeurs, entendues comme des représentations
qui auraient comme spécificité d'être "hautement
investies affectivement" peuvent être définiies de la
manière suivante : Une valeur est un principe fondateur et régulateur
de l'exercice du jugement et des actions conduites par les memebres d'une
communauté. Pour le dire en d'autres termes classiques, la
valeur est un idéal qui motive à agir de telle manière
plutot que de telle autre (Guillot,
2000, cité par Hasni, 2008, p.104, in Molinatti G., RDST n°1,
2010, p.198)
|