|   Education 
        à la médiatisation des sciences 
        MEDIA COMMUNICATION ON CONTROVERSIAL ISSUE 
         IMPLICATIONS FOR SCIENCE 
        EDUCATION AND CITINZENSHIP 
      Benoit 
        Urgelli 
        last up-date : 
        14 novembre, 2017
         
      
      voir 
        aussi :  
        Médiatisaton 
        des controverses socioscientifiques en matière de santé 
        Débattre 
        des questions socioscientifiques à l'école 
      
         
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          [...] 
              la proximité entre complotisme et savoir donne à 
              l’École les moyens d’agir. En rappelant la différence 
              fondamentale entre savoir scientifique et révélation. 
              En rappelant la distinction cardinale entre le vrai et le vraisemblable. 
              En donnant aux élèves des outils techniques pour maîtriser 
              la rhétorique, l’argumentation, et pouvoir ainsi mieux 
              déconstruire les arguments qui leur sont opposés. 
              Mais dans ce cas, me direz-vous, avons-nous besoin d’enseignement 
              spécifique ? Tous ces enjeux ne sont-ils pas, d’une 
              certaine façon, abordés par les enseignants, en Histoire, 
              en sciences, en langues et en littérature ? Ils le sont, 
              mais jamais de manière directe. On explique rarement comment 
              se fabriquent les savoirs. Les connaissances. Quels sont les enjeux 
              et les règles qui les régissent. Voilà pourquoi 
              j’ai tenu à ce que deux enseignements soient mis en 
              place : l’Enseignement Moral et Civique et l’Education 
              aux Médias et à l’Information. Tout en convoquant 
              des savoirs fondamentaux et des connaissances acquises dans d’autres 
              cours, ils mettent l’accent sur des questions de citoyenneté, 
              d’apprentissage et de pratique du débat, de connaissance 
              des médias et de l’information. 
            Extrait 
              du discours de Najat Vallaud-Belkacem du 09/02/2016 : Réagir 
              face aux théories du complot. 
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      OBJECTIF 
        : Dans cette unité d'enseignement, il s'agit d'interroger la dynamique 
        des relations sciences et société, mais également 
        les questions d'éthique scientifique et journalistique à 
        travers l'identification de modèles 
        de communication portant sur des questions socioscientifiques. 
        Les médiations socioscientifiques mettent en jeu et construisent 
        des représentations des sciences en société mais 
        également des représentations des publics et des visées 
        de l'information scientifique (sensibilisation, mobilisation, 
        éducation, etc...). Ces représentations conduisent 
        à des logiques d'engagement, associées à des modèles 
        de communication (deficit ou participative model, etc...). 
        Dans le traitement médiatique de questions socioscientifiques, 
        des connaissances mais également des valeurs et des croyances s'intégrent 
        à des jeux d'arguments et d'acteurs inscrits dans l'espace social 
        et dans le temps. 
      Retour 
        sur quelques définitions : question socioscientifique, représentation, 
        valeurs, normes..., constructivisme 
        journalistique et modèles de communication ! 
      THEORETICAL 
        FRAMEWORK ON MEDIAS AND EDUCATION 
      La 
        fabrique de l'information 
      
         
          |     
              Collectif (2002). Sciences Humaines n° 129 
              La 
              fabrique de l'information.  
              Juillet 2002, pp.21-37
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               La télévision 
                aurait-elle trop valorisé le discours sur l'insécurité 
                ? Cette polémique récente 
                [ndlr : cherchez d'ailleurs le contexte sociopolitique de ce dossier 
                de Sciences humaines....] pose le problème 
                de l'influence des médias (voir l'article, p. 32) et de 
                leur mode de sélection des informations. La question cruciale 
                est de comprendre les contraintes et le fonctionnement de la « 
                fabrication de l'information ». Les journalistes, leur sociologie 
                et leurs activités (voir l'article, p. 22) constituent 
                la première clef. Le rôle des médias dans 
                l'espace public démocratique (voir l'article, p. 28) est, 
                lui aussi, essentiel : la presse écrite, qui a la première 
                fondé la démocratie, est aujourd'hui supplantée 
                par la télévision, qui ne serait guère propice 
                au débat. Internet servira-t-il de relais ? Une chose est 
                sûre, les médias et l'actualité sont avant 
                tout des machines à fabriquer des récits (voir l'entretien 
                avec Jean-François Tétu, p. 34) , même si 
                ces récits s'appuient sur des mises en scène complexes 
                dans le cas des médias audiovisuels.  
              Sommaire du 
                dossier :  
             
            
            Voir 
              aussi le passage de l'Education aux médias (EAM) à 
              l'Education aux Médias et à l'Information (EMI), texte 
              du CLEMI sur l'ère de l'information numérique 
              suite aux attentats de Paris (2015) et la loi d'orientation de l'école 
              2013.  | 
         
       
      Les 
        effets des médias 
      
        - Neveu, E (2014). 
          Sociologie 
          de la presse. Encyclopædia Universalis [en ligne], 
          consulté le 2 novembre 2014.
 
        - Neveu, E (2014). 
          Les 
          vrais pouvoirs des médias. Sciences Humaines n° 
          263, octobre 2014. Éduquer au 21e siècle.
 
        - Bregman, D. (1989). 
          La 
          fonction d'agenda : une problématique en devenir. Hermès 
          La Revue, vol. 1 - n° 4, CNRS Editions, pp. 191-202.
 
        - Davallon, J. (1992). 
          Le 
          musée est-il vraiment un média ? Publics et Musées 
          n°2. Regards sur l'évolution des musées (sous la direction 
          de Jean Davallon) pp. 99-123.
 
        - Dayan, D. (2000). 
          Télévision 
          : le presque-public. Réseaux vol. 18, n°100. 
          pp. 427-456.
 
       
      Les 
        médias, opérateurs sociaux de sens (d'après 
        Urgelli, 2009, p. 123-124) 
      La 
        dimension communicationnelle des questions socioscientifiques conduit 
        à s’intéresser à l’opérativité 
        socio-symbolique qu’exercent les médias (Davallon, 
        1992) lors de la publicisation de ces questions. La définition 
        du média proposée par Davallon s’éloigne de 
        l’objet empirique inscrit dans le domaine des technologies de l’information 
        et de la communication. L’auteur considère le média 
        dans sa dimension théorique, comme dispositif, espace, lieu d’interaction, 
        dans lequel des acteurs établissent des relations et prennent positions 
        (Le Marec, communication personnelle, 2008). On abandonne dans cette définition 
        la dimension matérielle du média, pour le considérer 
        à travers les liens sociaux qu’il construit, à travers 
        ses discours spécifiques et les rapports de pouvoir et de légitimité 
        qu’il suppose (Davallon, 1992). Même s’il a une inscription 
        matérielle, le média devient donc un espace de production 
        de sens social, un opérateur socio-symbolique. La définition 
        du média proposé par Davallon (1992) est ainsi la suivante 
        :  
      1/ 
        Le média est un lieu d’interaction entre le récepteur 
        et les objets images, etc. L’action du récepteur fait donc 
        partie intégrante du média.  
        2/ Ce qui se passe dans le dispositif social, ses caractéristiques 
        sont socialement définis (le cinéma n’est pas la publicité, 
        pas plus que la presse ou le musée).  
        3/ Le média est un lieu de production de discours social : chaque 
        média a son genre de discours et produit des effets de sens sociaux 
        spécifiques : le discours de l’exposition n’est pas 
        celui du théâtre ou du livre. On n’y fait pas du sens 
        de la même façon. 
        4/ Chaque média établit un type de lien social qui lui est 
        propre entre les acteurs : les liens du téléspectateur aux 
        autres téléspectateurs et au monde physique et social diffèrent 
        de ceux qui sont établis par d’autres médias comme 
        le livre, le théâtre, la publicité, la télématique, 
        etc.  
        5/ Pour se construire comme dispositif, chaque média développe 
        une technologie, de sorte que ce dispositif rende possible les opérations 
        précédentes : il garde en mémoire, si l’on 
        veut, des logiques d’interaction et des procédures de réception, 
        des logiques de production de sens et des modalités de relations 
        sociales.  
        6/ Le média comme dispositif est au centre d’un espace social 
        qu’il contribue à organiser et qui lui sert en même 
        temps de soubassement.  
        7/ Enfin, le dispositif et son espace social, qui sont à la fois 
        produits et producteurs de langage et de lien social, sont évidemment 
        un enjeu de pouvoir et donc potentiellement le lieu de développement 
        de stratégies de pouvoir.  
      Cette 
        définition sociologique des médias permet d’aborder 
        avec un autre regard leur fonctionnement social. Elle permet de penser 
        les liens et glissements de sens entre les discours médiatiques 
        et ceux d’autres institutions sociales, comme l’école 
        ou la sphère scientifique. Les recherches inscrites dans le cadre 
        de cette définition s’éloignent du modèle du 
        codage effectué par le média : émetteur -> 
        message -> récepteur -> action. L’idée 
        de message est remplacée par celle de discours, beaucoup plus complexe. 
        Alors que dans le message médiatique, l’attention se porte 
        sur le contenu, le lexique, la forme syntaxique, le discours médiatique 
        suppose qu’on s’intéresse plutôt aux modalités 
        énonciatives et à la place des énonciateurs. 
        On intègre également les usages et les contextes sociaux 
        du langage (voir Charaudeau, 2008, ci-dessous). 
      Le 
        journaliste et le scientifique 
      
         
            | 
          
            
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                  RDT 
                    Info (2002). Dire 
                    la Science. Numéro spécial du magazine 
                    de la Recherche européenne. Septembre 2002.  
                 
                  
               
              -  
                
 
                  RDT 
                    Info (2005). Dialogues 
                    de science. Numéro spécial du 
                    magazine de la Recherche européenne. Novembre 2005. 
                 
                
               
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                  Comby 
                    J.-B. (2008). Créer un climat favorable. Les 
                    enjeux liés aux changements climatiques : valorisation 
                    publique, médiatisation et appropriations au quotidien. 
                    Thèse de troisième cycle. Université 
                    Paris II, Institut Français de Presse. Centre d’Analyse 
                    et de Recherche Interdisciplinaire Sur les Médias, 
                    soutenue le 24 octobre 2008. 
                 
               
              | 
           | 
         
       
      Education 
        aux médias et théories de la communication (Urgelli, 
        2009, p. 163-167) 
         
        Piette (2006) identifie une filiation entre les programmes 
        d’éducation aux médias et les théories de la 
        communication, notamment celles de l’influence des médias 
        dans la perspective des effets (voir Fourquet, 1999 
        et Dayan, 2000). Les contenus de cette éducation aux 
        médias […] montrent leurs filiations aux théories 
        et recherches sociologiques des médias. Trois courants ponctuent 
        l’approche de l’éducation aux médias, dont l’un, 
        défini comme “vaccinatoire” nous paraît toujours 
        prégnant chez bon nombre d’enseignants […]. Les recherches 
        sur les médias mettront petit à petit en relief le caractère 
        actif du récepteur dans des mécanismes de sélection 
        et d’interprétation, elles s’intéresseront à 
        la polysémie textuelle ou bien encore aux processus de codage et 
        de décodage des messages médiatiques (Barthélémy, 
        1998). 
      Pour 
        sortir de ces dérives, Piette (2007) 
        propose de reconnaître le principe de la « non-transparence 
        des médias », qui établit que leurs messages 
        ne doivent pas être abordés comme le simple reflet de la 
        réalité, mais envisagés comme des « 
        constructions », des « représentations » de la 
        réalité. Les médias ne sont ni des « 
        fenêtres sur le monde », ni des « miroirs » qui 
        ne font que refléter des images de ce qui se passe. […] Ni 
        neutres, ni impartiaux, les médias expriment toujours un point 
        de vue particulier sur des idées, des valeurs, des croyances ou 
        des conceptions spécifiques à propos de l’objet dont 
        ils parlent. Ils sont donc engagés dans un processus actif 
        de représentation de la réalité. Piette rejoint 
        ici la définition de Davallon (1992) 
        dans laquelle les médias sont perçus comme des systèmes 
        symboliques qui construisent des représentations de la réalité 
        et un savoir social. Delforce (2004) parle 
        de constructivisme journalistique.  
       => 
        Dans cette perspective communicationnelle à la fois interactionniste 
        et constructiviste, on s’intéresse à ce que les 
        gens font des médias plutôt qu’à ce que 
        les médias font aux gens. 
      Analytical 
        Framework - Science Communication Models (deficit, dialogue and participation) 
      Voir 
        aussi la synthèse de Laigle, G., Les 
        modèles de communication publique des sciences, Mémoire 
        de Master « Communication Scientifique et Technique », ENS 
        Cachan, 2012. 
      
         
          |   | 
            
              In 
                Trench, B. (2008). 
                Towards an Analytical Framework of Science Communication Models. 
                In Cheng, D. and Claessens, M. and Gascoigne, T. and Metcalfe, 
                J. and Schiele, B. and Shi, S., (eds.) Communicating science in 
                social contexts: new models, new practices. Springer Netherlands, 
                pp. 119-138. 
              This 
                chapter reviews the discussion in science communication circles 
                of models for public communication of science and technology 
                (PCST). It questions the claim that there has been a large-scale 
                shift from a ‘deficit model’ 
                of communication to a ‘dialogue model’, and 
                it demonstrates the survival of the deficit model along with the 
                ambiguities of that model. Similar discussions in related fields 
                of communication, including the critique of dialogue, are briefly 
                sketched. Outlining the complex circumstances governing approaches 
                to PCST, the author argues that communications models often perceived 
                to be opposed can, in fact, coexist when the choices are made 
                explicit. To aid this process, the author proposes an analytical 
                framework of communication models based on deficit, dialogue and 
                participation, including variations on each. [...] 
              Table 
                7.1 (p.131) shows a grid centred on a 
                triad of models of science communication [...] 
             
            
              -  
                
Deficit. 
                  Science is transmitted by experts to audiences perceived to 
                  be deficient in awareness and understanding. 
               
              -  
                
 
                  Dialogue. 
                  Science is communicated between scientists and their representatives 
                  and other groups, sometimes to find out how science could be 
                  more effectively disseminated, sometimes for consultation on 
                  specific applications. 
               
              -  
                
Participation. 
                  Communication about science takes place between diverse groups 
                  on the basis that all can contribute, and that all have a stake 
                  in the outcome of the deliberations and discussions. 
               
              | 
         
       
      Déontologie 
        journalistique et dynamique des sciences : Quelles contraintes ? 
      voir 
        aussi Déclaration des devoirs et des droits des journalistes 
        (Munich, 1971) 
      La 
        Charte de déontologie des Journalistes a été mise 
        à jour par le Syndicat National des Journalistes en octobre 
        2010 (la précédente version de la Charte datait de 1938). 
        L'Association 
        des Journalistes Scientifiques de la Presse d'Information (AJSPI), 
        qui n'est pas un syndicat, précise que "notre profession, 
        de plus en plus sous la pression des services de communication et de l'urgence, 
        doit garder en tête quelques principes fondamentaux. Elle n'en sera 
        que plus respectée, à la fois par nos lecteurs, auditeurs, 
        téléspectateurs, et par nos interlocuteurs".  
      Ci 
        dessous des versions successives de la Charte des dévoirs 
        professionnels des journalistes français, des versions 
        à comparer et à remettre dans les contextes sociopolitiques 
        du moment. La Charte du journaliste adoptée en 1918 par le Syndicat 
        national des journalistes correspond à une réaction 
        vis-à-vis de la censure et du « bourrage de crâne » 
        qui ont lourdement pesé sur la presse pendant la guerre. Mais c’est 
        aussi la volonté de marquer une rupture avec la presse de la fin 
        du XIXe siècle, dont trop souvent les plumes étaient vendues 
        au plus offrant (d'après le site de l'Académie 
        de Versailles, Education aux médias). 
      
         
          |   Paris, 
              version de Juillet 1918, version 
              révisée en janvier 1938   | 
             
                | 
            Version 
              révisée en mars 2011  | 
         
         
          Un 
              journaliste, digne de ce nom,   
            - 
              prend la responsabilité de tous ses écrits, même 
              anonymes ;  
              - tient la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération 
              des documents, la déformation des faits, le mensonge pour 
              les plus graves fautes professionnelles ;  
              - ne reconnaît que la juridiction de ses pairs, souveraine 
              en matière d’honneur professionnel ;  
              - n’accepte que des missions compatibles avec la dignité 
              professionnelle ;  
              - s’interdit d’invoquer un titre ou une qualité 
              imaginaires, d’user de moyens déloyaux pour obtenir 
              une information ou surprendre la bonne foi de quiconque ;  
              - ne touche pas d’argent dans un service public ou une entreprise 
              privée où sa qualité de journaliste, ses influences, 
              ses relations seraient susceptibles d’être exploitées 
              ;  
              - ne signe pas de son nom des articles de réclame commerciale 
              ou financière ;  
              - ne commet aucun plagiat, cite les confrères dont il reproduit 
              un texte quelconque ;  
              - ne sollicite pas la place d’un confrère, ni ne provoque 
              son renvoi en offrant de travailler à des conditions inférieures 
              ;  
              - garde le secret professionnel ; 
               
              - n’use pas de la liberté de la presse dans une intention 
              intéressée ;  
              - revendique la liberté de publier honnêtement ses 
              informations ;  
              - tient le scrupule et le souci de la justice pour des règles 
              premières 
              - ne confond pas son rôle avec celui du policier. 
              | 
            | 
            Un 
              journaliste, digne de ce nom,  
            • 
              Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles, 
              mêmes anonymes ; 
              • 
              Respecte la dignité des personnes et la présomption 
              d’innocence ; 
              • 
              Tient l’esprit critique, la 
              véracité, l’exactitude, l’intégrité, 
              l’équité, l’impartialité, pour 
              les piliers de l’action journalistique ; tient l’accusation 
              sans preuve, l’intention de nuire, l’altération 
              des documents, la déformation des faits, le détournement 
              d’images, le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure, 
              la non vérification des faits, pour les plus graves dérives 
              professionnelles ; 
              • 
              Exerce la plus grande vigilance avant de diffuser des informations 
              d’où qu’elles viennent ; 
              • 
              Dispose d’un droit de suite, qui est aussi un devoir, sur 
              les informations qu’il diffuse et fait en sorte de rectifier 
              rapidement toute information diffusée qui se révèlerait 
              inexacte 
              ; 
              • 
              N’accepte en matière de déontologie et d’honneur 
              professionnel que la juridiction de ses pairs ; répond devant 
              la justice des délits prévus par la loi ; 
              • 
              Défend la liberté d’expression, d’opinion, 
              de l’information, du commentaire et de la critique ; 
              • 
              Proscrit tout moyen déloyal et vénal pour obtenir 
              une information. Dans le cas où sa sécurité, 
              celle de ses sources ou la gravité des faits l’obligent 
              à taire sa qualité de journaliste, il prévient 
              sa hiérarchie et en donne dès que possible explication 
              au public ; 
              • 
              Ne touche pas d’argent dans un service public, une institution 
              ou une entreprise privée où sa qualité de journaliste, 
              ses influences, ses relations seraient susceptibles d’être 
              exploitées ; 
              • 
              N’use pas de la liberté de la presse dans une intention 
              intéressée ; 
              • 
              Refuse et combat, comme contraire 
              à son éthique professionnelle, toute confusion entre 
              journalisme et communication ; 
              • 
              Cite les confrères dont il utilise le travail, ne commet 
              aucun plagiat; 
              • 
              Ne sollicite pas la place d’un confrère en offrant 
              de travailler à des conditions inférieures ; 
              • 
              Garde le secret professionnel et protège 
              les sources de ses informations ; 
              • 
              Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge.  | 
         
       
      La 
        professionnalisation des journalistes scientifiques en France 
      
         
            
                
               
              Marius Renard : le premier homme à avoir reçu un rein 
              en 1953 
             
              A la fin du mois de décembre 1952, Marius Renard, un 
              jeune charpentier de 16 ans, tombe d'un échafaudage. Une 
              hémorragie incontrôlable contraint le chirurgien qui 
              tente de le sauver à lui retirer son unique rein. Marius 
              semble promis à une mort certaine. 
              Sa mère, désespérée, supplie les médecins 
              de greffer un de ses propres reins à son fils. Confrontés 
              à cette situation dramatique, Jean Hamburger et son équipe 
              décident qu'il est moralement plus acceptable de tenter cette 
              opération de la dernière chance. Les médias 
              s'emparent de son histoire, et Marius Renard et sa mère deviennent 
              de véritables héros nationaux, symboles de la force 
              de l'amour maternel et des prodiges de la médecine moderne. 
              Pourtant, le greffon cessera progressivement de fonctionner, pour 
              aboutir, vingt et un jours plus tard, à un rejet sans appel 
              et à la mort du jeune garçon.  
              Source : Fédération 
              Nationale d’Aide aux Insuffisants Rénaux - FNAIR. 
              
               
              Extrait de RADAR, magazine hebdomadaire français 
              de faits divers 
              qui parut de 1949 à 1962. Ici une page d'une édition 
              de janvier 1953. 
              
  | 
            | 
           
                
              Voir 
                l'historique de cette association créée le 21 mars 
                1955 pour promouvoir et défendre l'existence de cette 
                spécialisation inconnue jusqu'alors, l'information scientifique 
                et médicale [...] se posait alors une question toujours 
                d'actualité : fallait-il des journalistes pour traiter 
                de l'information scientifique et médicale ? 
              Robert Clarke, 
                un des fondateurs de l'AJSPI, raconte comment 
                la création de l'Association des journalistes scientifiques 
                a bousculé l'ordre établi à partir des années 
                1950 :  
              Dix ans 
                s'étaient pourtant écoulés depuis que l'explosion 
                de la bombe d'Hiroshima avait propulsé la science au niveau 
                du fait divers - c'est à dire à la "une" 
                des journaux. Et il se passait beaucoup de choses, dans ces années 
                50 : la double hélice de l'acide nucléique était 
                dessinée, Jacques Piccard descendait à 11000 mètres 
                au fond du Pacifique, on construisait les premières centrales 
                nucléaires, le vaccin contre la poliomyélite était 
                mis au point. On commençait enfin à parler d'exploration 
                spatiale : le premier Spoutnik était lancé en 1957. 
                Et pourtant, les journalistes scientifiques devaient se battre 
                pour faire leur métier. Contre leur propre rédaction, 
                d'abord. Les rédacteurs en chef et les patrons de journaux 
                vivaient encore dans l'esprit qui prévalait avant-guerre 
                et qui voulait que seuls les scientifiques puissent écrire 
                sur la science. Lorsque ces derniers le faisaient, c'était 
                sous la forme de ce qu'on appelait des feuilletons, des articles 
                de bas de page, signés par des académiciens, et 
                qui ne traitaient pas d'actualité. Il en était de 
                même pour la littérature, la médecine ou l'économie. 
              Il fallait, 
                en second lieu, lutter contre les autorités scientifiques 
                et médicales, qui voyaient d'un très mauvais oeil 
                des journalistes se méler de ce qui ne les regardait pas. 
                La science et la médecine étaient des sujets trop 
                importants, disait-on, pour les laisser à des non-spécialistes. 
                Il était alors facile de manipuler les chercheurs et de 
                leur interdire de rencontrer ces va-nu-pieds qui allaient forcément 
                déformer leur pensée. Parler à la presse 
                de ses travaux, était en outre, pour un scientifique, se 
                faire mal voir de ses collègues en se mettant en avant 
                de manière indécente. La situation était 
                pire encore en médecine car le Conseil de l'Ordre des médecins, 
                juridiction suprème de la profession, estimait publiquement 
                que l'information du grand public était "d'une utilité 
                contestable et devait être rare et anonyme". L'affaire 
                fut portée sur la place publique lors du drame vécu 
                par un jeune charpentier, Marius Renard, sur qui fut tentée 
                la première greffe de rein. Sa lente agonie émut 
                l'opinion, et les journalistes, comme les photographes, tentèrent 
                par tous les moyens d'en rendre compte, en soudoyant des infirmières 
                ou en pénétrant par les fenêtres de l'hôpital 
                : les médecins en furent scandalisés. Ils intentèrent 
                des procès et bloquèrent encore davantage l'information 
                médicale. 
               
              Voir aussi La 
                lettre de 
                l'Association des journalistes scientifiques de la presse 
                d'information (AJSPI) du 02 mars 2008, adressée 
                à la ministre de la Recherche Valérie Pécresse, 
                dans le cadre de l'Affaire Allègre 
              | 
         
       
      
      Etude 
        de quelques moments discursifs* médiatisés 
        (presse, télévision, Internet) autour de controverses socioscientifiques 
      Voir 
        aussi Les traitements d'un évènement national dans la presse 
        quotidienne régionale : L 
        'élection présidentielle française : Lundi 7 mai 
        2012 
        Voir aussi l'affaire Charlie Hebdo : une 
        question d'éducation citoyenne ? janvier 2015 
      OBJECTIFS 
        : 1. Construire une analyse dynamique et temporelle des jeux d'acteurs 
        et d'arguments révélés par le traitement médiatique 
        d'un évènement socioscientifique. 
         
      Pour 
        cela, on axe l'analyse sur l'étude d'un moment discursif, 
        au sens de Moirand, S. (2004)* afin 
        d'identifier 
        les modèles de communication sous-jacents (Trench, 
        2008). Dans l'optique d'une exploitation didactique, on s'interroge 
        sur les méthodes et les enjeux d'une cartographie des controverses, 
        au sens de Latour (2011)* mais 
        aussi au sens de Albe (2008) et Simonneaux (2013) qui 
        évoquent la nécessité d'une analyse socioépistémique 
        des controverses avant tout intention didactique.  
      
        -  
          
 
            * 
            Moirand, S. (2004) appelle 
            un moment discursif 
            une vaste production discursive soudaine et sporadique dans 
            les médias au sujet de faits de société qui touchent 
            à la santé, à l’alimentation et à 
            l’environnement (questions socioscientifiques) qui 
            sont de nature à inquiéter et à attirer lecteurs 
            et spectateurs, quels qu’ils soient. Or, on se trouve là 
            face à des données scientifiques instables, qui ne font 
            pas l’objet d’un consensus reconnu par toutes les communautés 
            des savants, et qui remettent en cause la croyance dans une science, 
            facteur de progrès. Et comme la science ne peut pas vraiment 
            « expliquer », on fait appel à une diversité 
            de « mondes sociaux » qui s’expriment à travers 
            les médias, le monde politique, le monde du commerce, le monde 
            économique, le monde associatif, etc., donc à différentes 
            « voix ». 
            - Moirand, S. (2004). De la médiation à la médiatisation 
            des faits scientifiques et techniques : où en est l’analyse 
            du discours ? In Joëlle Le Marec et Igor Babou (dir.), Actes 
            du colloque 
            Sciences, médias et société, Lyon 15-17 juin 
            2004, ENS Lettres et Sciences humaines, pp. 71-99. 
            - Moirand, 
            S. (2004). L’impossible 
            clôture des corpus médiatiques. La mise au jour des 
            observables : entre catégorisation et contextualisation. Revue 
            Tranel vol. 40, pp. 71-90. 
             
             
         
        -  
          
* 
            Latour, B (2011). 
            "Nous 
            construisons des outils pour évaluer la recherche". 
            La Recherche, n° 456, octobre 2011, 76-79. 
            La méthode de cartographie des réseaux d'acteurs engagés 
            dans des controverses développée par l'équipe 
            de Bruno Latour a donnée naissance au programme international 
            Mapping controversies on science for politics (MACOSPOL). 
            L’intention déclarée est de développer 
            un outil pédagogique pour « aider le citoyen à 
            se forger une opinion sur ces questions controversées 
            » en mesurant sur Internet « la galaxie de positions 
            scientifiques et la galaxie des positions sociales » (p 
            .76). L’auteur va même jusqu’à considérer 
            que « la cartographie peut permettre de clore des controverses 
            artificiellement entretenues, comme l’a été dans 
            le passé celle sur le cancérigène du tabac. Un 
            exemple actuel serait la controverse sur l’origine anthropique 
            du réchauffement climatique » (p.78). La sociologie 
            des sciences permettrait alors de mesurer les distances entre les 
            différentes positions en débat, afin d'éviter 
            de mettre sur les mêmes plans scientifiques toutes les positions 
            (p.78). 
         
       
      2. 
        Methodological 
        Framework - Analyse de discours et des schémas narratifs 
      
         
          |   | 
            Utiliser 
              le modèle 
              actantiel 
              de Greimas, A. J. (1966, 
              Sémantique 
              structurale, Paris, P.U.F) 
              pour analyser et comparer l'argumentation (lexique et raisons) dans 
              les schémas narratifs de différents corpus de presse. 
             
              Selon ce modèle, 
                toute action d’un récit peut être examinée 
                en fonction de six composantes principales que Greimas nomme « 
                actants ». Ces actants constituent ainsi 
                la colonne vertébrale structurale du récit du point 
                de vue des personnages et des forces qui en nourrissent le déroulement. 
                Les actants ne sont pas nécessairement des êtres 
                animés, des personnages, mais peuvent aussi être 
                des entités abstraites, conceptuelles. 
              Le modèle 
                actantiel se compose d’un sujet qui part 
                en quête d’un objet. Dans sa quête, 
                le sujet peut rencontrer des alliés (adjuvants) 
                qui l’aident dans sa mission, mais aussi des ennemis ou 
                des obstacles (opposants) qui l’entravent. 
                Le destinateur est l’instigateur, le déclencheur 
                de la quête, alors que le destinataire 
                est celui qui bénéficie en dernier ressort de la 
                mission accomplie par le sujet. 
              Remerciements 
                : Audrey 
                Arnoult, Laboratoire ELICO, Lyon 
              | 
         
       
        
         
          |   | 
            
              Avec 
                la fin de la seconde guerre mondiale, le positivisme et la croyance 
                dans le progrès scientifique pour le bien etre de l'humnaité 
                s'affaiblissent. Aujourd'hui, avec la possibilité d'agir 
                et de modifier, de manipuler la source de la vie humaine, le mystère 
                de la création s'écroule également. Les sciences 
                contribuent à désenchanter le monde. Les rapports 
                entre science et société changent : "la rationalité 
                scientifique ne peut plus prendre le pas ou se passer d'une rationalité 
                sociale, civique et écologique" (Charaudeau, 2008, 
                p.45-46). Ce changement de paradigme est visible dans les modalités 
                de communication et de médiation scientifique.  
              Au 
                delà de la question de la vulgarisation scientifique se 
                trouve la question éthique et politique vis à vis 
                des sciences. Le discours de vulgarisation dépend des réprésentations 
                que l'on se fait des publics (voir Sommerton, 1998), mais aussi 
                de l'identité du vulgarisateur (scientifique, enseignant, 
                journaliste généraliste ou spécialisée) 
                et de ses réprésentations de l'intéret de 
                communiquer sur le sujet (dévoir éducatif, desir 
                de notoriété,...). 
              On 
                peut passer du discours de vulgarisation qui 
                porte sur un objet de savoir (à des fins d'explication 
                et de captation), à un discours didactique 
                à des fins didactiques d'instruction de captation et d'évaluation, 
                avec une asymétrie, qui se développe en situation 
                de classe, par correspondance, par technologies interposées, 
                autour d'un programme, etc...), 
              Mais 
                on peut passer aussi à un discours de médiatisation 
                dans les médias d'information autour de débats sociaux 
                et moraux que posent les sciences (discours de médiatisation). 
                La 
                visée du discours médiatisation 
                est éducative et culturelle, au delà de l'instruction 
                valable pour le discours didactique. Sa finalité est l'information 
                (faire savoir) et la captation (susciter l'intéret), comme 
                pour le discours didactique, mais aussi pour se faire une opinion 
                à partir du "vrai", avec assymétrie, construction 
                d'un évènement à partir d'un objet de savoir, 
                et mise en scène (dramatisation et désacralisation 
                du savoir) pour rendre le savoir populaire. 
              Charaudeau 
                (2008, p.17-18), le discours scientifique, à 
                finalité de démonstration entre pairs, autour d'une 
                question, avec une production monologale (ou plus rarement dialogale) 
                se référant à une communauté de spécialistes, 
                sera en rupture ou en continuité avec la discours 
                de médiatisation qui met à distance le 
                domaine scientifique de référence, et qui cherche 
                plus ou moins conscienmment à susciter une opinion sur 
                des questions scientifiques controversées. 
             
             | 
         
       
      Une analyse 
        quantitative de contenu avec le 
        logiciel d'analyse de base de données Modalisa permet 
        de préciser les carctérisitiques de la couverture médiatique 
        (temporalité, spatialité, domaine scénique, etc...) 
        d'articles portant sur une question socioscientifique donnée (ici 
        le créationnisme). 
      Proposition 
        d'une grille d'analyse des discours médiatiques sur un thème 
        donné : exemple du créationnisme (Audrey 
        ARNOULT, septembre 2014).  
      - 
        journal 
        - date de l'article 
        - titre 
        - auteur 
        - types 
        d'article ou genres journalistiques 
        - rubrique 
        - espace géographique évoqué: Etats-Unis / France 
        / Europe (hors France) / Moyen-Orient / Autres 
        - thématiques : enseignement / recherches ou avancées scientifiques 
        / religion / publications / etc... 
        - acteurs : HY / acteurs politiques (ministère, Etat) / acteurs 
        juridiques (conseil constitutionnel..) / enseignant / parents 
        - performance : envoi du livre / loi / 
        - motivations : 
        - domaine scénique : scientifique / politique / éducatif 
        / associatif / culturel 
        - experts convoqués : chercheur en sciences de l'évolution 
        / homme politique / religieux / religieux et chercheur 
        - qualificatifs associés au terme "créationnisme" 
        :  français / islamiste / turc / etc... 
        - les mots du créationnisme : créationnisme / néo-créationnisme 
        / intelligent design 
      Activité 
        n°1. L'Affaire Allègre dans la presse quotidienne 
        nationale et dans le magazine La Recherche.  
        Ethiques et communication autour des sciences du climat : des lettres 
        et des débats sur la place des sciences en société... 
      Voir 
        le dossier ici et ici 
        aussi, Et un 
        autre sommaire ici 
         
        1A. Etude d'un premier moment discursif : 
        D'un 
        débat à l'Académie des sciences en mars 2007 
        (voir la 
        lettre de l'Académie n°21 du printemps 2007) à la 
        lettre de l'AJSPI de mars 2008 
      * 
        3 articles à propos du débat à l'Académie 
        des Sciences de 13 mars 2007 
      
      * 
        La lettre de l'Association des journalistes scientifiques de la presse 
        d'information du 02 mars 2008 
      
         
             
              Voir 
              l'historique de cette association créée le 21 mars 
              1955 pour promouvoir et défendre l'existence de cette 
              spécialisation inconnue jusqu'alors, l'information scientifique 
              et médicale [...] se posait alors une question toujours d'actualité 
              : fallait-il des journalistes pour traiter de l'information scientifique 
              et médicale ? | 
           L'AJSPI 
              dénonce dans une lettre ouverte à la ministre de la 
              Recherche Valérie Pécresse des pressions contre plusieurs 
              journalistes, à la suite de leurs articles faisant état 
              d'une controverse sur le réchauffement climatique... Le 23 
              janvier 2008, l'AJSPI a organisé un petit dej' avec Sylvestre 
              Huet, de Libération, Stéphane Foucard, du Monde, et 
              Caroline de Malet, du Figaro (version 
              publique ici). Tous trois ont relayé 
              les soupçons de manipulation de données évoqués 
              par le climatologue Edouard Bard, professeur au Collège de 
              France, à l'égard de Vincent Courtillot, directeur 
              de l'Institut de physique du globe de Paris. Ces soupçons 
              avaient été publiés dans une revue à 
              comité de lecture, Earth and Planetary Science Letter. 
              Depuis, Vincent Courtillot accuse les trois quotidiens de mener 
              une « campagne de diffamation » et a même évoqué 
              l'idée d'un « procès ». Une réunion 
              interne de l'association a abouti à la rédaction et 
              à l'envoi en mars 2008 d'une lettre ouverte au ministre de 
              la Recherche, au président de l'Académie des sciences 
              et à la présidente du CNRS (cliquez 
              sur ce lien pour découvrir la lettre du 02 mars 2008).  | 
         
       
        
         
          |   | 
            
              L'Association 
                des journalistes scientifiques de la presse d'information (AJSPI) 
                dénonce dans une lettre ouverte à la ministre de 
                la Recherche Valérie Pécresse des pressions contre 
                plusieurs journalistes, à la suite de leurs articles faisant 
                état d'une controverse sur le réchauffement climatique. 
                "Un vent mauvais souffle dans le milieu des chercheurs et 
                des journalistes s'intéressant au changement climatique", 
                selon cette lettre reçue mardi par l'AFP qui évoque 
                des "tentatives de pressions auprès des rédactions 
                en chef". 
                Les agissements dont fait état l'AJSPI font suite à 
                des articles du Monde, de Libération, et du Figaro critiquant 
                le directeur de l'Institut de physique du globe de Paris Vincent 
                Courtillot, mis en cause pour des erreurs de calcul et d'attribution 
                de données dans un article établissant un lien entre 
                les variations de température à la surface du globe 
                et celles du rayonnement solaire. 
                M. Courtillot, proche de l'ancien ministre socialiste Claude Allègre 
                - dont le nom circule pour entrer au gouvernement, fait partie 
                des "climato-sceptiques" qui contestent que le réchauffement 
                climatique soit dû aux activités humaines, pourtant 
                une "quasi certitude" selon le dernier rapport du Giec 
                (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du 
                climat). 
                L'AJSPI mentionne dans sa lettre des "insultes envers un 
                journaliste proférées par Claude Allègre, 
                soutien indéfectible de M. Courtillot, demandes de droit 
                de réponse abusives", des "menaces de procès 
                en diffamation". 
                L'article de M. Courtillot avait été critiqué 
                par Edouard Bard, professeur au Collège de France, déclenchant 
                une polémique entre les deux scientifiques par médias 
                interposés. 
                Dans 
                une autre lettre, adressée aux plus hautes autorités 
                scientifiques françaises, plus de 20 climatologues et scientifiques, 
                dont la vice-présidente du groupe 1 (sciences) du Giec, 
                l'Américaine Susan Solomon, apportent leur soutien à 
                M. Bard, dont ils saluent "l'honnêteté" 
                et la "très grande rigueur". 
                Contacté 
                par l'AFP, M. Allègre a déclaré qu'il n'avait 
                "rien à voir" avec cette polémique, tout 
                en trouvant "scandaleux" que M. Courtillot "n'ait 
                pas obtenu de droit de réponse" de la part de certains 
                journaux. "C'est un déni de presse", a-t-il estimé. 
                En 
                2007, la température moyenne dans le monde "est la 
                plus basse qu'il y ait jamais eu depuis 100 ans", a par ailleurs 
                assuré M. Allègre. 
              | 
         
       
        
      1B. 
        Etude d'un second moment discursif : 
        de la Lettre des "400" climatologues (avril 2010) au 
        débat à huit clos à l'Académie des sciences 
        (octobre 2010) 
      
         
          Avril 
              2010  | 
          Septembre 
              2010  | 
          Octobre 
              - Novembre 2010  | 
         
         
            
              La 
                lettre ouverte des 400 climatologues 
                29 mars 2010  
              Le 
                monde du climat vire Allègre 
                Libération, 1 avril 2010 à 00:00, Par Sylvestre 
                Huet 
              Plus 
                de 400 climatologues en appellent à la ministre 
                Le Monde, 01.04.2010 à 15h18, par Stéphane Foucart 
              Climat 
                : l'Académie des sciences va organiser un débat 
                Le Figaro, Mis à jour le 01/04/2010 à 21:56, Publié 
                le 02/04/2010 à 21:55, par Marielle Court 
              La 
                lettre de Valérie Pecresse à l'Académie des 
                sciences 
                01 avril 2010 
                 
                «Le 
                Giec n'est pas le garant de la vérité scientifique» 
                Le Figaro, Mis à jour le 02/04/2010 à 19:21 
                Publié le 02/04/2010 à 19:20, par Marc Mennessier 
              Débat 
                scientifique sur le changement climatique 
                Communiqué de l'Académie des sciences 
                Mercredi 7 avril 2010  
              Les 
                climatologues français passent au peigne fin 
                le livre de Claude Allègre 
                Le Figaro, Mis à jour le 08/04/2010 à 12:28, Publié 
                le 08/04/2010 à 12:27 par Marielle Court 
              | 
              
            Climat 
              : dans le secret de l'Académie des sciences 
              Le Monde, 18.09.2010 à 13h26 • Mis à jour le 
              20.09.2010 à 11h15  
            Climat 
              : débat à huis clos à l'Académie des 
              sciences,  
              Le Monde, 18.09.2010 à 13h33, Mis à jour le 20.09.2010 
              à 12h15, Par Stéphane Foucart 
            Climat 
              : débat animé à l'Académie des sciences, 
               
              Le Figaro, Mis à jour le 22/09/2010 à 11:54, Publié 
              le 21/09/2010 à 11:53, Par Marielle Court 
            Pro 
              et anti-Allègre plongés dans le huis clos de l’Académie, 
              Libération, 21 septembre 2010 à 00:00, par Sylvestre 
              Huet 
            La 
              lettre de Valérie Pecresse à l'Académie des 
              Sciences 
              Septembre 2010  | 
            Changement 
              climatique 
              Le rapport de l'Académie des sciences 
              26 octobre 2010 
            Climat 
              : les thèses d'Allègre réfutées 
              Flash Actu, Par AFP Publié le 28/10/2010 à 11:18 
            L'Académie 
              des sciences réfute les thèses d'Allègre 
              Le Monde.fr avec AFP | 28.10.2010 à 11h52 • Mis 
              à jour le 28.10.2010 à 12h50 
               
              L'Académie 
              confirme l'impact de l'activité humaine 
              Le Figaro, Mis à jour le 28/10/2010 à 20:59, Publié 
              le 28/10/2010 à 20:58 Par Marielle Court 
            L'Académie 
              des Sciences refroidit Claude Allègre 
              Libération, 28 octobre 2010 à 12:34, Mis à 
              jour; 28 octobre 2010 à 13:09, AFP 
            La 
              science, le doute, et la faute de l'Académie 
              Le Monde, 13.11.10 | 13h32 • Mis à jour le 
              13.11.10 | 13h32 par Stéphane Foucart 
                | 
         
       
       
      Activité 
        n°2. 
        L'affaire de l'Atlas de la Création dans la presse quotidienne 
        nationale du mois de février 2007 
        Le rôle d'une éducation scientifique citoyenne dans un cadre 
        social laic. 
      Effet 
        d'agenda et médiation d'une question socioscientifique : retour 
        sur les Unes du 02 février 2007 (chercher le sens des choix éditoriaux 
        de la PQN)  
        L'évolution, une question socioscientifique c'est à 
        dire complexe, expertisée et médiatisée (Urgelli, 
        2009) ? 
      
         
           
                
                Harun Yahya, 
                L’Atlas de la création,  
                vol. 1, Editions Global, Istambul, 2006 
              | 
          L'évènement 
              : l'envoi 
              de l'Atlas de la Création dans plusieurs écoles 
              et universités françaises à la fin du mois 
              de janvier 2007. 
              Il s'agit étudier un moment discursif (Moirand, 
              S.(2004)... mais pas exactement ! Pourquoi ?  
            Le 
              Corpus a été établi à partir de Factiva 
              et Europresse, correlé et complété par une 
              recherche sur les sites Web des journaux (Urgelli, 2013)  | 
           
              Yahya, A. (2006, 
              p.720-729)
             | 
         
       
      
        - Les 
          dépêches 
          AFP et Reuters du 2 février 2007 (source : Urgelli, 
          2015)
 
             
       
      
        - Les 
          articles de presse du 2 février au 10 février 2007 dans 
          les quotidiens Le Monde, Libération, Le 
          Figaro, La Croix et L'Humanité : 
 
       
      
        
      
         
          |   Médias  | 
            Le 
              Figaro  | 
            La 
              Croix 
                | 
            Le 
              Monde  | 
            Libération  | 
            L'Humanité  | 
         
         
          |   Date  | 
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            | 
            | 
         
       
      
      PERSPECTIVES 
        : La question éducative souvent au 
        coeur des récits médiatiques sur les questions socialement 
        vives, qui parlent de complexité, d'expertises et/ou de valeurs 
        ! Pour une éducation par les médias, aux médias... 
        et aux sciences ! 
      
         
           | 
           
              84% 
                des jeunes de 12 à 17 ans ont accès à internet. 
                83% ont un téléphone mobile. 71% se connectent quotidiennement. 
                52% participent à des réseaux sociaux (source 
                : CREDOC, 2009). Cette situation fait émerger une 
                génération [...] de technophiles et de journalistes 
                citoyens qu'il est crucial de former massivement (Blanquer, 
                DGESCO, 2011). La question de l'éducation aux médias 
                n'est donc pas un sujet de spécialistes. 
              Par 
                ailleurs, les productions médiatiques interfèrent 
                et contribuent à la culture scolaire et familiale des jeunes 
                d'âge scolaire. Mais les jeunes acquièrent grâce 
                à elles une culture inégale en fonction des milieux 
                familiaux. Elles contribuent aussi à l'élaboration 
                de leur rapport au réel, au savoir, à la société. 
                Les médias sont donc porteurs de connaissances, de représentations 
                et de valeurs qu'il faudrait être capable d'identifier dans 
                le cadre d'une éducation aux médias. 
                 
              L'éducation 
                par les médias est une modalité d'apprentissage 
                et de construction de connaissances, en amont et au sein des disciplines 
                scolaires. L'école doit s'interroger sur sa propre culture 
                médiatique et sur celles de ses publics, lorsqu'il s'agit 
                de mettre en place ses dispositifs d'appropriation des savoirs, 
                sous peine de voir les élèves se détourner 
                des disciplines traditionnelles dont le sens et la pertinence 
                leur échappent souvent. Les médias, par les récits 
                qu'ils élaborent, sont à mon sens un vecteur d'entrée 
                dans les dimensions socialement vives et les problématisations 
                des questions scientifiques d'actualité. 
              Dans 
                une éducation aux médias (media literacy), 
                il s'agit de convaincre les publics qu'ils doivent acquérir 
                une double compétence critique, en tant que récepteur 
                mais également en tant que producteur. Pour agir de façon 
                pertinente et responsable face à la médiation sociale, 
                il faut tenter d'identifier l'existence de cultures médiatiques 
                qui articulent des connaissances et des valeurs. Ces médiations 
                qui ne sont pas le miroir de la réalité sociale 
                contribuent à construire une actualité et des débats 
                sociaux par des effets d'agenda sociopolitique, scientifique et 
                environnemental et par des réseaux d'alliance. Un des enjeux 
                de l'éducation aux médias est donc d'apprendre à 
                porter un jugement distancié et réflexif 
                sur les discours et les valeurs qui fondent les pratiques et les 
                positionnements médiatiques. 
              Compétence 
                6 du socle commun de connaissances et de compétences 
                (2006) : les élèves devront être capables 
                de jugement et d'esprit critique, ce qui suppose : [...] être 
                éduqué aux médias et avoir conscience de 
                leur place et de leur influence dans la société. 
              L'éducation 
                aux médias porte un enjeu démocratique essentiel 
                : elle peut contribuer à une éducation à 
                la citoyenneté, par l'apprentissage du jugement critique, 
                de l'autonomie intellectuelle, d'une 
                forme d'expression sans violence et respectueuse d'autrui, 
                et par l'organisation de débats participatifs et réflexifs. 
                Les compétences sont centrées sur l'analyse de supports 
                et de procédures à l'oeuvre dans la production et 
                la réception de discours médiatiques. 
              | 
         
       
      Construire 
        une éducation aux médias, 
        c'est donc définir un ensemble des savoirs, des savoirs-faire et 
        des attitudes constitutifs de cet enseignement. Mais c'est aussi faire 
        appel à une pédagogie active, à une démarche 
        de projet, en partenariat avec des professionnels des médias. Cette 
        éducation suppose d'instaurer un contrat didactique 
        qui s'intéresse aux élaborations des savoirs, à leurs 
        limites, à leurs pluralités, aux valeurs qui s'y articulent 
        parfois, mais aussi à la dynamique de leurs circulations sociales. 
        Chateauraynaud invite à suivre les  
        trajectoires argumentatives (Chateauraynaud, 
        2011-2012) dans les médias, c'est à dire l'évolution des jeux 
        d'acteurs et d'arguments. 
      
         
           | 
           
              Voir 
                l'éducation aux médias et à l'information 
                dans la 
                loi 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation 
                de l'École de la République 
              En créant 
                le service public du numérique éducatif qui mettra 
                en ligne des ressources pédagogiques et des logiciels au 
                service des enseignants, des élèves et de leurs 
                parents, la loi de refondation permet à l’école 
                d’entrer dans l’ère du numérique. L’école 
                pourra ainsi apporter aux élèves une véritable 
                éducation aux medias, clé de la citoyenneté 
                à venir. Onze services numériques seront disponibles 
                dès la prochaine rentrée. 
              Faire 
                entrer l’École dans l’ère du numérique 
               Le numérique 
                modifie profondément notre relation au savoir et à 
                la connaissance et interroge, par là même, la place 
                et le rôle de l’institution scolaire. L’École 
                ne peut pas rester spectatrice de ces évolutions. Elle 
                doit en devenir actrice pour pouvoir accompagner les élèves 
                dans une société dont l’environnement technologique 
                se transforme de plus en plus rapidement. Le numérique 
                peut aider l’École dans l’accomplissement de 
                ses missions fondamentales : instruire, éduquer, 
                émanciper et former les enfants d’aujourd’hui 
                pour qu’ils deviennent les citoyens épanouis et responsables 
                de demain. [...] 
              | 
         
       
      QUELLE 
        VEILLE MEDIATIQUE POUR LES EDUCATEURS de sciences ? 
        Les sources d'information scientifique : des agences aux réseaux 
        sociaux ; la question des temporalités et la crainte des effets... 
      
         
            
              Une salle de 
              rédaction de l'Agence France Presse - Paris 
              Source : RDT 
              Info, Dialogues de science, nov. 2005 
             
  | 
          Autour 
              d'une information scientifique particulière, il est possible 
              de reconstituer un réseau de production et de diffusion, 
              donc de circulation d'information. Les journalistes suivent les 
              fils des agences, les articles principaux des médias, mis 
              à disposition par des agrégateurs (comme Google par 
              exemple). Ils sont alertés en même temps des dernières 
              productions par des blogs auxquels ils sont affiliés. Le 
              web est donc devenu un des moyens privilégiés d'une 
              forme de veille de l'actualité médiatique. 
               
             
              La connaissance de ces réseaux et de leurs logiques propres 
              (temporalités différentes liées aux impératifs 
              de référencement et d'audience, lignes éditoriales, 
              modes de traitement, etc...) peut constituer une aide au traitement 
              didactique des actualités médiatiques à propos 
              de sciences.  
            Il 
              faut prendre conscience de la diversité des sources sur un 
              même évènement, avec parfois l'existence de 
              divergences, d'informations complémentaires et des représentations 
              différentes qui peuvent jouer sur la perception de l'évènement. 
              Un enjeu éducatif est aussi la prise de conscience des spécificités 
              des médiations par les réseaux sociaux (médiation 
              immédiate), mais aussi de l'intéret de parcourir 
              les forum d'internautes ou les courriers des lecteurs autour 
              d'un évènement particulier, afin d'identifier la diversité 
              des représentations des publics, même s'il s'agit d'une 
              diversité non exhaustive et contextualisée.  
            Signalons 
              que la dimension collaborative ou contributive de nouvelles productions 
              médiatiques est une forme récente de médiation, 
              non encore stabilisée, et dont il faudra analyser les logiques 
              propres dans les années à venir (Charon, 2012 ; Lits, 
              2002).  | 
         
       
      TDn°2. 
        Les traitements d'une actualité socioscientifique dans les JT français 
        (décembre 2011) :  
      
         
           | 
           
              Réseaux d'alliance, effet d'agenda et modèles 
              de communication 
               
              Exemple d'une information Météo-France-AFP 
              sur l'évolution climatique récente 
              " 2011 : année la plus chaude en France 
              depuis le début du XXeme siècle" 
               
              Traitement médiatique du mardi 27 décembre 2012 
              - Primetime  
            Benoit 
              Urgelli et Lionel Scotto d'Apollonia 
              last up-date : 29 février, 2012  | 
           | 
         
       
      DEUX 
        OBJECTIFS 
      1. 
        saisir la diversité des traitements médiatiques que fournissent 
        les rédactions télévisuelles, face à une information 
        expertisée sur les risques climatiques, en prenant en compte l'agenda 
        socioscientifique et politique du moment, et l'existence de réseaux 
        d'alliance ;  
      2. 
        saisir la diversité des enjeux communicationels pour les rédactions 
        télévisuelles, dans le cadre strict de l'analyse de JT du 
        soir, à audience significativement importante. L'idée n'est 
        pas de s'inscrire dans une théorie des influences médiatiques 
        fortes sur les publics (théorie largement remise en cause par les 
        sciences de la communication) mais de chercher les logiques du médiateur 
        pris entre deux contrats : celui de captation (cognitive et concurentielle) 
        des publics et celui d'information dans un rapport 
        à la vérité défini par une charte 
        déontologique. 
      A 
        propos de l'histoire de la vulgarisation scientifique à la télévision 
        et du changement de paradigme dans la médiatisation des sciences 
        (place de la subjectivité et modernité).... voir  
        Louchard, G. & Soulages, J.-C. (2008). Le 
        traitement quantitatif par la télévision. 
        in Charaudeau, 
        P. (dir.) (2008). La médiatisation de la science. Clonage OGM, 
        manipulations génétiques. De Boeck. 42-44. 
        ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 
      SOME 
        DATA ON FRENCH TELEVISIONS AND SCIENCE COMMUNICATION 
      
         
          |  
             Médiamat 
              est la mesure d'audience 
              de la télévision en France. Avec Médiamat, 
              vous accédez à la mesure précise et détaillée 
              des comportements du public de la Télévision en général 
              et des principales catégories qui le composent, tous les 
              jours, pour chaque programme diffusé par les chaînes 
              nationales : TF1, France 2, France 3, Canal+ en clair, France 5 
              , Arte , M6, W9 et TMC, Gulli, France 4, Direct8, NT1,et NRJ12. 
              Médiamat permet également d'établir le profil 
              des téléspectateurs d'une émission ou une tranche 
              horaire, d'évaluer la durée d'écoute par individu 
              ou par téléspectateur. Parmi d'autres nombreuses possibilités 
              à la demande...  | 
           | 
         
         
           
              Résultats des parts d'audience 
              sur les chaines nationales  
              (de 2006 à 2010)
  | 
         
         
           
               
                  
                Source : Mediamat – MMW / Zenithoptimedia, extrait de Télérama.fr, 
                mai 
                2010 
                
              | 
              
              Source : Le 
              Figaro, janvier 2011 
              
               
              Source : Le 
              Figaro, mars 2011 
              
  | 
         
       
        
         
          |    
              INA stat' : le baromètre thématique des JT 
            Nous 
              sommes près de 20 millions chaque soir devant le JT, le plus 
              familier mais aussi, à bien des égards, le plus méconnu 
              des programmes. Pour tenter d’appréhender ce flux d’information 
              qui nous arrive à l’heure du prime time, nous avons 
              conçu Ina’Stat, le baromètre thématique 
              des JT, qui permet de mettre à distance l’événement 
              et d’accéder, à froid, à la structure 
              de l’offre d’information. (extrait de la Lettre 
              trimestrielle n°1, mai-juillet 2006). 
            Méthodologie 
              : 
              L’Ina, dans le cadre du dépôt légal de 
              la radio-télévision, collecte et documente les journaux 
              télévisés diffusés en prime time par 
              les 6 chaînes nationales hertziennes : TF1, F2, F3, Arte, 
              M6 et Canal+. Chaque JT fait l’objet d’une description 
              sujet par sujet, quelle qu’en soit la forme (brève, 
              reportage, plateau..). Un traitement automatique des mots clef utilisés 
              pour décrire ces sujets permet de les classer en 14 grandes 
              rubriques thématiques représentatives de l’organisation 
              de l’information télévisuelle [...] (extrait 
              de la Lettre trimestrielle n°1, mai-juillet 2006). 
            Pour 
              déterminer le système de classification en rubriques 
              deux contraintes ont été prises en compte : d'une 
              part définir un nombre restreint de rubriques et d'autre 
              part accorder leur contenu à la spécificité 
              de l'information télévisée. La typologie retenue 
              s'inspire donc très largement de la structure des journaux 
              de la presse écrite - quotidienne et magazine - de l'organisation 
              de l'information des chaînes de radio et de télévision 
              et enfin, des disciplines et des axes de recherche du monde universitaire. 
              Pour 
              la mise en oeuvre, les calculs sont effectués par un logiciel 
              ajouté aux outils documentaires qui classe automatiquement 
              l'ensemble des sujets des journaux télévisés 
              dans les 14 rubriques d'ina'stat. Chaque sujet 
              est indexé par une addition de mots clés appartenant 
              à un thésaurus. Le thesaurus de l'Ina est organisé 
              en neuf «facettes » thématiques correspondant 
              à neuf parties, où chacun des termes qui les compose 
              est organisé d'une manière hiérarchique. Par 
              exemple : le mot clé porte-avions est « fils de » 
              bateau de guerre, lui même « fils de » matériel 
              de marine, lui même « fils de » marine, elle même 
              « fils de» armée, terme rattaché à 
              la rubrique Politique Française. [...] pour 
              le porte avions Clemenceau, tous les sujets ayant trait à 
              son activité en tant que bateau de guerre de la Marine française 
              sont classés sous la rubrique Politique française 
              (cf. plus haut). Pour indexer les sujets traitant de son désamiantage 
              les mots « décontamination » et « environnement 
              » sont utilisés. Ils sont associés à 
              la rubrique Environnement. 
            Environnement 
              : sous cette rubrique sont classés les documents indexés 
              avec le vocabulaire du thesaurus lié, par exemple, au climat, 
              à l'écologie, aux éléments naturels, 
              à l'urbanisme... 
            L'environnement 
              dans les JT 2010 
              INA 
              stat' - Lettre trimestrielle n°22, juin 2011  
            
              - De 
                Cheveigné S. (2000). 
                L'environnement dans les journaux télévisés 
                : Médiateurs et visions du monde. Paris, CNRS Éditions, 
                161 pages. 
 
              -  
                
Comby 
                  J.-B. (2008). Créer un climat favorable. Les 
                  enjeux liés aux changements climatiques : valorisation 
                  publique, médiatisation et appropriations au quotidien. 
                  Thèse de troisième cycle. Université Paris 
                  II, Institut Français de Presse. Centre d’Analyse 
                  et de Recherche Interdisciplinaire Sur les Médias, soutenue 
                  le 24 octobre 2008.  
               
             
            
               
                 
                    source 
                    : Lettre trimestrielle n°22, juin 2011 
                   | 
                    
                    source : Lettre trimestrielle n°22, juin 2011  | 
               
             
              
               
                 
                    La 
                      science dans les JT en 2009 
                      INA 
                      stat' - Lettre trimestrielle 
                      n°20, décembre 2010 
                    Dans 
                      un monde où la technologie est de plus en plus présente, 
                      l’information scientifique et technique fait figure 
                      de parent pauvre dans les JT du soir de TF1 , France 2 , 
                      France 3 , Arte , M6 et Canal+ . Avec 570 sujets en 2009, 
                      elle représente 1,8 % de l’offre totale d’information, 
                      pas même deux sujets par jour, trois fois moins que 
                      le sport. Pourtant, à y regarder de plus près, 
                      et en dépit de sa relative rareté, l’information 
                      scientifique et technique proposée par les JT dégage 
                      une tonalité positive et optimiste. 
                      La confiance dans les succès de la science, tant 
                      dans l’exploration des mondes lointains que dans la 
                      recherche en biologie et dans le domaine médical 
                      domine la rubrique, même si les « dangers » 
                      (tsunami, changements climatiques) ne sont pas ignorés. 
                       
                      En médecine, entre le sida pour les jeunes et la 
                      maladie d’Alzheimer pour les vieux, les menaces sont 
                      bien présentes, mais la confiance l’emporte 
                      aussi comme en témoigne le nombre de sujets consacrés 
                      à la recherche, surtout sur la génétique 
                      qui ouvre des horizons nouveaux.  
                      Et pour rendre compte de la complexité du monde, 
                      les politiques et les journalistes s’effacent, laissant 
                      la parole aux experts présents dans 73 % des interventions. 
                      
                      Source 
                      : Lettre trimestrielle n°20, décembre 2010 
                    | 
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      ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 
        STUDY 
        OF A DISCURSIVE MOMENT * 
        ABOUT 
        CLIMATE CHANGE 
        ON FRENCH TELEVISION 
        2011: France warmest year 
         
      WHICH 
        LOGICS OF INVOLVEMENT ON COMMUNICATING SOCIOSCIENTIFIC ISSUE ? 
        IMPLICATIONS FOR SCIENCE EDUCATION 
      
         
            | 
          DVD Apprendre 
              la télé, le JT, Editeur : CEMEA, Jériko 
              - 2003. 
               
              Produit résultant de la collaboration entre 
              l'INA, le CLEMI et le CEMEA. Reconnu d'intérêt pédagogique 
              (marque RIP) par le ministère de l'Education nationale pour 
              l'accompagnement de l'éducation aux médias 
              et à la citoyenneté. 
            L'objectif 
              de ce produit est de présenter le journal télévisé 
              et d'établir des comparaisons entre différents journaux. 
              Pour cela, des JT d'une même journée ont été 
              choisis. Le corpus retenu est celui du journal télévisé 
              de cinq chaînes françaises (TF1, France 2, France 
              3, ARTE, M6, deux chaînes francophones (RTBF et Radio-Canada), 
              de cinq Unes de journaux nationaux et de l'émission "Les 
              guignols de l'info".  | 
         
       
        
         
           | 
          VISIONNAGE 
              du corpus médiatique 
              Ressources disponibles sur trois sites internet  | 
            | 
         
       
        
      GRILLE 
        d'analyse du corpus médiatique 
        JT de 6 chaînes françaises, généralistes et 
        hertziens, un choix en relation avec INA-Stat'  
        JT du soir du mardi 27 décembre 2011 
         
      
         
           | 
           | 
         
         
          Nom 
              du JT 
                | 
            | 
            | 
            | 
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            | 
            | 
         
         
          Horaires 
              Part d'audience 
                | 
            | 
            | 
            | 
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            | 
            | 
         
         
          Les 
              titres  
              dans l'ordre  | 
            
              
              
               | 
            
              
              
              
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          Durée 
              du reportage "Climat"  | 
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            | 
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            | 
         
         
          Contenu 
              général 
              en rapport avec les titres  | 
            
              
              
               | 
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            | 
            | 
         
         
            
            Rapport 
              entre  
              les images et  
              le texte 
               | 
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            | 
            | 
         
         
          Précisions 
              sur la source d'information  | 
            | 
            | 
            | 
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            | 
         
         
          Présence 
              et mise en scène d'un expert  
              (nom, statut)  | 
          Patrick 
              Galois 
              prévisionniste MétéoFrance  | 
            | 
            | 
            | 
            | 
            | 
         
         
           
              Présence 
                et mise en scène d'objet scientifique 
              | 
            
               | 
            | 
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              Contenus 
                des énoncés scientifiques 
                
              | 
            | 
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              Discours 
                sur les méthodes scientifiques 
                 
              | 
            | 
            | 
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              Discours 
                sur les causes du phénomène scientifique 
                
              | 
            | 
            | 
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              Discours 
                sur les conséquences du phénomène 
                
              | 
            | 
            | 
            | 
            | 
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            | 
         
         
          Rapport 
              aux téléspectateurs (mode d'énonciation, présupposés 
              sur les publics)  | 
            | 
            | 
            | 
            | 
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              BILAN sur le 
                traitement de l'information 
              (rapports aux 
                sciences et aux publics) 
                
              | 
            | 
            | 
            | 
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            | 
            | 
         
       
      MEAN 
        RESULTS : une démarcation science/politique dans la culture médiatique 
        française ?  
      1/ 
        Mise en scène d'informations scientifiques sur le registre des 
        implications pour l’agriculture et le tourisme en France (contextualisation 
        saisonnière et météorologique, en période 
        de vacances scolaires hivernales). Pas de mise en relation avec la responsabilité 
        de l'homme dans l'évolution climatique récente. 
        2/ Pour France Télévision et Canal +, une expertise présentée 
        comme un verdict de certitudes et de confiance, fondé sur une approche 
        statistique en référence à deux experts de MétéoFrance. 
         
        3/ Seul France 2 évoque la politisation de la question climatique 
        (« si rien n’est fait »), à travers 
        la parole du climatologue du GIEC Jean Jouzel. 
        4/ et pour Arte ? voir entretien de rédacteur en chef réalisé 
        par Scotto d'Apollonia 
        5 / Pour TF1, un traitement dans le JT du 26 décembre à 
        20h et du 27 décemlbre à 13h.... 
      Quels 
        rapports avec les dépêches AFP ? 
       
        FROM METEOFRANCE-AFP-TELEVISIONS TO WMO-REUTERS NETWORK 
        : Agenda effects, Alliance networks and politicization on science 
        communication 
      Retour sur 
        les dépêches AFP (versus Reuters) : quelles différences 
        de culture médiatique dans le traitement de l’information 
        scientifique, au même moment ? 
      
         
          
            
              -  
                
PARIS, 
                  27 déc 2011 (AFP) 
                  FRANCE: 2011, ANNÉE LA PLUS CHAUDE DEPUIS LE DÉBUT 
                  DU XXE SIÈCLE 
                  ban/fa/nou/jh 
                  Edité le : 27/12/2011 à 11:49:38 
                   
               
              -  
                
PARIS, 
                  27 déc 2011 (AFP) 
                  FRANCE: 2011, ANNÉE LA PLUS CHAUDE DEPUIS PLUS D'UN SIÈCLE 
                  (MÉTÉO FRANCE) 
                  ban/pjl/nou/mr  
                  Edité le : 27/12/2011 à 13:09:14 
                    
               
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PARIS, 
                  27 déc 2011 (AFP)  
                  FRANCE: 2011, ANNÉE LA PLUS CHAUDE DEPUIS PLUS D'UN SIÈCLE 
                  (MÉTÉO FRANCE) 
                  ban/pjl/az  
                  Edité le : 27/12/2011 à 13:01:21 
                   
               
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              L'anomalie de température depuis 
              1950 
              (différence par rapport à une valeur moyenne calculée 
              sur la période 1961-1990) 
              En bleu, les années ayant subi La Niña. © WMO 
              2011 
            WMO 
              Press Release No. 935 
              GENEVA/DURBAN, 29 November 2011 (WMO)  
              For use of the information media - Not an official 
              record 
              2011: world’s 10th warmest year,  
              warmest year with La Niña event, lowest Arctic sea ice volume 
             
            Global 
              temperatures in 2011 are currently the tenth highest on record and 
              are higher than any previous year with a La Niña event, which 
              has a relative cooling influence. The 13 warmest years have all 
              occurred in the 15 years since 1997. The extent of Arctic sea ice 
              in 2011 was the second lowest on record, and its volume was the 
              lowest. 
              These are some of the highlights of the provisional annual World 
              Meteorological Organization Statement on the Status of the Global 
              Climate, which gives a global temperature assessment and a snapshot 
              of weather and climate events around the world in 2011. It was released 
              today at the international climate conference in Durban, South Africa. 
              “Our role is to provide the scientific knowledge to inform 
              action by decision makers,” said WMO Secretary-General Michel 
              Jarraud. 
              “Our science is solid and it proves unequivocally that the 
              world is warming and that this warming is due to human activities,” 
              he said. 
              “Concentrations of greenhouse gases in the atmosphere have 
              reached new highs. They are very rapidly approaching levels consistent 
              with a 2-2.4 degree Centigrade rise in average global temperatures 
              which scientists believe could trigger far reaching and irreversible 
              changes in our Earth, biosphere and oceans,” he said.[...] 
               
              
              WMO: 2011 one of hottest years on record 
              DURBAN | Wed Nov 30, 2011 3:38pm EST  
              By Jon Herskovitz (Reuters) 
              (Additional reporting by Tom Miles in Geneva, reporting by Jon Herskovitz) 
              Editing by Maria Golovnina and Janet Lawrence) 
               
            Will 
              2012 top 2011 for record weather disasters ? 
              Tue Dec 27, 2011 2:13pm EST (Factbox) 
              Tue Dec 27, 2011 4:50am EST  
              (Sources: Reuters, NOAA, WMO, Colorado State University)  
              (Additional reporting by Nina Chestney in London 
              and Timothy Gardner in Washington)  
              Writing by David Fogarty; Editing by Ron Popeski   | 
         
       
       
        Analyse du contenu 
          des dépêches AFP du 27 décembre 2011 : une dépolitisation 
          inscrite dans la charte de Munich ?  
          AFP à comparer avec celles de la Reuters 
          du 27 decembre 2011 : "Will 2012 top 2011 for record weather 
          disasters?" (Sources: Reuters, NOAA, WMO, Colorado State University, 
          27-12-2011) - From floods that crippled countries, to mega cyclones, 
          huge blizzards, killer tornadoes to famine-inducing droughts, 2011 has 
          been another record-breaker for bad weather.  
        => Dans les JT 
          du 27-12-2011, on retrouve les trois points de la Reuters et de l’AFP 
          du 27 décembre (analyse statistique, 2011 overview et 2012 prediction, 
          surtout les deux premiers points). Pas de politisation (sauf France 
          2-Jouzel). 
          => Des cultures et des contextualisations médiatiques différentes 
          face à une même source experte (ordre des titres, articulations 
          des différents sujets et aux mises en scènes) 
          => Mettre l’ensemble en regard de stratégies d’audience 
          (double contrat médiatique de captation des publics et de rapport 
          à la vérité) et des analyses statistiques d’INA 
          Stat sur les sciences dans les JT.  
        Voir aussi les analyses 
          de Masseran et Chavot (2003 et 2010) sur les sciences à la télévision. 
           
          De Cheveigné (2000) sur l’environnement dans les JT et 
          Comby (2008) sur le climat à la télévision. 
        Retour 
          sur l’annonce experte de la WMO du 29 novembre 2011 (Conférence 
          de Durban) :  
          un gap temporel dans le réseau médiatique et autre effet 
          d'agenda ? 
        L’enquête 
          montre que l’annonce WMO est plus ancienne que le 27 decembre 
          2011 : "WMO: 2011 one of hottest years on record" publié 
          par Reteurs le 30 novembre 2011 et par WMO à GENEVA/DURBAN le 
          29 November 2011 : 
          http://www.wmo.int/pages/mediacentre/press_releases/pr_935_en.html 
          http://www.wmo.int/pages/mediacentre/press_releases/gcs_2011_en.html 
        QUESTIONS 
          DE RECHERCHE.... 
        Et l’AFP, sur la même 
          période, l’a-t-elle traitée ? 
          E t les JT ?... Pourquoi ce gap entre Durban (politisation du climat) 
          et le 27 décembre (dépolitisation de la question). Quel 
          déterminant de contexte ?… 
          Qu'a fait la presse télévisuelle française le 30 
          nov... (Évitement, ou autre contextualisation (Durban ?) et donc 
          politisation de la question...) ? 
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